La quatrième chambre du tribunal de première instance de Tunis les a condamnés dans son audience du samedi dernier à la peine capitale, pour meurtre précédé d'un viol. Les faits de cette affaire étaient d'une telle barbarie et bestialité ne laissant aucun individu indifférent devant son atrocité. La victime, une jeune élève a été appréhendée par les deux malfaiteurs à la cité Ettadhamen, qui ont réussi à la conduire par la force dans un cimetière afin d'abuser d'elle. Armés de couteaux, l'un des deux agresseurs, se jeta sur la jeune fille comme un loup affamé sur sa proie tentant de la déshabiller. Il s'affronta cependant à une résistance farouche de la victime malgré son jeune âge, chose qui l'a rendu fou furieux. Cette résistance a poussé les deux criminels d'avoir l'idée saugrenue, qu'ils ont rapidement mise à exécution sans la moindre hésitation. Ils lui ont fait ingurgiter un pesticide mélangé à une boisson gazeuse, afin de parvenir à la violer. En vain ! Malgré les douleurs d'estomac qu'elle ressentait, après avoir avalé l'insecticide, la jeune fille se mit à crier pour demander le secours des passants. Craignant d'être découverts, les deux meurtriers s'emparèrent chacun d'une pierre, pour s'acharner sur la victime en lui portant une série de coups sur la tête. La jeune fille s'écroula agonisante et finit par rendre l'âme. S'assurant de sa mort, les deux assassins la mirent dans un sac plastique avant de demander l'aide d'un troisième individu pour emporter le cadavre de la jeune fille à bord de sa voiture et la jetèrent par la suite dans un canal. Ce n'est que quelques jours plus tard, que le cadavre de la victime a été découvert, flottant sur l'eau du canal. Alertés, les agents de la Garde Nationale ont ouvert une enquête. Conjointement, le corps de la victime a subi une autopsie qui a révélé que la jeune élève a été empoisonnée et lâchement agressée. Les deux tueurs ont été arrêtés. Interrogés ils tergiversèrent pour nier complètement les faits qui leur étaient incriminés. Soumis à un interrogatoire poussé, les deux tueurs finirent par passer aux aveux narrant les faits en détails. Soumis à leur tour à une expertise psychiatrique, les accusés ont été jugés responsables de leurs actes barbares, quand bien même ils auraient agi sous l'effet de la drogue. A l'audience, l'un des deux accusés affirma qu'il avait en effet consommé de la drogue, mais qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer la victime. Soutenant son client, l'avocate affirma que celui-ci n'avait pas l'intention de tuer la victime sollicitant du juge de considérer les faits comme constituant l'infraction des coups et blessures qui ayant causé la mort sans l'intention de la donner. Après les délibérations, les deux assassins ont été condamnés à la peine capitale.