L'OPEP et l'AIE établissent un constat de sortie de tunnel Un baril à 80 dollars ne freinerait pas la croissance Après la chute des prix de l'énergie pour descendre sous la barre des 40 dollars par baril au mois de janvier 2009, les cours de l'or noir repartent à la hausse en frôlant les 70 voire les 72 dollars par baril. Hier, le brut se maintenait, en début de journée au-dessus des 70 dollars. Les compagnies pétrolières et les pays exportateurs de pétrole reprennent leur souffle. Dans son rapport mensuel publié récemment à la suite de la réunion de Vienne, l'OPEP table sur une reprise de l'économie mondiale, sur une contraction de la demande et sur une montée progressive des cours de l'or noir pour se stabiliser à 75 dollars. L'Agence Internationale de l'Energie et l'Organisation des pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) estiment que le marché pétrolier est sorti du cercle de la récession. Une nouvelle hausse est enregistrée sur les marchés internationaux. Près de 30 dollars d'écart en moyenne enregistré au cours du premier semestre de l'année en cours. Les cours passaient de 40 dollars au mois de janvier 2009 à plus de 70 dollars par baril hier. Une tendance haussière, qui se poursuivra selon les économistes et spécialistes pour atteindre une moyenne de 75 dollars d'ici la fin de l'année. Les prévisions quant à une nouvelle flambée des prix du pétrole s'appuient sur l'éventuelle reprise de l'économie mondiale, sur la légère baisse attendue des stocks de l'énergie et sur la dépréciation du billet vert. L'OPEP estime par ailleurs que : « la demande mondiale de brut devrait se contracter cette année plutôt que prévu à 83,80 millions de barils par jour (mbj) contre 84,03 mbj dans son rapport d'avril et 85,41 en 2008, soit un recul de 1,89% ». Les pays exportateurs et producteurs de pétrole sont favorables às un prix autour d'une fourchette allant de 75 à 80 dollars par baril. Le secrétaire général de l'OPEP a même jugé qu'un baril à 80 dollars ne constituerait pas un frein à la croissance. Il n'en demeure pas moins que les propos avancés ne sont que des prévisions. Rien n'est encore joué. L'incertitude règne toujours sur la scène internationale. Scenarios nationaux Mais qu'en est-il des pays importateurs de pétrole comme le nôtre ?. Des pays qui subissent indirectement les contrecoups de la crise. Et si en plus des effets conjoncturels de la crise, les cours de l'or noir retrouvent leur trend haussier. Il serait inutile alors d'imaginer l'effet boule de neige sur les économies importatrices nettes de pétrole qui endurent déjà des effets directs ou indirects de la crise. Par ailleurs, sur le plan national et au cas où les estimations de l'OPEP, de l'AIE et de certains, observateurs tiendraient leur promesse, il convient de s'interroger sur les scénarios possibles en matière d'ajustement des prix notamment à la lumière de la nouvelle politique d'indexation des prix nationaux sur les cours internationaux.