L'auteur principal dans cette affaire est un étranger, qui s'est établi en Tunisie, et décida de trouver une activité lucrative. Au fil des jours, il fit la connaissance d'une jeune fille à laquelle il révéla qu'il faisait le passeur et que cette activité clandestine pouvait rapporter gros. L'eau à la bouche, la jeune fille consentit à collaborer avec lui pour lui ramener surtout des clients désireux de franchir la frontière vers l'Italie. La contre partie proposée allait de deux mille dinars à cinq mille dinars. D'ailleurs le frère de la jeune fille, était parmi ces candidats. Ce fut l'occasion pour la jeune fille pour pouvoir convaincre les autres candidats à l'émigration clandestine, et elle avait le don de le faire à recevoir la somme d'argent qu'elle demandait. Et depuis elle est devenue recruteur pour le compte de cet étranger établi en Tunisie. Plusieurs rêveurs de l'Eldorado devaient attendre leur tour pour quitter le pays vers l'Italie, Alors que le jeune escroc leur a tourné le dos pour embobiner d'autres victimes, et leur promettre monts et merveilles. Il a empoché différentes sommes d'une dizaine de jeunes victimes rêvant de l'Eldorado. Mais sans tenir ses promesses pour autant. L'un des candidats commençait à douter de la crédibilité de ce voyage dont la date était à chaque fois reportée. Il a alors alerté la police. Les autres victimes ont aussi porté plainte. Malheureusement, il a disparu dans la nature. La jeune fille a été arrêtée et a comparu seule devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis accusée de constitution d'une bande de malfaiteurs et complicité d'escroquerie. Elle avoua être choisie par l'étranger établi en Tunisie pour chercher des candidats à l'émigration clandestine et qu'elle s'est engagée à accomplir sa tâche contre une commission lui permettant d'améliorer sa vie et épargner une somme d'argent. Elle affirma qu'elle ignorait que celui-ci voulait profiter d'elle pour déplumer sans pitié ses victimes. Elle fit part de ses regrets. Son avocate affirma que l'auteur principal avait profité de la naïveté de sa cliente pour l'impliquer dans cette affaire, elle ajouta que sa cliente était à son tour victime de cet escroc. Sur cette base elle sollicita les circonstances atténuantes du tribunal, et demanda de prendre en considération le jeune âge de sa cliente et son casier judiciaire vierge. L'affaire a été mise en délibéré.