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Planète en péril
NOTRE EPOQUE
Publié dans Le Temps le 08 - 06 - 2009

Quels dangers l'humanité court-elle si elle ne réagit pas à la dégradation continue de son environnement ? En termes concrets de quoi la planète est-elle menacée ? Comment pouvons-nous sauver la Terre et transmettre aux nouvelles générations du XXIème siècle un milieu vivable et moins altéré ? Comment freiner le réchauffement climatique ?
L'homme doit-il revenir aux méthodes primitives pour préserver son environnement ? Devons-nous craindre les nouveaux progrès technologiques et scientifiques ? Peut-on, sans, eux contribuer à la survie et au bien-être des humains ? Existe-t-il des solutions politiques pour que l'avenir du globe soit moins sombre qu'il ne l'est ? Sommes-nous prêts et suffisamment préparés à cet autre mode de vie, de consommation et de développement que les défenseurs de l'environnement préconisent pour limiter les risques de catastrophe écologique universelle ? Les pays industrialisés pourront-ils convaincre les pays émergents que leur mode de développement calqué sur celui de l'Occident constitue un facteur majeur de la dégradation et du déséquilibre de l'écosystème ? Comment concilier entre le besoin propre à l'homme d'évoluer constamment et l'impérieux devoir de préserver la nature et les ressources qu'elle offre aux êtres qui en vivent ? Toutes ces questions et bien d'autres sont et seront désormais à l'ordre du jour pour tous les habitants de la planète Terre. Chacun, du moins âgé au plus vieux, doit-être sensibilisé à la nécessité de vivre autrement pour sauver ce qui peut-encore l'être dans son environnement naturel, ce bien précieux qui n'appartient à personne en particulier mais pour la préservation duquel nous devons ensemble, pauvres et riches, prendre inlassablement fait et cause. Les données chiffrées que les scientifiques et les écologistes fournissent sur l'épuisement des ressources naturelles partout dans le monde sont effrayantes ; mais il ne suffit pas de s'en alarmer car il y a péril en la demeure et les plus optimistes des chercheurs donnent à l'humanité deux décennies pour au moins stabiliser ou réduire la menace environnementale qui pèse actuellement sur les habitants du globe.

Le film événement
Vendredi dernier, le film événement de Yann Arthus-Bertrand, Home projeté dans plus de 120 pays a de nouveau tiré la sonnette d'alarme quant à notre avenir sur terre. Les chiffres qui y sont avancés et les réalités qu'il décrit sont du genre à sensibiliser l'humanité entière à l'urgence d'une réaction qui ne sera en définitive que partiellement salutaire. Ce documentaire de presque deux heures peut paraître tout comme son réalisateur excessivement alarmiste. Ce que certains invités du débat qui ont suivi sa projection sur France 2 ont tenu à souligner. Il n'en reste pas moins vrai que face à un tel péril planétaire, le catastrophisme vaut mille fois mieux que la passivité, l'indifférence et l'irresponsabilité. De plus, le film n'est pas aussi " anxiogène " qu'il en donne l'air, puisque son auteur indique les mesures urgentes à prendre et propose des remèdes pour secourir notre monde dangereusement " malade ". Dans ce qui suit, nous commencerons par rapporter quelques unes des réalités écologiques alarmantes enregistrées dans 55 pays visités par l'équipe de Yann Arthus-Bertrand et les toutes dernières statistiques terrifiantes qui concernent les habitants de la planète entière.
Des chiffres terrifiants
*Actuellement dans le monde, les dépenses militaires sont 12 fois plus élevées que l'aide au développement.
*Un milliard d'hommes n'ont pas accès à l'eau potable en cette première décennie du troisième millénaire.
*2 milliards d'hommes manqueront d'eau potable avant 2025
*La consommation d'eaux polluées tue aujourd'hui 100 fois plus que le Sida
*En raison de l'assèchement de ses eaux ou de l'affaiblissement de son débit, un fleuve sur 10 dans le monde n'atteint pas la mer pendant plusieurs mois de l'année
*En Inde, 21 millions de puits ont été creusés ces dernières 50 années dont le tiers s'est asséché aujourd'hui
*Au XXème siècle, la moitié des marais existant sur le globe ont été asséchés sans que les hommes mesurent la gravité de ce " crime écologique "
*85 % des rejets humains retournent au milieu naturel sans être traités. C'est un véritable désastre pour les eaux souterraines !
* Un homme sur 6 vit aujourd'hui dans une habitation insalubre et manquant des commodités minimales
*La moitié des richesses mondiales est détenue par seulement 2 % des plus riches
*Un milliard d'hommes souffrent de famine.
* 40 % de la nourriture sont jetés à la poubelle dans les pays riches
*Plus de 50 % des céréales produites dans le monde sont destinés à l'élevage et aux agro carburants.
*Chaque année 13 millions d'hectares de forêts disparaissent dans le monde
*En 40 ans, la grande forêt d'Amazonie a perdu le 1/5 de sa surface
* Aujourd'hui, en 2009, 1 mammifère sur 4, une espèce d'oiseau sur 8, un amphibien sur 10 sont menacés d'extinction.
*Les 3/4 des ressources qui viennent de la pêche sont épuisées
* Les températures enregistrées ces dernières 15 années sont les plus élevées
*Nous émettons 35% de plus de gaz à effet de serre qu'il y a 100 ans
*90 % des échanges commerciaux entre pays se font par voie maritime et 50 millions de conteneurs transitent chaque année par la mer. Comme les moyens de transport qui assurent ces échanges consomment toujours plus de carburant, on imagine la pollution que cela engendre dans les eaux maritimes.
*Or, une personne sur 5 dans le monde a pour aliment de base le poisson qu'on pêche dans ces eaux
*En 40 ans, la banquise a perdu 40 % de son épaisseur et 30 % de sa surface dans les zones polaires
*Dans les pôles toujours, le 1/3 des espèces animales est actuellement menacé de disparition
*On estime à 200 millions le nombre de " refugiés climatiques " avant 2050. Le réchauffement climatique pourrait directement ou indirectement entraîner d'ici là la mort de millions d'hommes notamment dans les pays pauvres
*80 % des glaciers du Kilimandjaro ont disparu
*La fabrication d'un seul tee shirt en coton nécessite l'utilisation de 600 litres d'eau !

