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Il ne peut y avoir de progrès pour la société sans l'amélioration de la condition de la femme
Mme Leïla Ben Ali participe au 2ème Sommet des Premières Dames du Mouvement des pays Non-alignés
Publié dans Le Temps le 16 - 11 - 2009

Rome-TAP - Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et Présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), a participé, hier à Rome, au 2ème Sommet des Premières Dames du Mouvement des pays Non- alignés sur "La sécurité alimentaire et l'accès des femmes aux ressources".
Ce Sommet est marquée par la présence notamment de MM. Ali Triki, Président de l'Assemblée générale des Nations Unies et Jacques Diouf, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).
A son arrivée au siège de la FAO, Mme Leïla Ben Ali a été accueillie par Mme Suzanne Moubarak, épouse du Président égyptien et Présidente de ce deuxième Sommet, axé sur plusieurs questions importantes en plus du thème central relatif à la sécurité alimentaire et à l'accès des femmes aux sources.
Ces questions consistent, tout particulièrement, en les expériences nationales relatives au rapport de la femme avec la terre et son exploitation, ainsi qu'avec le savoir.
Mme Leïla Ben Ali a prononcé, à cette occasion, une allocution dans laquelle elle a souligné le rapport des plus étroits qui existe entre l'élément féminin et le problème de la sécurité alimentaire, affirmant que l'accès à l'alimentation est un droit fondamental de l'être humain, en même temps qu'un facteur vital de la sécurité et de la souveraineté des peuples.
L'épouse du Président de la République a fait observer que les femmes représentent, aujourd'hui, la majorité de la force de travail dans le secteur agricole, notamment dans les pays en développement où la femme accomplit près de 70 pc des travaux, relevant que l'inégalité des chances entre la femme et l'homme, en matière d'accès aux ressources financières, représente un défi majeur qui risque de saper l'aptitude de la femme à accomplir son rôle économique au sein de la famille et de la société, et de limiter les possibilités qui lui sont offertes pour promouvoir son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire, de la stabilité familiale et du bien-être social.
Mme Leïla Ben Ali a, d'autre part, évoqué l'ensemble des défis qu'impose la condition de la femme rurale et qui sont liés aux réalités sociales et économiques de la femme et à sa participation au développement intégral durable, la femme ne pouvant accomplir son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire que si ses conditions de vie sont améliorées, notamment en milieu rural, en lui assurant les services et équipements collectifs requis, outre les diverses formes d'assistance et d'encadrement qui aident à la promotion de la qualité de la vie des populations.
L'épouse du Président de la République a, par ailleurs, déclaré "qu'il ne peut y avoir de progrès pour la société sans l'amélioration de la condition de la femme, en milieu urbain comme en milieu rural, et qu'il ne peut y avoir d'autosuffisance alimentaire qu'à la faveur de l'égalité des chances de travail et de partenariat entre l'homme et la femme".
Mme Leïla Ben Ali a appelé à approfondir la prise de conscience des femmes travaillant dans le secteur agricole de l'importance du problème de l'aggravation du phénomène des changements climatiques et des risques dont il est porteur pour l'équilibre écologique et pour la production agricole, en particulier, et d'orienter leur attention vers la lutte contre la pollution, la maîtrise de l'énergie et l'exploitation rationnelle des ressources naturelles.
La Première Dame de Tunisie a réaffirmé son attachement, au cours de son mandat à la présidence de l'Organisation de la Femme Arabe, à renforcer les divers programmes qui contribuent à améliorer la condition de la femme arabe et à accroître ses aptitudes intrinsèques, afin qu'elle assume pleinement son rôle dans le renforcement des attributs du développement intégral et durable des pays arabes, sur la base des principes d'égalité, de justice et de partenariat équilibré entre les deux sexes.
L'allocution de Mme Leïla Ben Ali a trouvé un écho des plus favorables auprès des participants au Sommet.

Voici le texte intégral de l'allocution prononcée par Mme Leïla Ben Ali

"Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Excellence, Madame Suzanne Moubarak, Présidente du Sommet,
Altesses, Excellences,
Monsieur le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies,
Monsieur le Président de l'Assemblée Générale des Nations Unies,
Monsieur le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO),
Il me plaît, tout d'abord, d'exprimer mes plus chaleureuses salutations à notre honorable sœur, Madame Suzanne Moubarak, et à toutes les Premières Dames, ici présentes, des pays du Mouvement des Pays Non-alignés, qui ont tenu à prendre part aux travaux de ce Sommet sur "La sécurité alimentaire et l'accès des femmes aux ressources".

