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Accidents de la route: L'infrastructure, parlons-en...
PHENOMENES DE SOCIETE
Publié dans Le Temps le 22 - 06 - 2009

La vraie part de responsabilité revenant à l'élément humain dans la provocation des accidents de la route en Tunisie ne semble pas faire l'unanimité des experts, ni de l'opinion publique, car d'après des statistiques établies, cette part serait très élevée, atteignant plus de 98% (quatre vingt dix huit).
Lors d'un séminaire sur la sécurité routière organisée récemment à Hammamet à l'intention d'un groupe de journalistes de la presse nationale par l'Association tunisienne de prévention routière (ATPR), des experts tunisiens, français et belges ont fourni à ce sujet une masse de données dont le principal point de concordance est la gravité extrême de ce phénomène, en raison des dégâts corporels et matériels aux conséquences psychologiques, sociales et économiques énormes que les accidents de la route occasionnent aux victimes, à leurs proches, à la collectivité et sur le plan économique.

Usagers ou infrastructure routière
Aussi, comme l'ont soutenu tous les intervenants, la prévention, dans ce domaine, s'avère impérative et primordiale, car les dégâts corporels occasionnés par les accidents de la circulation sont moralement irréparables, à l'instar d'un blessé qui perd l'usage de ses jambes ou d'une famille endeuillée par le décès de son seul soutien.
Cependant, les actions préventives nécessitent des études et des recherches approfondies, des programmes de formation et de sensibilisation percutants, et des sources de financement importants et durables.
Depuis 2007, la Tunisie s'est dotée d'un fonds de prévention des accidents de la route qui assure le financement de ces actions de prévention routière. Le séminaire organisé à l'intention des journalistes, le 2ème du genre, est justement financé par ce fonds.
Les études et recherches sont indispensables pour guider ces actions préventives et les cibler comme il se doit, en identifiant les causes réelles des accidents de la route et en les appréciant à leur juste valeur.
Ainsi, selon les statistiques mondiales établies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les accidents de la route font chaque année, dans le monde, un million 200 mille morts et près de 50 millions blessés.
Or, 90% de ces victimes des accidents de la route sont enregistrés dans les pays en voie de développement dont la Tunisie, contre 10% dans les pays industriels développés.
Au même moment, en France, la part de responsabilité revenant à l'élément humain et aux usagers de la route dans les accidents de la circulation s'élève à 70%, contre 30% aux carences et insuffisances de la sécurité au niveau de l'infrastructure routière. Dans l'Etat de Bahrein, cette part des usagers de la route atteint 88%, contre 12% aux insuffisances de sécurité au niveau de l'infrastructure routière.
En présentant ces chiffres, M. Morched Belhareth, membre de l'ATPR, a fait remarquer que l'infrastructure routière en France et à Bahrein est plus développée et meilleure que l'infrastructure routière en Tunisie, malgré les améliorations considérables qu'elle a connue ces dernières années. Il a montré, d'ailleurs, quelques échantillons de ces insuffisances de sécurité au niveau de l'infrastructure routière en Tunisie.
L'élément humain implique tous les usagers de la route qu'ils soient piétons, conducteurs de voitures ou utilisateurs de motocyclettes. Une bonne infrastructure routière implique, par exemple, des échangeurs pour garantir une meilleure fluidité du trafic, des routes rapides de plusieurs voies, mais elle implique, également, une bonne signalisation, des ponts pour les piétons et dans l'idéal, un site autonome pour les autobus et une voie réservée aux motos et aux vélos. Peu de pays dans le monde possèdent des infrastructures routières ainsi équipées.
A titre d'exemple, l'aménagement d'un nouveau croisement à sens giratoire, sur un point de la route entre Tunis et Kairouan, il y a près de cinq ans, a permis de mettre fin totalement à des accidents mortels fréquents sur ce point. Ces croisements à sens giratoire ont été depuis généralisés dans les zones urbaines et en dehors des villes, dans le pays.
En Tunisie, les accidents de la route font 4 morts par jour, environ, soit 1460 morts par an et quelques 15000 blessés par an également.
Dans cette optique, le Dr Mondher Mbarki, médecin de la santé publique, spécialiste en traumatologie, a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les soins donnés sur place aux victimes des accidents de la route et leur transport médicalisé, car 50% des morts décèdent durant la première heure et 35% durant les 24 heures qui suivent l'accident. Images et photos à l'appui, il a montré les séquelles neurologiques et fonctionnelles graves que les accidents de la routes laissent chez les blessés survivants, outre leur prise en charge très lourde sur le plan médical et financier, et l'absentéisme au travail auquel ils sont acculés, et qui va de 3 mois à 3 ans et plus.
Ouvrant le séminaire, M. Afif Frigui, président de l'ATPR, et communicateur connu à la Télévision tunisienne, a émis l'espoir de voir les efforts des diverses parties concernées se conjuguer pour assurer une meilleure sécurité routière en Tunisie, qualifiant l'entreprise de responsabilité collective engageant, chacun en ce qui le concerne, l'administration, la société civile et l'ensemble des citoyens, en vue de l'ancrage d'une citoyenneté routière consciente et vigilante.


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