La sélection féminine a déçu avec la dixième place « ramenée » de Madagascar à l'occasion du dernier championnat d'Afrique des Nations. Il est vrai qu'elle a fait mieux qu'en 2007 au Sénégal où elle avait terminé en 11ème position, mais sa « performance » de cette année, n'est en rien louable eu égard aux moyens mis à la disposition de cette équipe et de son entraîneur. En effet, alors que le bureau avait confié les destinées de la sélection des garçons, auteur d'une une remarquable prestation en championnat d'Afrique des nations organisée en Libye à un sélectionneur tunisien, en l'occurrence Adel Tlatli, il avait, en revanche, fait appel à Moussa Touré, le Sénégalais, pour la somme de 6 mille dinars dans le seul but de relever le défi et améliorer les résultats du cinq national féminin. Le salaire de Touré représentait le triple de l'ensemble des indemnités que percevaient Habib Bayoudhi et Kaouther Achour qui avaient assumé l'intérim et dirigé l'équipe pendant la CAN du Sénégal, en 2007. Depuis son arrivée voilà deux ans , Moussa Touré avait bénéficié des meilleures conditions de travail , il s'était octroyé les moyens de la réussite dont du matériel performant, une équipe fédérale à sa disposition qui s'était classée, sous sa coupe, en deuxième position au championnat d'Afrique des nations de moins de 18 ans. Quatre ans plus tôt, soit en 2004, la sélection nationale junior dirigée par Fayçal Hammami remportait brillamment le titre en question et se qualifiait à la coupe du monde 2005. Le sélectionneur de l'époque touchait le modeste salaire de 1500 dinars. Par ailleurs, Il était, d'ailleurs, question après la 2ème place de Radés 2007 de « promouvoir » ces juniors parmi les A et de leur faire confiance dans le but de monter une équipe senior compétitive. Mais, ces joueuses sur lesquelles on comptait allaient s'effacer et six d'entre elles connurent le triste sort de la blessure fatidique des ligaments croisés en une seule année. Fait qui paraît pour le moins étrange et qui suscite une interrogation capitale : sont-t-elles surentraînés ou tout simplement soumises à un programme de travail aléatoire et non étudié ? Réponse qui devrait nous être fournie par le directeur technique dont la principale fonction réside à superviser le travail des entraîneurs nationaux et à évaluer les résultats par rapport aux objectifs tracés. Toutefois, le DTN actuel , n'a ni l'expérience requise, ayant jamais entraîné une équipe senior masculine, ni l'aura et l'autorité lui permettant d'interférer dans les affaires des deux entraîneurs des sélections nationales A ! Son rôle se résume, donc, à des tâches administratives et à l'étude des dossiers que Nourreddine Lajimi maîtrise du reste merveilleusement. Nous nous demandons encore une fois de l'utilité de ce poste au sein de l'instance fédérale du basketball. A moins qu'il se limite à accompagner les équipes dans leurs déplacements !
Triste bilan ! Nous attendons à ce jour une évaluation de la piètre prestation du cinq national à la dernière coupe du monde de Thaïlande où les défaites étaient subie sur des écarts fleuves (50 et 60 points d'écart contre le Canada et la Russie) alors qu'on était à une moyenne de 20 pour cent lors du dernier Mondial organisé par la Tunisie en 2005. Nous sommes également en droit d'avoir une explication sur la récente déroute au dernier championnat d'Afrique, passée totalement inaperçue! D'autant plus que contrairement à ce qui était prévu, le coach sénégalais n'a aucunement donné leur chance aux jeunes et le temps de jeu octroyé aux cadres de l'équipe, statistiques à l'appuie, est là pour l'illustrer. Ainsi Salma Mnasriya, Rym Gannar, Thouraya Adsi, Maha Chelli, Fatma Zagrouba, les cinq majeurs du coach, ont eu une moyenne de temps de jeu comprise entre 23 minimum et 32 minutes maximum par match et par joueuse, (elles ont participé aux six rencontres disputées par les nôtres), contre 8 et 11 petites minutes en seulement trois rencontre pour les deux malheureuses rescapées de l'équipe fédérale Aremi et Mefteh. Signalons que le coach n'a cassé de rabâcher le disque du rajeunissement! Si nous évoquons maintenant le rendement de ces prétendues titulaires indiscutables nous trouverons des résultats très en deçà des normes internationalement reconnues. Ainsi, nos représentantes n'ont pu réaliser qu'un maigre pourcentage de 25% aux tirs à trois points alors que les normes à l'échelle internationale sont de l'ordre de plus de 33%, 39% aux tirs à 2 points contre les plus de 50% recommandés et 35% en contres alors qu'il aurait fallu pas moins de 70%. Et dire que Ali Benzarti, le président le la FTBB, lui a spécialement acheté le « gun Schott » qu'aucune équipe en Tunisie ne possède pour améliorer l'adresse des joueuses et travailler la réussite aux tirs ! Ce n'est qu'aux lancers francs que l'équipe a pu dépasser la moyenne avec une réussite au pourcentage de 60%. Ceci dit, le sélectionneur a tenu, à l'instar de Roger Lemerre, avant de partir pour Madagascar à renouveler son contrat pour les deux années qui viennent. Son triste bilan ne le fera pas plier bagage comme ces prédécesseurs parce qu'il a cet avantage d'être un étranger! Certes, il est bien beau d'être euphorique dans les victoires mais il faut aussi assumer les défaites et les participations médiocres. Evaluer pour évoluer devrait être la devise de toutes nos fédérations !