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Six ans de guerre et un avenir incertain
Irak
Publié dans Le Temps le 19 - 03 - 2009

Le Temps-Agences - Six ans après l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, la fin de la mission des forces américaines est en vue. Mais l'avenir du pays meurtri par la guerre, les attentats, et les rivalités intercommunautaires, est beaucoup plus incertain.
A la faveur d'une baisse significative des violences, la plupart des Irakiens se sentent aujourd'hui plus en sécurité qu'à quasiment tout autre moment depuis le début du conflit le 20 mars 2003 -le 19 mars aux Etats-Unis.
Mais "si les dirigeants irakiens ne se réconcilient pas et ne travaillent pas ensemble, la situation va se dégrader", prédit le député kurde Mahmoud Othman, pointant le manque d'"harmonie" entre les différents leaders.
En outre, la violence se maintient à des niveaux que la plupart des autres pays jugeraient alarmants. Certes, la majeure partie du territoire est calme, dont les trois provinces kurdes du nord, le sud chiite et la province d'Anbar sous domination sunnite, où les tribus locales se retournées contre Al-Qaïda. Mais la semaine dernière, deux attaques-suicide ont fait une soixantaine de morts au total dans la région de Bagdad.
Les combats font encore rage à Mossoul et dans d'autres régions du nord majoritairement sunnite. A la course pour le pouvoir et le contrôle des ressources entre groupes religieux et ethniques rivaux, viennent s'ajouter les luttes internes au sein des communautés sunnite et chiite, qui devraient s'intensifier à l'approche des élections nationales prévues cette année. Et si les affrontements entre sunnites et chiites se sont calmés, la véritable réconciliation reste insaisissable.
Une évolution cependant semble acquise: les unités de combat américaines doivent avoir quitté l'Irak en septembre 2010, et l'ensemble des soldats américains leur emboîter le pas avant la fin de l'année suivante.
Les Etats-Unis comptent actuellement quelque 132.000 hommes en Irak, dont environ 12.000 doivent partir d'ici septembre prochain.
Dans l'ultime phase de la guerre, le défi pour eux sera d'empêcher que les rivalités entre groupes ethniques et communautaires n'atteignent les niveaux de violence qui avaient failli faire basculer le pays dans une guerre civile ouverte il y a deux ans.
Contrôler et prévenir les dommages est un objectif beaucoup moins ambitieux que celui visé par l'administration Bush lorsque l'invasion américaine débuta, par une frappe aérienne sur un secteur du sud de Bagdad, tentative ratée d'élimination de Saddam Hussein: manquer cette cible, en ouverture de conflit, aura donné le ton à ce qui est devenu une guerre de faux pas et de déceptions, avant le tournant de 2007.
La guerre a été lancée officiellement à cause d'armes de destruction massive irakiennes. Lorsque les événements ont prouvé que Saddam Hussein n'en disposait pas, l'objectif a changé: mettre en place une démocratie à l'occidentale au coeur du Moyen-Orient. Un objectif qui n'a été que partiellement atteint.
Aujourd'hui, les Etats-Unis espèrent quitter le pays sans qu'il ne sombre dans le chaos. Ils espèrent un Irak suffisamment fort pour pouvoir parer à l'ingérence de pays voisins -dont l'Iran- et se protéger d'Al-Qaïda.
Les chances d'un Irak raisonnablement stable sont certes plus nombreuses aujourd'hui qu'elles ne l'étaient avant le renforcement des forces américaines en 2007: à l'époque, des attentats à la voiture piégée ensanglantaient quotidiennement Bagdad et les milices chiites ou sunnites faisaient la loi.
Mais la stabilité est difficile à mesurer dans un pays où les retournements, querelles politiques, et changements d'alliance sont monnaie courante: des cheikhs autrefois fidèles de Saddam Hussein font désormais allégeance au gouvernement de Bagdad après avoir soutenu les groupes extrémistes, et nul ne sait de quel côté ils se trouveront demain.
En toile de fond, figure l'absence d'accord de partage de pouvoir entre sunnites, chiites et kurdes, jugé essentiel par les Etats-Unis pour assurer une stabilité durable.
Et la législation sur la distribution des richesses de l'industrie pétrolière, autre gros morceau, est dans l'impasse au Parlement depuis deux ans. Le gouvernement central et les Kurdes ont peu progressé pour ce qui est de résoudre leur querelle concernant les zones contestées du nord, dont la région riche en pétrole autour de Kirkouk. Pour certains responsables américains, il existe là un vrai risque de conflit armé.
Du côté irakien, l'avenir inquiète. "L'Irak va être confronté à des situations économiques difficiles pendant un long moment, le processus politique est encore à un carrefour", estime le vice-président chiite Adel Abdel-Mehdi. "La guerre n'est pas finie, elle vient seulement de commencer".


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