Après le tirage au sort du troisième et dernier tour qualificatif africain pour cette Coupe du Monde de la FIFA 2010, la date du 14 novembre 2009 avait été réservée par de nombreux fans de football. Au-delà d'une simple dernière journée, on s'attendait surtout à ce que ce samedi nous offre un épilogue en beauté dans le Groupe C. Nous y voilà donc et la rencontre du Caire entre l'Egypte et l'Algérie promet d'être explosive. "C'est une affiche magnifique, le genre de match que tout footballeur rêve de disputer un jour. Il faut prendre ce rendez-vous comme une chance". Si Yazid Mansouri, le capitaine algérien, semble détendu avant ce derby, c'est que son équipe aborde le choc dans une position plutôt confortable. Leaders avec trois points d'avance sur les Egyptiens, les Fennecs savent que seule une défaite par trois buts d'écart (ou plus) les éliminerait. "On a un réel avantage", poursuit le Lorientais au micro de FIFA.com. "Nous avons été costauds tout au long de ces qualifications et devons le prouver une dernière fois. C'est à eux de faire le jeu, pas à nous. Cela dit nous n'irons pas au Caire pour défendre. Nous allons jouer notre carte à fond. Je sais que nous pouvons marquer là-bas". Bien évidemment, les Pharaons ne l'entendent pas de cette oreille. Pour espérer une dernière sortie décisive, l'Egypte a d'abord du s'imposer au Rwanda et en Zambie (1:0 à chaque fois) lors des deux dernières journées. Des performances qui ont rappelé l'énorme potentiel d'une génération double championne d'Afrique.
Humilité et ambition En bon capitaine, Ahmed Hassan montre la voie à ses partenaires. "Ces victoires à l'extérieur n'auront de sens que si l'on termine le travail à domicile samedi. Je sais que l'Algérie est dans la meilleure position. Mais je sens aussi que notre équipe est supérieure". Reste maintenant à le démontrer. Et le joueur d'Al Ahly d'avouer à FIFA.com un grand respect pour son adversaire. "C'est une excellente équipe qui a beaucoup progressé ces deux dernières années. Nous devrons montrer beaucoup d'humilité et oublier notre couronne de champions d'Afrique. Nous entrerons dans ce match avec en tête le fait que nous devons rattraper deux buts au meilleur adversaire de notre groupe". Si l'on connaît un minimum l'historique des affrontements entre ces deux nations, un tel esprit sportif fait plaisir à entendre. Le Cairo International Stadium n'en sera pas moins plein à craquer, prêt à pousser ses protégés jusqu'au bout. Nous avons pris conscience petit à petit que nous pouvions marquer l'histoire de notre pays. Cette fois c'est le match de notre vie
Yazid Mansouri, capitaine des Fennecs algériens "L'apport de notre public sera crucial", admet Hassan. "J'appelle tous nos supporters à venir nous soutenir 90 minutes durant, et ce quelle que soit l'évolution du score. Je m'attends à de nombreux rebondissements. J'ai hâte de me retrouver au milieu de ce stade archi-comble. J'espère que nous terminerons la nuit dans de grandes scènes de liesse".
Forcément historique Puisque le ticket se joue entre une Egypte qui ne s'est qualifiée que deux fois, la dernière en 1990 et une EN algérienne qui attend depuis 1986 de disputer sa troisième Coupe du Monde de la FIFA, l'issue de ce dernier match sera forcément historique. "C'est un moment unique, sans doute le chapitre le plus important de nos carrières", confirme le capitaine des Pharaons. "Notre génération domine le football africain depuis quelques années mais seule une qualification pour la Coupe du monde viendrait clore le débat en beauté. Nous croyons en Dieu et en nos qualités et savons que nous méritons cette qualification". Le constat est le même pour Mansouri : "Nous avons pris conscience petit à petit que nous pouvions marquer l'histoire de notre pays. Cette fois c'est le match de notre vie. Nous avons déjà une belle semaine à passer ensemble. Nous allons beaucoup discuter. Pour ma part, je dirai à tous mes coéquipiers ma fierté d'être leur capitaine. Et qu'aujourd'hui il n'y a plus qu'à..."