Depuis la saison 99/2000, au terme de laquelle elle a quitté la nationale A, l'équipe marsoise s'est bien comportée dès son retour deux saisons plus tard, et est parvenue même à se mêler au groupe de tête et s'offrir une qualification en coupe de la CAF qu'elle a ponctuée par une seconde place lors du tour final. A ce moment, tout le monde s'est imaginé que l'A.S.Marsa a réussi à passer le cap des équipes du milieu du tableau pour enfin se retrouver parmi les équipes de tête. Mais ce statut, l'équipe banlieusarde n'a pu le garder que pendant seulement deux saisons, pour sombrer de nouveau dans les profondeurs du classement, avec à la fin de chaque saison des difficultés énormes pour se maintenir parmi l'élite. Ce scénario s'est répété durant les deux dernières saisons, mais au cours de l'actuel exercice la situation a empiré au point où l'équipe se retrouve aujourd'hui dans une situation bien embarrassante, puisque relégable à trois journées de la fin de l'actuel exercice.
Finances dérisoires C'est vrai que l'A.S.Marsa n'est pas un club riche dans la mesure où ses moyens financiers ne lui permettent pas de grandes dépenses, donc recrutements de qualité, ce qui a fait que les Marsois se sont contentés ces dernières saisons de l'arrivée de joueurs de calibre moyen, qui n'ont pas coûté cher à la trésorerie du club, mais qui ne l'ont pas aidé non plus à sortir de ses crises à répétition.
Où est passée la formation ? A ce sujet, les avis sont très divers, il y a ceux qui pensent que le bureau directeur fait la politique de ses moyens, d'autres estiment que les responsables n'ont aucune politique de recrutements, les joueurs enrôlés ne répondent souvent pas aux besoins de l'équipe, et sont pris sur le tas sans qualification aucune. Enfin pour un bon nombre d'autres personnes tout cela est dû à l'absence manifeste de la formation. Pour les nostalgiques et l'A.S.Marsa a perdu l'essentiel de sa vocation, celle de la formation des jeunes quand tous les titres ramassés aux concours des jeunes et plus jeunes footballeurs ont donné de très grandes satisfactions aux Marsois avec les consécrations des Ammar Merichko, Toto Klibi, Larbi Aouini, Manef Mellouli, Ali Selmi et autres qui ont fait par la suite les beaux jours de l'A.S.Marsa depuis sa première consécration en coupe en 1960-1961. Effectivement, en 70 ans d'existence l'A.S.Marsa a compté durant des décennies sur ses enfants qui ont fait ses beaux jours ceux de l'équipe nationale, ainsi que ceux d'autres clubs.
Un départ mal venu Pour l'actuel exercice, les Marsois pensent que si la saison a débuté dans de bonnes conditions avec l'Algérien Abdelkrim Bira qui avait le profil qui répondait aux besoins du club, en plus de son expérience et son professionnalisme, la désignation de responsables novices et manquant terriblement d'expérience a énormément handicapé la marche de l'équipe qui a souffert de l'absence de joueurs pouvant faire la différence. Les supporters sont unanimes à dire que le technicien algérien n'avait pas à sa disposition les joueurs en mesure d'aider l'équipe à émerger. Lorsque les dirigeants ont fini par recruter les joueurs demandés par l'entraîneur, ils l'ont fait partir sans lui donner le temps de les découvrir.
L'union sacrée, c'est pour quand ? L'arrivée de Khaled Ben Yahia devait créer le choc psychologique, mais force est de constater que le choc n'a pas eu lieu. En cinq rencontres l'équipe n'a pu ramasser que trois points perdant au passage autant de places au classement général pour se retrouver à l'avant dernière place. Mais aujourd'hui le temps n'est pas indiqué pour remettre en cause ce qui existe, car la situation exige l'union sacrée auprès du groupe afin de l'aider moralement à sauver sa place en Ligue I, chose qui reste dans les cordes de l'équipe marsoise qui a principalement besoin du soutien inconditionnel de ses supporters et de tous ceux qui l'entourent dans les trois journées restantes. A commencer par la rencontre contre le C.S.H-Lif qui sera sans aucun doute déterminante.