La fuite lors d'un accident de la circulation, constitue une grave infraction sévèrement punie par la loi. Qu'entend-on juridiquement par fuite ? Cela suppose que le conducteur du véhicule ayant causé l'accident évite de s'arrêter lorsqu'il est en infraction de manière flagrante, tel qu'en conduisant en état d'ébriété, sans permis, ou encore quand il s'agit d'un véhicule volé. Sinon qu'est-ce qui peut l'inciter à fuir, surtout qu'un accident est un cas fortuit et imprévisible. Sauf peut-être en cas d'accident mortel, où le conducteur craint une réaction à chaud, de la part de la famille de la victime. Dans ce cas, la loi lui permet de s'éloigner du lieu de l'accident, en se présentant au poste de police le plus proche, afin d'informer de l'accident et permettre surtout de secourir la victime s'il y a lieu. Ce qu'on appelle communément, délit de fuite, est considéré sur le plan légal comme un crime. Quid ce pendant lorsqu'un conducteur, qui a été pris de panique au moment de l'accident, se ressaisit plus tard pour se présenter à la police le lendemain ou le surlendemain ? Evidemment le délit est juridiquement consommé. Cependant, il peut toujours bénéficier de circonstances atténuantes, ayant fait preuve de bonne volonté en se présentant lui-même. Dans le cas d'espèce, une voiture roulant à toute vitesse, percuta une motocyclette tuant sur le coup, l'une des deux personnes à bord de laquelle elles se trouvaient, et blessant la deuxième personne qui succomba à son tour à l'hôpital. Pris peut-être de panique, le conducteur en question ,poursuivit son chemin à toute vitesse au lieu au lieu de s'arrêter afin de s'enquérir de l'état des victimes et essayer le cas échéant de leur porter secours. Ce fut le frère de l'une des victimes qui donna son signalement à la police ainsi que le numéro de la plaque minéralogique du véhicule ayant causé l'accident. Arrêté le conducteur déclara qu'il avait craint la réaction de la famille de la victime et se trouvait en état de choc. Toutefois il fut inculpé d'homicide involontaire suite à un accident de la circulation, et fuite. Déclaré coupable en première instance, il fut condamné à 4 ans de prison. Il interjeta appel et comparut dernièrement devant la cour, où il déclara qu'il n'avait nullement l'intention de fuir, au moment de l'accident, mais qu'il a été seulement pris de panique. Son avocat sollicita le renvoi de l'affaire à une date ultérieure afin de réunir les éléments de la défense et la cour acquiesça à sa demande.