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Un manège infernal
Circulation à Tunis
Publié dans Le Temps le 03 - 04 - 2009

La chaleur commence à poindre avec ses degrés pénibles, transformant la circulation à Tunis et dans certaines grandes villes en supplice, en souffrance même. Que l'on soit chauffeur de taxi, de bus ou simple citoyen, l'été reste en effet la période la plus pénible de l'année,
car certains quartiers et croisements continuent à être des points noirs de la circulation, malgré toutes les plaintes des automobilistes et les nombreux articles de presse.
Commençons par le Passage : dès huit heures du matin et jusqu'au soir, des milliers de véhicules viennent de l'avenue de la Liberté et de la Rue de Madrid s'encastrer dans une étroite bande de chaussée. A l'époque, les responsables du plan de circulation de Tunis avaient affirmé que cette étroitesse finirait par décourager les conducteurs candidats au centre ville.
En fait, c'était un faux calcul, car ceux qui passent par là, ne le font pas pour le plaisir, mais par obligation, en plus des bus et des taxis qui doivent emmener leurs clients en centre ville. Invité il y a quelques années à l'émission « Nesmet Sbah », le maire de Tunis avait reconnu le problème et promis d'apporter une solution dans les plus brefs délais... Mais plusieurs années ont passé et rien n'a été fait !

Désinvolture
Autre point noir de la circulation à Tunis : au bout de l'avenue Chedli Kallala, les débordements anarchiques dans les deux sens occasionnaient depuis de longues années des embouteillages inextricables et des accidents plus ou moins graves. Résultat, les responsables des infrastructures routières n'ont trouvé d'autre moyen pour éviter cette anarchie que de construire un terre-plein central qui empêche les voitures de doubler. Résultat : des files interminables dans les deux sens, qui s'étendent sur plusieurs centaines de mètres du matin au soir...
Il y a aussi Bab Saâdoun, où les deux mini tunnels n'ont résolu aucun problème. Et un peu plus loin, la station des bus régionaux et les louages constituent un véritable barrage infranchissable. Les louages en particulier, ne se gênent pas pour stationner n'importe comment, pour effectuer de manœuvres qui bloquent la circulation, d'ouvrir leurs portes sans faire attention et gare à vous si vous émettez un klaxon de protestation !
Au bout de l'avenue de Lesseps il y a un pont, petit et étroit qui mène vers El Manar. Et là aussi, on a érigé un terre-plein qui empêche les voitures de faire demi tour. Mais au bout du pont, le feu est trop court, d'où une longue file d'attente nerveuse, ponctuée de coups de klaxon assourdissants.
Un peu plus haut, il y a le croisement de Ksar Tej, un poème ! Il y a d'abord l'absence inexpliquée d'un rond-point, dans un lieu où plusieurs rues se croisent. Il y a de jeunes automobilistes inconscients, qui passent en force, sans se soucier des règles élémentaires de la priorité Il y a les voitures qui s'arrêtent pour permettre à leurs conducteurs de déguster un café avec les copains, sans se soucier de la gêne qu'il occasionne aux autres. Il y a aussi ces trous que l'on bouche régulièrement et qui se creusent à nouveau avec un entêtement agaçant.

Sortie, côté Dahdah
Du côté du lac de Tunis, la sortie côté Dahdah devient infernale en fin de journée ou pendant les week-ends, avec un feu qui rougit en un clin d'œil, frustrant les centaines de véhicules qui avancent comme des escargots. Un manège infernal ! Pourquoi n'a-t-on pas pensé dès sa conception à prolonger le pont jusqu'au tournant de l'aéroport et second feu qui est 50 mètres plus loin ? Un manque de prévoyance qu'il faut corriger le plus tôt possible et qui est d'ailleurs valable pour tous les croisements de la route Tunis-la Marsa.
Autres points noirs : l'état des ponts. Certes ces infrastructures ont amélioré la circulation de façon notable depuis quelques années, reste un problème majeur : l'entretien de ces acquis, afin qu'ils restent carrossables. Or ces ponts sont régulièrement traversés par des lézardes latérales qui sont là pour contrôler les écarts de température si importants entre l'hiver et l'été. Mais ces fissures se dégradent régulièrement à cause des voitures, bus et autres camions qui passent dessus tous les jours.
Et les autorités de tutelle qui sont censées assurer leur réfection attendent une dégradation maximale avant d'intervenir pour les réparer. Dans l'intervalle, les amortisseurs et les pneus de milliers de voitures subissent les pires dégâts, avec l'hémorragie de devises que cette situation provoque.
Mais ce qui est vraiment désolant dans toute cette affaire de points noirs dans nos villes, c'est le prix que ça coûte.
En effet, les milliers de voitures coincées dans les bouchons gaspillent une énergie que notre pays importe à grand renfort de devises. Une situation qui sera aggravée dans quelques semaines par l'arrivée massive de voitures des pays voisins et de nos travailleurs à l'étranger...
Les milliers de litres d'essence envoyées en l'air contribuent également à polluer l'air que nous respirons et qui peut être très dangereux pour la santé des plus fragiles, notamment les enfants et les vieillards. Entre les effets nocifs de l'ozone, les microparticules cancérigènes et divers autres gaz d'échappement, il y a un grand risque d'allergies et de maladies très graves...
Ce qui étonne enfin, c'est l'inertie des autorités qui ont établi le plan de circulation actuel. Ils ne semblent pas s'apercevoir que ce plan est complètement dépassé par la croissance prodigieuse du nombre de véhicules et qu'une série de solutions doivent être étudiées, loin du replâtrage et de l'improvisation au jour le jour...


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