* «Je suis prêt à cautionner une association des anciens joueurs » * «Le futur entraîneur étoilé parle l'arabe ! * «J'ai beaucoup d'estime pour Chétali et sa présence ne peut être que bénéfique » pour l'Etoile * Jenayeh sera toujours le bienvenu» * «J'entretiens de très bonnes relations avec Faouzi Benzarti» Invité de l'émission « cartes sur table » à Jawhara FM, Moez Driss, président de l'ESS s'est livré au jeu de la vérité sans restriction. Harcelé de tous les côtés, accusé de tous les maux à l'issue d'une saison mitigée et modeste sans pouvoir être taxée de catastrophique, le président étoilé fut même sommé de démissionner. La rencontre finale du championnat contre le rival « Sang et or » et la lourde est amère défaite étoilée a enflammé les esprits, alimenté les rumeurs et semé le doute quand à la responsabilité de tous : encadrement, techniciens et joueurs dans la débâcle. A ce propos Moez Driss affirme : « j'aurai souhaité que l'entraîneur incorpore de jeunes joueurs de l'équipe espoirs, championne de Tunisie cette année et les laisse faire leur preuve et défendre nos couleurs car il paraissait évident que nos titulaires étaient complètement démobilisés. Certains m'ont déconseillé de le faire. L'entraîneur n'était pas, non plus, enthousiasmé par cette idée. Lui-même avait déjà la tête ailleurs ayant eu vent de sa prochaine éviction du staff technique ». Ce même entraîneur n'aurait-t-il pas dû quitter les commandes depuis la défaite à Sfax et l'élimination en coupe de Tunisie ? « Certains prétendent qu'il n'aurait jamais dû entraîner l'ESS, rétorque le président étoilé. Mais j'ai l'intime conviction que j'ai fait un choix objectif au regard du CV du technicien qui était du reste sur la liste des trois coachs retenus pour veiller aux destinées de notre équipe nationale. Il est évident qu'il n'a pas cadré avec la mentalité tunisienne et a eu d'énormes difficultés. Nous-mêmes,avons peiné avec lui parce qu'il n'accepte pas qu'on s'immisce dans ses affaires et il fait fi des remarques et des conseils du staff ou même du directeur sportif (Hakim Brahem). Ceci n'a pas facilité notre tâche ! L'erreur n'a-t-elle pas été le limogeage prématuré de Decastel ou même celui de Faouzi ? Driss regrette-t-il ces décisions ? La réponse fuse claire et précise : « Je ne regrette pas ma décision de ne pas renouveler le contrat de Faouzi Benzarti bien que je ne dénie aucunement sa valeur intrinsèque ou ses compétences mais dans le climat post consécration, il devenait impossible de le garder. Decastel est une autre histoire. Personnellement je n'étais pas convaincu qu'il soit l'homme de la situation et ce, dès le début. S'il ne tenait qu'à moi j'aurai opté pour un Tunisien mais contrairement à ce qu'on répand, je ne prends pas mes décisions seul et les autres membres étaient unanimes sur Decastel. J'aurai dû le maintenir jusqu'à la finale de la coupe de la CAF et lui faire porter le chapeau s'il échouait. J'ai choisi d'anticiper et de le changer cette échéance. C'est là que j'ai gaffé, j'en conviens ». Et l'avenir de l'actuel staff technique ? « Je peux vous assurer que le prochain entraîneur de l'ESS parle la langue arabe et qu'il choisira, lui-même son staff. C'est comme cela que les choses doivent fonctionner surtout quand le choix est fait dès le début de la saison ». Le mystère que le premier responsable de l'ESS laisse planer confirme ce que tout le monde suppose ; à savoir que Lotfi Rhim serait le prochain coach étoilé. Pour le moment, ce dernier se concentre totalement sur la finale de la coupe.
« La porte est ouverte à toute les bonnes volontés» Comme tous les présidents de clubs, Driss est accusé de faire cavalier seul et de marginaliser et les anciens joueurs et les anciens dirigeants du club. L'intéressé dément avec véhémence : « Je n'ai jamais éloigné qui que ce soit du club. Krifa a démissionné pour une affaire futile à la veille de la finale de la ligue des champions. Il s'est ravisé à notre retour en Tunisie et a été le premier à brandir le trophée devant l'aéroport. J'aime Majid Chétali. C'est une figure emblématique du club. Je l'ai invité pour tous nos déplacements et a été à mes côtés lors des finales que nous avons disputées. Sa présence ne peut être que bénéfique au club. J'ai fait appel à plusieurs anciens joueurs mais ils ont des fois une attitude négative. Dès qu'il y'a un petit différent, ils étalent le linge sale du club dans les journaux. Ceci n'est pas une attitude responsable. Celui qui a dérogé à cette règle est Boukadida qui a toujours été digne et respectueux. Je n'ai aucun problème avec les anciens présidents y compris Othman Jeneyeh Ils ont beaucoup donné au club et ils sont toujours les bienvenus. On dit que j'ai coupé avec le passé mais 70 pour cent du bureau actuel faisait partie de l'équipe dirigeante de mon prédécesseur. Tous les joueurs étoilés ne peuvent pas travailler dans le club mais je suis prêt à cautionner et à aider au financement d'une association qui les regrouperait ». Et qu'en est-il de l'indiscipline de l'actuel effectif et de leur présumée arrogance ? « Il n'y a pas d'indiscipline, martèle Driss. Le seul Jmal a un caractère irascible et quelques écarts de conduite liés à un modeste niveau d'instruction. Il va être sanctionné par le club ». Les joueurs n'ont-ils pas exigé le maintien de Rhor au poste d'entraîneur alors que le président lui a signifié sa sortie immédiatement après les quarts de finale ? Réponse de Moez Driss : « Ce n'est pas vrai, j'ai discuté avec le capitaine et Balbouli pour les remotiver et les inciter à encourager leurs camarades pour une prestation digne du club en Libye parce qu'il fallait assurer la qualification » Quel avenir pour les éléments composant l'actuel effectif ? « J'ai promis à Felhi de le laisser partir s'il y a une offre intéressante venant d'un club européen. Sinon, aucun autre joueur ne quittera l'ESS. Certains anciens ont émis le désir de rentrer au bercail comme Zouaghi ou encore Traoui. Gelson prêté à Guingamp sera étoilé la saison prochaine. Mosaâb Sassi ne sera pas cédé pour tout l'or du monde et Jmal fera la plus grosse bêtise de sa vie s'il signe avec un autre club ». Moez Driss n'a pas manqué de préciser qu'il ne quittera pas l'ESS : « J'ai été élu au cours d'une assemblée élective. La présidence de l'ESS est une lourde responsabilité mais j'irai jusqu'au bout de mon mandat n'en déplaise à certains. Aucun étoilé ne peut se prévaloir d'aimer l'Etoile plus que moi. » Voilà, tout a été dit au cours de cette soirée où le maître mot du président étoilé était l'union sacrée autour du club. Il a aussi dénoncé certains représentants de la presse écrite et audiovisuelle, manifestement impliqués selon lui dans un complot contre son club et visant à l'affaiblir par des calomnies et de fausses informations. Les instances officielles du football tunisien ont mis leur grain de sel lésant l'ESS en maintes occasions. D'ores et déjà, la reprise est fixée au 4 juin et aux supporters d'entamer une nouvelle saison avec de meilleurs intentions car au cours l'actuel exercice, ils ont causé, selon leur président, du tort au club en lui imposant le payement de la somme de 200 mille dinars à titre de réparation des dommages qu'ils ont occasionnés dans les différents stades.