Modernisation de l'école et, en même temps, retour aux règles à l'ancienne. L'informatique, l'apprentissage des langues, les sciences, l'enseignement orienté, dès le secondaire, vers les filières professionnantes : l'école est confortée dans sa vocation première et fondatrice, à savoir : être le temple du savoir. Notre pays est depuis toujours l'un des pays les plus scolarisés au monde. Mais l'école, creuset de l'éducation civique et creuset des valeurs de la République, a, désormais, un rôle important à jouer dans son propre environnement, dans la société et dans le façonnement des schémas de pensée de nos enfants. Et cela, dès leur éveil à la vie et dès les premiers contacts avec la seule fibre à même de préserver la société contre les basculements : la citoyenneté. Il est trop tôt de préjuger des résultats des réformes injectées à doses homéopathiques dans l'Enseignement tunisien. Or, si l'école reste ce baromètre social, particulièrement apprécié par les sociologues, force est de reconnaître qu'elle a un peu trop subi les mutations sociales, elle, qui, pourtant les infléchissait. Avec le désengagement éducationnel de la famille, l'école se retrouve dans la logique de celui qui doit enseigner et éduquer à la fois. Soit. Mais, alors dotons-la des moyens nécessaires. Car, c'est finalement, irréversible : si l'école à papa a fait son temps, l'enseignant, (selon le bon vieil adage arabe), a failli être un prophète. Et si nul ne l'est en son pays, lui, l'enseignant, pourrait l'être en son école... En attendant, que la famille se réassume, se réengage et cesse de criminaliser ces enseignants pour quelques heures sup.