INM : Pluies intenses attendues demain    Mort de l'écrivain et figure de télévision Bernard Pivot    Tunisie : Réserves en devises de la BCT au 03 Mai 2024    Nouveau record : Voici la plus longue baguette du monde    La Kabylie est-elle devenue un nouvel Etat indépendant ? Non    Doctorat Honoris Causa de l'Université Catholique de Louvain à la doyenne Neila Chaabane (Album photos)    Nabeul : Un accident de la route fait six blessés    Sousse: 20 personnes arrêtées dans une tentative de migration irrégulière déjouée    Arrestation d'un instructeur soudanais de Kung Fu    Pétrole : Prix du baril au 03 Mai 2024    L'ambassade des Emirats en Israël rend hommage aux victimes de la Shoah    La Tunisie abrite les championnats d'Afrique de qualification olympique en trampoline    classement WTA : Ons Jabeur conserve son 9e rang    Galaxy AI prend désormais en charge encore plus de langues grâce à une nouvelle mise à jour    Décès du chanteur et poète tunisien Belgacem Bouguenna    Le taux de remplissage des barrages continue de baisser    Assurances Maghrebia augmente ses bénéfices de plus de 19%    Neji Jalloul candidat à la présidentielle    La Garde nationale dément le décès de deux agents lors d'affrontements avec des migrants subsahariens    Ce soir, à l'IFT : Nawel Ben Kraïem chante un secret !    Tunisie-Algérie : Coopération renforcée et partage des connaissances entre les deux pays    Crise électorale à la FTF : La FIFA intervient    Météo en Tunisie : températures en hausse remarquable    Tunisie : la violence occupe de plus en plus l'espace scolaire    Toujours pas d'autorisation de visite pour les avocats des détenus politiques    Hausse 25,5% des viandes ovines en avril sur un an    Ouverture des souscriptions à la 2ème tranche de l'emprunt obligataire national 202    L'OCI salue la réunion des dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye    Programme Interreg VI NEXT Italie-Tunisie – Objectif : atteindre un rééquilibre socioéconomique de l'espace de coopération    Azza Filali, lauréate du Comar d'Or : «L'écriture est un travail difficile et solitaire et la reconnaissance est un réconfort»    L'USBG enchaine avec un deuxième succès consécutif : Le grand retour !    Un nul au petit trot entre l'ESS et l'USM : Les mauvaises habitudes...    Hand – En marge de la consécration de l'EST en coupe d'Afrique des clubs : Les leçons à tirer...    Accord entre la Tunisie et la Libye pour la réouverture de Ras Jedir    Chaker Nacef, lauréat du Prix découverte Comar d'Or 2024 du roman en Arabe à La Presse : «Les entreprises sont tenues de renforcer la créativité artistique et la participation culturelle de leurs employés»    De Descartes à Spinoza et la neuroscience moderne: Evolution des perspectives sur la dualité esprit-corps    Echaâb aura un candidat pour l'élection présidentielle    Escalade à la frontière : Drones ukrainiens tuent six personnes en Russie    Israël prépare une offensive à Rafah : évacuation massive en cours    La 2ème édition du Prix Ibn El Jazzar célèbre l'excellence médicale méditerranéenne    Sommet de l'OCI à Banjul : La délégation tunisienne émet des réserves sur les documents de la conférence relatifs à la question palestinienne    Ahmed Souab : il serait difficile pour Kaïs Saïed de passer au second tour    Ligue 2 – Gr A/B : résultats complets et classements après les matches de la J21    Nabil Ammar prononce un discours au nom du président de la République au Sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique à Banjul: « Le monde islamique doit se montrer uni et doit unir sa parole pour soutenir le peuple palestinien »    La ligne d'or – Narrer l'entrepreneuriat : maîtriser l'art du récit pour inspirer et engager    Palmarès des Comar d'Or 2024    Ligue 1 pro (play-offs et play-out) : résultats des matches du samedi et classements    Giorgia Meloni reçoit le roi Abdallah II de Jordanie au palais Chigi à Rome    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La grande braderie
Tourisme
Publié dans Le Temps le 30 - 05 - 2009

Le tourisme est l'un des secteurs qui ont été touchés de plein fouet par la crise financière internationale. Le divertissement, tout comme l'industrie automobile, a connu du recul à l'échelle internationale et la Tunisie n'a pas été épargnée. Les prévisions sont revues à la baisse et la croissance du secteur ralentirait sensiblement.
Les touristes continuent certes à venir. Mais, il faut davantage d'énergie, et d'argent, pour les convaincre de la destination qu'ils peuvent payer de moins en moins cher, en jouant sur la concurrence. Les Tours Opérateurs sont désormais conscients qu'ils peuvent tirer profit du conflit d'intérêt entre les différentes destinations, plus cruel que jamais, en cette année de crise.
Le tableau de bord n'est donc pas du tout rose à l'échelle internationale. Qu'en est-il pour la Tunisie ?

