* Ameur Hizem : " Ils ne sont pas imbattables " * Mahmoud Bacha : " Mieux lotis qu'eux " * Ali Boumnijel : " Guetter leur fléchissement " * Youssef Zouaoui : " Oser mais rester prudents " Je pense que nous n'avons ni les moyens ni l'étoffe de pratiquer un jeu d'égal à égal chez eux. Si on va s'amuser à aller les chercher d'entrée de jeu on est cuit. Individuellement, ils sont très forts et nous supplantent de loin. Ils disposent d'éléments pouvant faire la différence à tout moment. Mais ce qui me rassure, c'est notre discipline tactique défensive qui est très sécurisante. Avec une récupération efficiente de la balle non pas haute car nous n'allons pas jouer le pressing, mais juste au deuxième tiers du terrain, nous pourrons les surprendre sur un contre fulgurant avec une montée rapide du ballon. N'oublions pas qu'ils compensent et rattrapent leurs quelques rares fautes de placement par une vivacité étonnante. Ils sont contraints de se découvrir pour créer le surnombre, et c'est notre seule chance de les surprendre sur des contres. Garnir notre milieu, bétonner derrière colmater toutes les brèches, et plonger dans les espaces qu'ils finiront par concéder. Se repositionner très rapidement à la perte de la balle. Ameur Hizem : " Ils ne sont pas imbattables " Sans interférer dans les plans déjà arrêtés par mes collègues nationaux, je pense que le coup est jouable à Abuja même mais à certaines conditions. D'emblée, nous devons leur faire sentir que nous sommes là pour la gagne et non à la recherche de la parité. Nous devons porter le danger devant mais tout en veillant à l'équilibre de nos trois lignes qui doivent évoluer très rapprochées. Ne point leur concéder d'espaces car avec des joueurs très forts techniquement, ce serait suicidaire de notre part. Nous savons que ces virtuoses une fois gênés de près aux entournures dans leurs mouvements perdent énormément de leurs moyens. Ils seront sous une pression intenable de leur public, du chrono et de la seule et unique alternative pour eux : vaincre ou de disparaître. Par ailleurs, ils ne sont plus aussi redoutables que par le passé où nous les avions piégés même chez eux. Avoir confiance en nos moyens et les confronter avec un mental très fort d'où l'immense travail psychologique à abattre auprès des joueurs par tous ceux qui gravitent dans le giron de l'Equipe nationale. Mahmoud Bacha : " Mieux lotis qu'eux " Une chose à mettre en exergue selon moi et qui jouera un rôle déterminant dans l'affaire : nous sommes les premiers du groupe et nous les devançons dans la hiérarchie et c'est pas peu ! Ce qui confèrera un avantage psychologique indéniable au groupe. Pour nous sortir indemnes du guêpier d'Abuja, nous devons maîtriser la balle et faire tout notre possible pour en priver l'adversaire. Non, je ne les considère pas supérieurs à nous autrement ils seraient mieux classés que nos garçons ! Peut-être Individuellement nous devanceraient-ils, mais sur le plan collectif nous les dépassons de loin avec notre rigueur tactique. Bien sûr, ne point fournir la latitude à leurs individualités de s'exprimer et de nous surprendre par des exploits personnels. Car quoiqu'on dise, la cohésion, l'entente, les automatismes chez notre adversaire ne sont pas un modèle du genre. Avec un positionnement juste sur le terrain, de la lucidité, une concentration à toute épreuve, nous sommes en mesure de les bousculer chez eux et de rentrer avec la qualification en poche.
Ali Boumnijel : " Guetter leur fléchissement " Ecoutez, nous allons défier le Nigeria chez lui avec ses quelques 400 joueurs évoluant au haut niveau en Europe. C'est vous dire que ce n'est pas le premier venu et que c'est un gros calibre. Alors parler de les harceler et d'imposer notre jeu d'entrée me parait loin de la réalité. Cela frise la prétention pure et simple à mon humble avis. Connaissant parfaitement l'Afrique, il est quasi certain que nous allons subir le jeu et être asphyxiés par un pressing insoutenable des locaux. Contentons-nous donc de détruire, de casser le jeu et le rythme, en un mot plier mais sans rompre. Tout en guettant leur fléchissement inéluctable car ils ne pourront jamais nous harceler 90' durant par manque de fraîcheur et de lucidité. C'est en ces moments là que nous devons sortir le bout du nez et leur porter l'estocade finale. Non, je ne suis pas craintif comme vous dites mais plutôt respectueux envers un adversaire qui en impose et qui évolue dans ses murs ce qui n'est pas une mince affaire croyez-en ma vieille expérience.
Youssef Zouaoui : " Oser mais rester prudents " S'agissant d'un match à l'extérieur avec une qualification en point de mire, il faudrait oser devant tout en restant vigilant. Je ne me permettrai pas de parler de la tactique à préconiser qui est du ressort du staff national, mais plutôt de l'approche stratégique à adopter. L'adversaire est très fort collectivement, dispose d'une attaque redoutable et d'individualités de valeur confirmée. Nous devons jouer le bloc équipe avec des attaquants prêtant main forte derrière et des arrières soutenant le milieu et l'attaque quand nous sommes en possession de la balle après une récupération parfaite et une relance propre. Notre mental doit être en acier trempé avec la ferme intention des nôtres de marquer là bas. La parité est certes bonne à prendre et fait nos affaires mais qu'elle soit positive (1-1 ou 2-2 voire plus). Histoire de les faire douter et de ne point nous cramponner à un nul blanc avec le risque majeur d'un but assassin concédé dans les arrêts de jeu et qui détruirait tous nos rêves. Tout le monde parle de la pression régnant dans le camp adverse, mais pour la concrétiser sur le terrain, les nôtres doivent impérativement se mettre en tête l'obligation d'oser devant et de marquer.