Pétrole : le Koweït maintient la pression sur les prix «La reprise économique mondiale a commencé», écrit le chef économiste du FMI Olivier Blanchard dans une revue publiée par l'organisation internationale. Mais «le retournement ne sera pas simple, précise-t-il immédiatement, car la crise a laissé de profondes cicatrices, qui affecteront aussi bien l'offre que la demande au cours des prochaines années». Pour que cette reprise s'opère convenablement, il faut que l'économie américaine, «à l'origine de la crise», soit «au centre du rebond». Mais les ménages américains, échaudés par les conséquences de leur surendettement, devraient être plus prudents en matière de crédits et ne pourront donc plus faire office de principaux moteurs de la croissance mondiale, à l'avenir. Selon Olivier Blanchard, il est indispensable que les Chinois, notamment, jouent un plus grand rôle dans la consommation mondiale. Le chef économiste du FMI s'inquiète enfin des conséquences financières de la crise. La forte hausse des endettements publics «débouchera inévitablement sur une augmentation des impôts», dans la plupart des pays. Il en conclut que «la croissance potentielle dans le monde sera plus basse qu'elle ne l'était pendant la crise».
Pétrole : le Koweït maintient la pression sur les prix L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit «maintenir sa production actuelle». C'est le message du ministre koweïtien du Pétrole Cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah, qui estime que «les prix actuels du pétrole ne sont pas mauvais du tout». Le 9 septembre prochain, le cartel pétrolier se réunit à Vienne afin de prendre une décision sur ses quotas de production. Face au fort recul des prix du pétrole en décembre dernier (32 dollars à l'époque), l'Opep avait opté pour des mesures afin de faire remonter les cours du brut, choisissant ainsi de réduire sa production de 5% afin de limiter l'impact de la baisse de la demande provoquée par la récession. Cette décision, couplée aux espoirs d'une reprise économique, avait par la suite porté ses fruits et permis aux cours de l'or noir de retrouver le chemin de la hausse. Actuellement proche des 70 dollars, le pétrole reste encore aujourd'hui porté par les espoirs d'une amélioration du contexte économique. Mais la situation reste fragile, et la prudence reste probablement le maître-mot parmi les pays membres du cartel, qui fournit plus d'un tiers du pétrole mondial.