Par sa position au classement et surtout du fait qu'il soit le seul club à ne pas perdre jusque-là, le CAB est en droit d'être placé au haut de l'affiche en cette huitième journée de championnat. Si on ajoute tous les préjugés favorables qu'il a su, au fil des semaines, acquérir et le nom de l'adversaire qu'il ira rencontrer chez lui, on conviendra qu'il est juste que l'attention se fixe sur lui. Mais jouer à Sousse contre une Etoile blessée dans son amour propre ne sera pas bien aisé. La logique que cette fois, doit prendre en compte tous les côtés de la rencontre et non pas seulement la valeur du moment, la logique avons-nous dit nous dicte d'être prudents et pencher même du côté de l'Etoile. Entre confirmation et réaction Car cette dernière devrait réagir à la morosité de sa situation actuelle. On vous a prévenus. Nous devons appréhender ce match sur toutes ses facettes. Toutefois si ce volet s'avérera faux et que le CAB nous démentira, alors il faudra admettre que les Cabistes sont vraiment parmi les meilleurs cette année et que le malaise de l'Etoile va mettre beaucoup de temps pour disparaître. Toutefois il est utile de rappeler que l'Etoile n'a réussi qu'une seule victoire sur trois matches joués chez elle alors que le CAB a gagné chaque fois qu'il joue à l'extérieur. C'est cette facette qui nous empêche de faire trop pencher la balance du côté Etoilé. Equilibre des forces à Sfax Il se trouve que deux autres poids lourds auront une explication aussi difficile à appréhender que la rencontre de Sousse, le Stade Tunisien a lui aussi de bons arguments pour ne pas trop craindre son déplacement à Sfax. Et comme tout baigne dans l'huile actuellement pour les Stadistes tout porte à croire que cette rencontre s'annonce équilibrée. Car de l'autre côté, il y aura deux éléments nouveaux qui peuvent contrecarrer les ambitions du Stade Tunisien: Une légitime soif du CSS de reprendre avec force sa place parmi les grands et surtout nouvel entraîneur dont la présence devrait, en toute logique, provoquer un choc psychologique en plus de ce qu'il a peut être apporté de positif, même en si peu de temps. On aurait volontiers visé sur un nul positif et un niveau de jeu bien supérieur à la moyenne, s'il n'y avait pas cette inconnue propre aux clubistes sfaxiens. Ils pourraient dominer les débats comme ils peuvent s'affaisser pour des raisons de concentration. Le Stade serait heureux de quitter Sfax avec un point dans le premier cas et profiter de l'aubaine dans le deuxième. Tout est possible à Gafsa Avant de parler du leader qui jouera à Radès presque chez lui, contre un CSHL à moitié composée de transfuges partis de chez lui, examinons ces deux rencontres presqu'anonymes mais qui cachent bien de l'intérêt. D'abord El Gaouafel - JS Kairouan - qui peut accoucher de toutes les possibilités. Chez lui El Gaouafel a tout connu de la résistance héroïque contre le Club Africain jusqu'à la débâcle face à Hammam-Lif. De son côté la JSK a certes perdu à deux reprises à l'extérieur, mais toujours inextrémis, par un seul but et face aux deux clubs sfaxien et africain. Voilà pourquoi tout est possible aujourd'hui à Gafsa. Et si en plus, tous les observateurs s'accordent sur l'excellente valeur technique que ces deux clubs sont capables de produire, on hésiterait à considérer cette rencontre comme étant anonyme. Elle ne manquera ni d'allant ni d'effets inattendus, sans parler du résultat final qui devra donner bien des soucis pour les joueurs du Promosport. On est en droit de dire la même chose au sujet du match de Béja où l'olympique local a hâte de donner une suite à sa première victoire obtenue au détriment du CSHL. Mais il y a le cas de l'Espérance de Zarzis qui mérite beaucoup de considération. En effet à la réaction de l'OB, l'ESZ peut répondre par son effectif, désormais riche et de son entraîneur algérien, mis au défi de faire à Zarzis ce qu'il n'a pu faire à Sfax. Belle empoignade en vérité. Dommage que l'actualité avec ses deux rencontres phares de Sousse et Sfax, va un peu l'ignorer. Revenons maintenant à Tunis ou plutôt à Radès où un petit souvenir de l'année dernière ne manquera pas de l'imposer. l'Espérance se souviendra comment l'année dernière le CSHL a failli la priver du titre en l'obligeant à concéder le match nul. Un certain laxisme perçu chez les "Sang et Or" ces derniers temps peut lui jouer un mauvais tour. En bon leader l'Espérance aura besoin de se tenir sur ses gardes, même si sur le papier elle part largement favorite. De son côté, le CSHL en bon dernier au classement et en dépit de la logique théorique peut, dans un moment d'exaltation provoquer la grande surprise.