Les solutions urgentes
Pour sauver la planète et les habitants qui y vivent, il faut réapprendre aux hommes le sens du partage équitable des ressources naturelles. Les conflits internationaux déclenchés pour l'appropriation de ces richesses doivent cesser et les dirigeants de tous les pays concernés doivent comprendre que la solution idéale réside dans le partage des biens entre tous leurs peuples. Eduquons les grands et les petits pour qu'ils cessent de gaspiller les ressources mises à leur disposition. Apprenons tous à vivre bien en consommant moins. Pensons à utiliser les énergies renouvelables, à exploiter l'inépuisable énergie solaire, à tirer profit de la géothermie, à construire notre développement sur d'autres ressources que le pétrole et le gaz. Sauvons nos océans et nos mers et tous nos cours d'eau de la pollution qui commence sur la plage et les bords de rivières et de fleuves (20% des produits polluants sont jetés par les riverains). Rappelons-nous que 70 % de l'air que nous respirons vient d'éléments et d'êtres qui vivent au fond des océans. Les pays riches doivent aider les nations émergentes ou déshéritées à créer des modalités de développement durable qui assurent la vie décente à leurs populations sans nuire à l'environnement. Au prochain congrès de Copenhague sur le réchauffement climatique et l'émission des gaz à effet de serre (décembre 2009), l'avenir du monde se jouera et le péril sera plus grave si la Chine, les Etats-Unis, l'Inde et le Brésil ne signeront toujours pas le protocole initié à Kyoto. D'ici 2015, le monde doit diviser par trois ses émissions de gaz à effet de serre. Entendons une fois pour toutes que l'élevage du bétail d'abattage est beaucoup plus polluant pour l'atmosphère que tous les moyens de transport réunis, que nous sommes nos propres fossoyeurs si nous continuons à fabriquer et à utiliser plus de voitures individuelles. Encourageons le transport collectif qui pollue moins. Protégeons nos forêts primaires mais en même temps créons des périmètres protégés et plantons-y d'autres arbres que l'eucalyptus nuisible pour l'écosystème. Développons de nouvelles technologies susceptibles de nous aider à protéger l'environnement et formons dès maintenant les compétences d'un monde " décarbonné " (l'expression est de Serge Orru directeur général de W.W.F., organisation mondiale pour la protection de l'environnement). Pensons à nos enfants et petits-enfants et préservons-les des maladies mortelles de la pollution.


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