La victime, une émigrée travaillant en suisse, était venue pour passer des vacances au pays et rendre visite à ses amis et à ses proches. Au port de La Goulette, sa sœur était venue l'accueillir avec quelques membres de la famille. Emue par les retrouvailles, la jeune dame posa sur le sol la mallette qu'elle portait avec elle, afin de pouvoir étreindre sa sœur qui ne l'avait pas revue depuis un bon bout de temps. Mais elle se rendit compte que la mallette avait entre-temps disparu. Une main discrète l'a subtilisée, profitant du moment où la jeune dame était occupée à donner l'accolade à sa sœur. Cette mallette contenait la somme de 500 Euros, ainsi que celle de 22 mille francs suisses, soit près de vingt-cinq mille dinars tunisiens. La victime ne put que déposer une plainte contre inconnu, auprès de la police. L'enquête menée par les agents de la brigade criminelle, sur ordre du procureur de la République aboutit à l'arrestation des coupables : Une jeune fille ainsi que son complice, qui se trouvaient sur les lieux, le jour des faits et qui n'avaient comme occupation que de guetter de telles situations pour agir avec agilité comme des rapaces sans laisser de traces. Lors de leur interrogatoire, ils ont essayé de tergiverser et de nier toute implication dans cette affaire. Mais, ils ont été confondus par la caméra d'une banque où ils sont allés changer un billet de 500 francs suisses. La brigade chargée de l'affaire a pris le soin de suivre la trace des francs suisses dans le circuit bancaire et la procédure a donné ses fruits. En dépit d'une telle preuve, les accusés n'ont pas reconnu leur forfait mais les enquêteurs les ont été inculpés de vol et traduits devant un tribunal. Comparaissant devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, les deux accusés persistèrent dans leur dénégation et l'avocat de la défense plaida l'absence de preuves, pour aboutir à solliciter l'acquittement de ses clients. Il a même apporté un document signé par un Tunisien résident à l'étranger qui déclare avoir remis la somme de 500 francs suisses à la jeune fille accusée. Le tribunal mit l'affaire en délibéré