Cinq personnes dont une fille ont comparu dernièrement devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour avoir perpétré quinze agressions contre des automobilistes empruntant l'autoroute. Ce n'était pas la première fois qu'elle arpentait ce trajet de la route. Est-elle une fille de joie? Plusieurs automobilistes l'ont remarquée à maintes reprises, mais sans s'arrêter. Mais d'autres ont fini par être séduits par son charme. La victime était l'un de ces derniers qui n'ont pas pu contrôler leurs désirs. Elle marchait à pas lents tout en distribuant, ses beaux sourires. Celui-ci conduisant sa voiture avait préféré au départ ralentir la vitesse. Sans trop penser, la femme fut convaincue que sa victime est tombée dans le piège. Quand il s'est arrêté, elle s'est dirigée vers lui pour lui demander de l'accompagner. Au contraire, il l'a sollicitée de monter à ses côtés. Et elle a commencé à discuter avec lui, concernant l'argent. Entretemps, et avant de trouver une solution finale, un jeune homme, armé d'un couteau l'a surpris par un coup sur le visage avant d'ouvrir la portière de la voiture et le jeter dehors. Un deuxième jeune homme et un troisième, masqués, et armés d'une épée et d'un coutelas, ont rejoint le premier et la prétendue fille de joie a reculé pour le laisser entre les mains du trio. Chacun d'eux n'hésitait pas à lui administrer des coups de poing et de pied, tenant leurs armes, en le menaçant de mort s'il criait ou demandait du secours. Après quoi, ils ont subtilisé tout ce qu'il portait sur lui, argent, montre, téléphone portable, bague et gourmette en or. Et après, ils ont disparu pour guetter un autre automobiliste et ce, avant de prendre la fuite. La victime comme d'autres automobilistes se sont dépêchés au poste de police et ont déposé plainte. Au fil des semaines, une dizaine d'opérations ont été effectuées par les membres de la bande et une dizaine de victimes, qui rêvaient passer quelques bons moments avec la jeune fille de joie à bord de leurs voitures. Des bons moments qui se sont réduits en un clin d'œil à une raclée doublée de vol. Les agents de la police judiciaire se sont lancés à la recherche des agresseurs. Or, ils ne disposaient que de signalements de la prétendue fille de joie. Car les jeunes malfrats étaient tous masqués. Même des ratissages ont été entrepris par les limiers. Mais en vain. Car les agresseurs en cause prenaient leurs précautions. Suite à un piège tendu par les agents de police, ces derniers ont fini par mettre la main, sur la prétendue fille de joie et deux jeunes malfrats en flagrant délit, au moment où ils ont attaqué un automobiliste. Arrêtés et interrogés, ils ont avoué avoir perpétré quinze opérations. Ils ont donné l'identité de leurs complices qui ont été arrêtés à leur tour. Ils ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur acte. Devant leurs aveux leurs avocats ont sollicité le tribunal les circonstances atténuantes.