Le Temps-Agences - L'Afrique "n'est pas à l'écart des affaires du monde" et n'a "pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions solides", a estimé hier le président Barack Obama lors de sa visite au Ghana. Le chef de la Maison Blanche a fait ces commentaires au lendemain de son arrivée à Accra, dans le cadre de son premier voyage en Afrique subsaharienne. Il a expliqué au président ghanéen John Atta Mills que les dirigeants américains effectuaient souvent un voyage d'une semaine sur le continent noir, mais intégraient rarement l'Afrique dans leurs déplacements internationaux. Accueilli triomphalement à son arrivée vendredi soir en compagnie de sa femme et de leurs deux filles, Barack Obama a souligné qu'il souhaitait adopter une approche montrant les liens de l'Afrique et des politiques internationales. "Ce qui se passe ici a un impact partout", a observé le président américain -dont le père était kényan. "Nous pensons que le Ghana peut être un extraordinaire modèle de succès à travers tout le continent", a encore déclaré Barack Obama à son homologue avant de rejoindre près de 350 personnes pour un déjeuner en plein air dans l'enceinte de la résidence présidentielle. "Tous les Ghanéens veulent vous voir", a quant à lui déclaré John Atta Mills, soulignant la popularité de la famille Obama, en Une de nombreux quotidiens du pays à l'occasion de sa visite. Plus tard, lors d'un discours devant le Parlement ghanéen, Barack Obama a insisté sur la bonne gouvernance. Il a ajouté: "Aucun pays ne va créer des richesses si ses dirigeants exploitent l'économie pour s'enrichir eux-mêmes et si la police peut être achetée par des trafiquants de drogue. Aucune entreprise ne veut (y) investir", a-t-il fait valoir. "Aucune personne ne veut vivre dans une société où la règle du droit cède devant le règne de la brutalité et de la corruption", a ajouté M. Obama. L'"Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions solides". Avant de faire étape au Ghana, Barack Obama s'est successivement rendu en Russie, en Italie -pour assister au sommet du G-8 de L'Aquila, et au Vatican -pour y rencontrer le pape Benoît XVI.