Au cours de l'année 2006, les banques ont versé près de 26 MDT comme financement du développement des PME. Un indicateur net définit, en grandeur réelle, la mise en application de nouveaux mécanismes et instruments de financement visant essentiellement à boucler le schéma de financement des PME. Par ailleurs, le Gouverneur de la Banque Centrale a déclaré lors de la dernière rencontre des mercredis de l'entreprise : « Parmi 2800 dossiers présentés au financement, les banques en ont approuvé, au cours de l'année 2006 près de 2157 dossiers , soit 3/4 du total des demandes. » Mais, qu'en est-il des entreprises qui sont réellement entrées en activité? Depuis la création de la Banque de Financement des PME(BFPME) ce nouveau mécanisme de soutien au financement des PME joue le rôle de catalyseur et a pour mission de combiner des sources de financement pour le bouclage de financements de nouveaux projets approuvés. La Banque peine encore à satisfaire toutes les demandes de financement. Jusqu'aujourd'hui, 232 projets ont été approuvés, mais seuls 59 projets ont obtenu un financement. Et conséquence, seuls 14 projets ont démarré. De fait, ce nouveau mécanisme tarde à atteindre les objectifs escomptés. On se demande à cet effet, s'il s'agit d'un manque de financement ou bien d'un retard de financement? La BFPME a jusqu'à présent déboursé près de 10MD. En effet, le total des approbations est de 50MD. Par ailleurs, le volume total des investissements pour les - 232 projets- est évalué à presque 230MD. Pour arriver à couvrir le total des dépenses des projets approuvés, combien de temps faut-il encore? Le retard de financement peut peser sur la décision d'approbation d'autres nouveaux dossiers. La question de financement qui accapare actuellement la grande partie du souci du promoteur est encore épineuse. Et les solutions ne sont en vue. Le secteur bancaire, le grand bailleur de fond, commanditaire de la création de nouvelles entreprises peine à recouvrer sa bonne santé, devant sacrifier à son assainissement et sa rentabilité. Face au problème du retard de remboursement des dettes des entreprises à leurs banquiers dans les délais, les banques exigent encore des garanties pour l'octroi de financement, ce qui retarde le financement de nouveaux grands projets notamment ceux dont leur coût dépasseles 4 MD. Mais, force est de constater qu'il s'agit d'une souplesse de la politique de crédit des banques quant à l'octroi de micro-crédits. Les projets bénéficiaires de financement et qui sont opérationnels aujourd'hui sont les moins coûteux et les plus rentables, ce sont les 14 projets de la BFPME n'est pas des projets opérant dans le domaine des services et dont leur coût n'étant excessivement volumineux. Par ailleurs, La rentabilité des projets devient désormais le critère adopté dans l'octroi de crédits bancaires. A l'issue de la problématique de resserrement de crédits bancaires, les mécanismes de financement des petites et moyennes entreprises se trouvent obligés de tracer une feuille de route pour garantir l'écoulement du financement en provenance de différents intervenants financiers en plus des banques. Et ce en partenariat avec des nouvelles institutions financières comme les SICAR et en encouragent les promoteurs à s'orienter vers le marché financier comme la bourse. La BFPME, par exemple, œuvre en parallèle aussi à informer les jeunes promoteurs quant aux autres mécanismes et instruments de soutien de financement outre les subventions de l'Etat. Plusieurs promoteurs ignorent la panoplie des encouragements financiers mis à leur disposition.