Aucune formule ne peut recueillir l'unanimité des clubs car chacune des formules possibles présente des avantages et des inconvénients qui sont différents pour chacun des clubs en présence, en raison de leurs intérêts divergents. Seule la définition précise des objectifs à atteindre, arrêtée par la fédération et traduite en term- es organisationnels d'exécution par le staff technique doit prévaloir ; les objectifs en question ne doivent pas être définis en termes généraux susceptibles d'interprétations diverses mais ils doivent l'être avec précision et clarté. Parmi les questions qui se posent à ce niveau pour la fédération et par ricochet pour l'entraîneur de l'équipe nationale et le D.T.N., c'est celle relative à la forme des joueurs composant l'équipe nationale car pour que ces derniers soient au meilleur de leurs conditions le jour de la compétition, tant sur le plan physique, technique, tactique, mental et psychologique, il faut que la formule du championnat respecte les principes ci-après : 1.- L'intensité de la compétition qui doit être élevée ; 2.- La fréquence des rencontres doit être la plus rapprochée possible ; 3.- Le nombre maximum de rassemblements pour une meilleure harmonisation de l'ensemble du collectif dont les joueurs sont issus de différents clubs. Faut-il préciser que sur le plan technique 3 (trois) clubs se détachent du lot des 12 équipes constituant la division nationale et fournissent à l'équipe nationale le gros des troupes (sans compter les professionnels des clubs étrangers). Il s'agit de l'E.S.S.., le C.A. et l'E.S.T., le reste -soit 9 clubs- tirent ces 3 (trois) clubs vers le bas car ils ne leur présentent aucune résistance technique permettant un quelconque dépassement de leur part. Donc un autre principe est à dégager qui consiste à faire en sorte qu'à l'approche des grandes compétitions internationales ces trois clubs se rencontrent le maximum possible de fois, sous forme de tournois, et où la MOTIVATION et l'INTERESSEMENT doivent être étudiés pour tenir en alerte leurs désirs de se surpasser, de gagner (culture de la victoire). Enfin, si certains clubs objectent que pour s'améliorer il faut rencontrer ces grandes équipes, ils posent un faux problème car pour évoluer, il faut : 1.- Procéder à une sérieuse politique de formation des jeunes ; 2.- Recruter les jeunes talents détectés dans d'autres clubs en leur offrant de meilleures chances de réussite ; 3.- Avoir les moyens financiers pour réussir cette politique de formation ; 4.- Posséder des dirigeants de valeur qui adhèrent complètement à cette programmation et ont la foi dans cette politique de formation. Obéir aux désiratas des petits clubs qui vivotent d'année en année, c'est spéculer sur le néant, c'est opter pour une médiocrité annoncée des résultats. En démocratie, il faut du réalisme et une certaine dose de dictature pour réussir une politique qui est essentiellement élitiste ; dans le domaine sportif, il ne s'agit pas de sentiment ni de pitié, mais de REALISME scientifique. Compte tenu de tous les principes énoncés ci-dessus (intensité et fréquence), nous proposons un championnat en poule unique à raison de deux matchs par semaine -et c'est possible- dans un premier temps ; 3 clubs de la division nationale rétrograderons. Une seule équipe de la division d'honneur accédera en nationale : ainsi, la formule de 10 clubs en nationale tant souhaitée sera réalisée ! Une deuxième étape concernera les 3 premières équipes pour lesquelles on organisera 3 tournois sur le terrain de chacun des 3 clubs car les meilleurs joueurs pour former le sept national sont issus en fait de ces 3 clubs auxquels viennent s'ajouter les professionnels. L'intérêt national nous dicte cette forme réaliste d'organisation pour mieux préparer notre élite aux compétitions internationales. Terminons en soulignant qu'il faut laisser un minimum de temps d'application à toute formule choisie pour l'évaluer ; les changements incessants et successifs et surtout non fondés sur une évaluation sérieuse débouchent sur des décisions cavalières que les clubs n'acceptent pas ; nous espérons toujours du changement, mais nous lui résistons naturellement quand il est mis en application car il dérègle nos habitudes.