«Recréer une nouvelle dynamique, une nouvelle motivation» * «Pour moi, les Jeux Méditerranéens, une étape d'évaluation» L'Equipe nationale a repris du service, il était temps à quelques deux semaines du rendez-vous de Pescara. Et premiers contacts des joueurs avec leur nouvel entraîneur. Le Directeur technique national était là au même titre que trois membres fédéraux (Mourad Mestiri, Karim Hellali et Néjib Chérif). Le staff médical conduit par le Professeur Mondher Mbarek veillait au grain. Et une autre, présence pas surprenante du tout. En effet, Riadh Azzaiez ancienne figure de la direction technique nationale et actuellement directeur technique de l'Espérance S.T est venu pour voir à l'œuvre le nouvel entraîneur et superviser les joueurs "Sang et Or" retenus en équipe nationale. Et quelques confrères de la presse sportive.
Sans Hammed ni Aissa Sur le parquet, nous avons compté dix sept joueurs, il en manquait deux. Aymen Hammed et Hamdi Aissa n'étaient pas au rendez-vous. Le premier se trouve à Montpellier pour passer la traditionnelle visite médicale, il rejoindra demain ses coéquipiers de l'équipe nationale. Le second prépare son mariage qui sera célébré dans les tout prochains jours. Cette première séance à laquelle a pris part Slim Hédoui venu du Qatar a duré un peu moins de 90 minutes. Une séance de première prise en mains qui a permis à Alain Portes de mieux découvrir les joueurs, leurs qualités, leurs points faibles. Séance au cours de laquelle il a fait et le préparateur physique et l'entraîneur. Il continuera à le faire aujourd'hui et demain en attendant la désignation d'un assistant avant le déplacement de Pescara. R.B.A -------------------------- « Recréer une nouvelle dynamique, une nouvelle motivation » « Pour moi, les Jeux Méditerranéens, une étape d'évaluation »
Le nouvel entraîneur de l'équipe nationale a entamé ses fonctions mercredi après-midi au Palais des Sports d'El Menzah, là où se déroulera toute la préparation en prévision des Jeux méditerranéens de Pescara. Nous avons tenu à lui poser quelques questions à la fin de ladite séance. Ecoutons-le :
Le Temps : Pourquoi ce choix porté sur la Tunisie pour entraîner son équipe nationale ? Portes : J'ai longtemps exercé en France en tant que joueur comme en tant qu'entraîneur. Quand j'ai été contacté par la fédération tunisienne, je n'ai pas hésité à accepter la proposition. J'ai voulu tenter une nouvelle expérience, apporter quelque chose de positif au handball tunisien.
* Vivre une nouvelle expérience, c'est bien. On vous a sûrement fixé des objectifs. Quels sont-ils ? - Il y a bien sûr le championnat d'Afrique suivi du championnat du monde 2011 et une qualification aux jeux olympiques de 2012. Le handball tunisien est condamné à être présent dans les compétitions officielles de haut niveau.
* Et les prochains jeux méditerranéens de Pescara ? - Ces jeux sont dans deux semaines. Des délais assez courts pour les préparer convenablement. Je considère que les jeux de Pescara constituent une étape de notre préparation pour les paris à venir, elle servira d'évaluation.
* Quelles sont selon vous les premières mesures à prendre pour réinstaurer le facteur confiance parmi nos handballeurs ? - Il faut recréer une nouvelle dynamique, recréer une motivation, deux qualités perdues à mon avis après le parcours performant de l'équipe en 2005. Le plaisir de jouer est à réinstaurer. Pour ce faire, il me faut des joueurs qui s'investissent totalement dans les entraînements.
* Ne pensez-vous pas que le pari est difficile à gagner quand on sait que l'équipe de Tunisie a dégringolé à la 17ème place au dernier championnat du Monde ? - En 1992, la France a fait pire, c'est une période que j'ai vécue en tant que joueur international. Regardez les progrès réalisés depuis par l'équipe nationale française et les sacres alignés au fil des dernières années. L'essentiel est de travailler, de s'investir et je m'inspirerais du modèle français pour faire progresser le handball tunisien. Personnellement je ne suis pas angoissé, je ferais correctement mon travail pour ne pas avoir à le regretter car je n'aurais rien à me reprocher.
* Avez-vous au moins une première idée sur les joueurs retenus en équipe nationale ou ceux susceptibles d'en faire partie ? - J'ai appris à connaître la qualité des joueurs tunisiens qui évoluent dans des équipes françaises. Leur marge de progression est encore importante. Par ailleurs, j'ai suivi sur le petit écran la demi-finale puis la finale de la Coupe de Tunisie. Je connais la valeur du handball tunisien à travers ses deux dernières participations en Coupe du Monde. J'ai donc une idée sur le handball tunisien, cela m'aidera à gagner du temps dans l'exercice de mon mandat.
* Vous exercez sans assistant, cela va-t-il durer encore longtemps ? - Je n'ai pas envie de travailler seul. J'ai commencé à y réfléchir, il y a un profil à évaluer et à partir de là, j'opterais pour la personne idoine. Cela ne va pas tarder. Propos recueillis par Rafik BEN ARFA