Lorsqu'on était encore élève, on était impressionné par la mise en garde contre la contrefaçon, écrite en caractères apparents sur les billets de banque, l'auteur d'une telle contrefaçon pouvant encourir la prison à perpétuité. Au fil du temps et avec la technologie de pointe pour rendre les billets infalsifiables, cette mention a disparu des billets, ce qui est un signe d'évolution. La contrefaçon de billets de banque dénote en effet d'un manque de civisme voire d'un manque de patriotisme, l'argent étant la chose publique qu'il faut préserver, et c'est l'affaire de tous les citoyens. Il y avait un des inscriptions qui dénotaient d'un certain sous-développement, comme la mention : Défense de cracher qu'on avait souvent vue en gros caractère dans les bus , ou défense d'afficher qu'on voyait sur les murs. Cependant avec l'évolution des moyens, certaines personnes, voulant imiter des personnages du banditisme ont tenté depuis l'institution de la photocopie laser, de procéder à la contrefaçon des billets de banque. Mais ces faussaires finissaient toujours par être démasqués. La loi punit sévèrement tant les faussaires que ceux qui essayent d'écouler les faux billets pour les intégrer dans le circuit monétaire, ce qui est de nature à semer le trouble et à affecter les relations sur le marché commercial. Toutefois, il se trouve que dans certains cas on est en possession de faux billets sans le savoir Quoique actuellement les billets sont presque inimitable et un faux billet peut se reconnaître même au toucher. Ce fut le cas dans cette affaire où ont été impliquées 4 jeunes personnes. Cela a commencé par le café qu'était allée prendre une jeune fille, et qu'elle paya avec un billet de dix dinars. Le serveur encaissa le prix de la consommation et lui rendit la monnaie. Cela se passa le plus normalement du monde sans aucun incident ni problème particulier, car le serveur ne se rendit pas compte qu'il avait encaissé un faux billet. Jusqu'au moment où il fut interpellé alors qu'il était sur le point de payer des achats avec ce même billet de dinars. Il déclara aux agents de la brigade criminelle qui menaient des investigations depuis quelque temps qu'il ignorait totalement que ce billet était faux et leur indiqua le nom de la jeune fille qui le lui avait remis. A son tour, la jeune fille qui fut interpellée, confirma les dires du serveur du café, en précisant toutefois qu'elle avait à l'origine obtenue ce billet par une collègue de travail. Cette dernière fut à son tour arrêté et déclara que c'était son frère qui lui avait remis le billet. Ce dernier arrêté par la police, affirma que ce billet lui avait été remis par un jeune homme qui l'avait mis au courant de son origine suspecte. Il l'avait mis en garde de ne pas le remettre à n'importe qui en attendant de pouvoir l'écouler discrètement. Mais ce dernier maillon de la chaîne resta introuvable alors que les autres clamèrent leur bonne foi en niant avoir participé à une quelconque opération de contrefaçon, ou d'écoulement de ce faux billet. Devant le tribunal, ils persistèrent à nier et furent relaxés au bénéfice du doute. Ils comparurent à nouveau devant la cour d'appel, sur recours du parquet et réitérèrent leurs déclarations. Ils furent condamnés chacun à une amende pénale, pour avoir tenté de faire intégrer un faux billet dans le circuit monétaire. Cependant ils étaient mis hors de cause, en ce qui concerne la contrefaçon et l'écoulement.