Tableau peu reluisant
On ne peut pas dissocier la crise de la période qui l'a précédée et le check-up des spécialistes diagnostiquant les maux du tourisme tunisien qui ne datent pas d'aujourd'hui. C'est le résultat de multiples saisons de vaches maigres ayant largué notre produit au creux de la vague.
La Tunisie a été associée de longue date au tourisme de masse. Sur les sept millions de touristes venus passer leurs vacances chez nous, les Libyens constituent près de 25 % et ils sont venus, essentiellement, pour se faire soigner dans les établissements privés de soin.
Les Algériens ont été plus d'un million 300 mille à venir en Tunisie. Ils sont enclins, dans leur majorité, à louer des habitations meublées dans les villes balnéaires. Près de 20 % de nos voisins algériens séjournent dans des hôtels.
Les 800 hôtels tunisiens, offrant plus de 200.000 lits, se partagent entre eux un peu moins de cinq millions de touristes qui viennent dans leur majorité durant la période allant de mai à octobre de chaque année pour bénéficier du soleil et de la mer.
On a beau crier que le tourisme ne saurait se développer sans la diversification du produit offert et l'amélioration de la qualité des prestations rendues. Mais, les résultats de la mise à niveau tardent à se concrétiser et le secteur continue à broyer son pain noir.

À armes inégales
Le soleil et la mer existent chez tous nos concurrents qui offrent en plus une animation captivante, un exotisme accrocheur et des sites authentiques. Du coup, des destinations ayant découvert le tourisme, deux décennies après la Tunisie, la devancent sur la scène internationale.
On ne peut éviter d'évoquer, encore une fois, l'exemple marocain. Notre concurrent de l'Ouest réussit à s'imposer sur la scène du tourisme de luxe. Les sept millions de touristes visitant le Maroc ne passent que seize millions de nuitées dans les hôtels marocains offrant 135.000 lits. Ces visiteurs du royaume chérifien dépensent près de sept milliards de dollars. Alors que les sept millions de touristes visitant la Tunisie et y passant 37 millions de nuitées, ne dépensent qu'à peine plus de deux milliards 300 millions de dollars. Ces chiffres ne nécessitent aucun commentaire tellement la différence est manifeste entre une moyenne de 65 $/ nuitée et celle de 350 $/nuitée.
Pourtant, ceux qui visitent le Maroc sont conscients qu'on peut rivaliser avec eux en se mettant rigoureusement sur la piste de la diversification du produit et de la mise en valeur de l'authenticité et de l'exotique. Car, pour le moment, les tentatives en la matière sont vaines et ne peuvent pas changer le visage de notre tourisme.
Ce n'est pas uniquement le Maroc qui nous prend à contre-pied, l'Egypte réussit, elle aussi, à s'imposer en tant que destination de tourisme culturel. La Turquie allie le balnéaire au culturel et à l'exotique. Sans parler des Caraïbes, des Philippines, d'Haïti, du Cuba, etc.

L'inévitable bradage des prix
Un tableau de bord aussi sombre du secteur ne saurait plaire. Pourtant, on ne s'est pas étendu sur ses problèmes avec les banques, à ses milliards de dinars de crédits et sur son taux élevé de crédits accrochés. Lesquels problèmes ont eu des incidences graves sur le comportement des professionnels qui sont pressés par les banques d'honorer leurs engagements.
Au fait, le bradage des prix n'est qu'une conséquence des problèmes structurels du tourisme tunisien.
Les projets sont déjà surendettés et ne parviennent pas à couvrir le remboursement des crédits engagés. La situation financière ne permet donc pas d'investir davantage pour la mise à niveau car le secteur bancaire n'est pas sûr de la rentabilité de la consolidation de l'investissement initial que l'hôtelier peine à rembourser.
Du coup, certains professionnels se retrouvent délaissés à leur propre sort. Ils n'ont pas de moyen de contrer le bradage des prix pour sauver les meubles et éviter de mettre les clés sous les portes. Mais l'expérience a montré que ces solutions sont aléatoires et ne peuvent éviter la faillite de ces projets.
D'autres professionnels louent leurs unités, partiellement ou totalement, à des Tours Opérateurs internationaux pour des sommes dérisoires, étant à court de liquidités.
Une telle situation ne saurait que faire perdurer la crise et laisser le tourisme tunisien sous le joug des tours opérateurs internationaux, faute d'une restructuration efficace.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.