L'arrivée de Ramadan et la saison estivale causent un casse tête sanitaire à cause des problèmes liés à la qualité de la conservation de la marchandise et du produit proposé. Le ministère de la Santé publique a prévu un arsenal de contrôleurs pour prévenir les dangers et minimiser les risques. Pour le mois saint, 250 équipes seront sur terrain pour faire le tour des marchés de gros, des marchés, des espaces publics et des salons de thé, selon un agenda organisé par équipes matin, après-midi et soir. Les grandes surfaces font aussi l'objet d'un contrôle hebdomadaire suite à des plaintes des citoyens. Chaque semaine des rapports sont rédigés quant à la qualité des produits faits sur place tels que pâtisserie et viennoiserie. La visite des lieux de vente et des lieux de consommation permettra de prélever des échantillons en cas de doute de la sécurité du produit. Si le contrôleur décide le prélèvement d'un échantillon, la marchandise sera bloquée jusqu'à la révélation du résultat de l'analyse. Si le commerçant ne respecte pas les règles d'hygiène et de sécurité alimentaire, un avertissement lui sera lancé pour qu'il améliore la qualité du stockage des aliments ou la propreté des lieux. Si un cas d'intoxication est dénoncé, le commerce sera fermé ponctuellement. Les produits objets d'infraction sont souvent le poulet et le fromage.
L'origine du produit Un autre problème se pose, l'origine du produit et sa provenance. Les contrôleurs exigent toujours des preuves qui attestent de l'origine du produit, pour lutter contre la contrefaçon qui a touché les produits agro-alimentaires. La contrefaçon n'est pas qu'un problème sanitaire mais aussi juridique, le ministère se contente de relever les infractions et transfère le dossier au circuit juridique. Les marchands déambulant sont un phénomène social que le contrôle ne peut pas gérer. Le vendeur propose des produits dont on ignore les composants et la qualité mais il fait vivre toue une famille grâce à ce commerce. Les contrôleurs se contentent parfois de les avertir pour qu'ils protègent leurs produits du soleil et de la poussière. Cette année, la priorité est les produits laitiers et les volailles qui font l'objet de beaucoup d'infractions.
Eviter les intoxications Cette année, seulement 39 foyers d'intoxication alimentaire ont été déclarés. Le plus grand chiffre est détenu par l'aéroport d'Ennefidha avec 300 employés contaminés, en plus d'une école de formation professionnelle à Bir El Kassa. Selon les études, 70 % des intoxications surviennent dans le cadre familial, le reste est réparti entre les espaces publics, les milieux professionnels et les milieux touristiques. La sécurité alimentaire englobe trois volets : l'évaluation des risques qui se fait par des scientifiques avec des études et des recherches, la gestion du risque avec le contrôle sur terrain et la communication du risque avec la sensibilisation. Justement, ce dernier volet est le noyau manquant. Les citoyens ne sont pas conscients des risques et des dangers malgré les états d'intoxication souvent révélés. Ni spots publicitaires ni affiches ne permettent de sensibiliser les gens quant à la qualité des produits qu'on leur offre. En France, si un marchand touche le pain ou le gâteau avec sa main, le client refuse de l'acheter. Il faut que le tunisien cesse de manger et d'acheter n'importe comment, fasse attention à la date de validité du produit et se méfie des promotions douteuses surtout dans un mois de consommation massive.