Tunis, Le Temps : La salle d'audience de la chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis était comble par ceux qui sont venus nombreux, pour assister à cette affaire où l'accusé, qui a surpris sa femme en flagrant délit d'adultère l'a égorgée puis tenté de tuer son amant en lui assénant un coup de couteau avant que celui-ci ne prit la fuite sans demander son reste. Le mari bafoué, déclara qu'il eut vent préalablement de l'attitude désinvolte de son épouse volage. Il lui tendit un piège et put la surprendre avec son ami, au domicile conjugal. Excédé, il fut pris d'une colère telle qu'il ne réalisa plus ce qu'il était en train de faire, puisqu'il égorgea son épouse, sans hésiter et malgré ses cris et ses supplications. Quant à son amant, il prit la poudre d'escampette, malgré un coup de couteau asséné par le mari furieux qui l'avait atteint au dos, lui générant une blessure superficielle, dont il ne s'aperçut même pas au moment du sauve qui peut. D'autant plus qu'il était choqué et scandalisé par le spectacle de sa maîtresse égorgée devant lui avec du sang giclant, par lequel il avait même été éclaboussé. Il n'avait d'autres issues que de compter sur ses jambes afin de ne pas subir le même sort. C'est un crime passionnel certes, mais c'est un meurtre quand même, dans lequel le mari bafoué fut impliqué, outre la tentative de meurtre à l'égard de l'amant qui l'avait échappé belle.