Crise alimentaire aiguë
L'accès à l'alimentation est un droit fondamental de l'être humain, en même temps qu'un facteur vital de la sécurité et de la souveraineté des peuples. Tout être humain, quelle que soit sa situation et où qu'il soit, doit pouvoir bénéficier des conditions adéquates pour accéder à l'alimentation, assurer sa survie, préserver sa santé, exercer son travail et pratiquer ses activités.
Aujourd'hui, le monde est confronté à une crise alimentaire aiguë qui risque de nous éloigner des objectifs de développement du Millénaire, à savoir l'éradication de la pauvreté et de la faim. Les statistiques, en effet, montrent qu'il existe plus d'un milliard d'affamés dans le monde. C'est là une situation malsaine, indigne de l'être humain, et un paradoxe de civilisation flagrant en l'ère des droits de l'Homme et du progrès cognitif et technologique.
La plupart des pays en développement font face à des défis majeurs pour assurer l'alimentation à leurs peuples, défis dont les plus saillants sont l'instabilité des conditions climatiques, la rareté de l'eau, l'avancée des déserts, la raréfaction des terres arables, la dégradation de l'environnement naturel, l'insuffisance de la recherche scientifique et, surtout, l'absence de sécurité et de stabilité, du fait des tensions politiques et des conflits armés, alors qu'il ne peut y avoir de sécurité alimentaire sans consensus politique et sans stabilité sociale.
Le rapport entre l'élément féminin et le problème de la sécurité alimentaire, reste des plus étroits, tout particulièrement dans cette conjoncture mondiale délicate où l'humanité se trouve confrontée aux retombées d'une crise financière et économique aiguë, auxquelles s'ajoutent diverses formes de changements climatiques, de calamités naturelles, de fléaux et d'endémies.
Aujourd'hui, les femmes représentent la majorité de la force de travail dans le secteur agricole, notamment dans les pays en développement où la femme accomplit près de 70 pc des travaux, sans bénéficier, le plus souvent, ni des opportunités d'orientation et de vulgarisation, ni des facilités de crédit, encore moins de l'initiation aux techniques de travail, bien qu'elle produise la majeure partie des denrées alimentaires consommées au plan local, tout en vaquant à toutes les activités ménagères.
Quoique la crise mondiale ait attiré de nouveau l'attention de la communauté internationale sur l'importance de l'investissement dans le domaine agricole, l'inégalité des chances entre la femme et l'homme, en matière d'accès aux ressources financières, représente un défi majeur qui risque de saper l'aptitude de la femme à accomplir son rôle économique au sein de la famille et de la société. En effet, le pourcentage de femmes propriétaires de terres agricoles est inférieur à 2 pc, et l'octroi de crédits et de financements agricoles à la femme reste faible, dans la plupart des régions du monde, ce qui limite d'autant les possibilités qui lui sont offertes pour promouvoir son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire, de la stabilité familiale et du bien-être social.

La femme rurale a besoin d'encouragements
Nul doute que la condition de la femme rurale est porteuse, de nos jours, d'un ensemble de défis qui sont liés aux réalités sociales et économiques de la femme et à sa participation au développement intégral durable. La femme, en effet, ne peut accomplir son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire que dans la mesure où ses conditions de vie sont améliorées, notamment en milieu rural où il importe de rapprocher les services de santé, d'élargir les programmes de lutte contre l'analphabétisme et de propager la culture professionnelle, sociale et économique qui permettent de garantir aux populations rurales, la stabilité, l'urbanisation et les investissements.
Il est également indispensable d'assurer aux zones rurales les équipements collectifs requis, tels que les écoles, les centres de soins de santé, les pistes vicinales et les routes, les logements décents, l'électricité et l'eau potable, outre les diverses formes d'assistance et d'encadrement qui aident à la promotion de la qualité de la vie des populations.
La femme rurale a besoin d'encouragements et d'incitations qui la poussent à élever la production agricole au niveau souhaité. Il s'agit, pour ce faire, de lui donner accès à un volume de micro-crédits adéquat, de lui permettre de mettre à profit les résultats des recherches scientifiques dans le travail de la terre, de lui faire acquérir l'expertise requise en matière d'écoulement et de commercialisation, et de renforcer sa
contribution au développement de l'économie ménagère. C'est qu'il ne peut y avoir de progrès pour la société sans l'amélioration de la condition de la femme, en milieu urbain comme en milieu rural, et il ne peut y avoir d'autosuffisance alimentaire qu'à la faveur de l'égalité des chances de travail et de partenariat entre l'homme et la femme.
L'aggravation du phénomène des changements climatiques et des risques dont il est porteur pour l'équilibre écologique et pour la production agricole, en particulier, commande d'approfondir la prise de conscience des femmes travaillant dans le secteur agricole, face à l'importance de ces problèmes, et d'orienter leur attention vers la lutte contre la pollution, la maîtrise de l'énergie et l'exploitation rationnelle des ressources naturelles.
Au cours de notre mandat à la présidence de l'Organisation de la femme arabe, nous nous attacherons à renforcer les divers programmes qui contribuent à améliorer la condition de la femme arabe et à accroître ses aptitudes intrinsèques, afin qu'elle assume pleinement son rôle dans le renforcement des attributs du développement intégral et durable de nos pays, sur la base des principes d'égalité, de justice et de partenariat équilibré entre les deux sexes. Telle est, au demeurant, l'approche que nous comptons adopter lors du troisième congrès de l'Organisation de la femme arabe qui tiendra ses assises durant le mois d'octobre 2010 à Tunis, sous le thème : "La femme arabe, un partenaire essentiel dans le processus de développement durable".
Je suis persuadée que nos présentes assises déboucheront sur des résultats et des recommandations dignes d'attention et de suivi, nous incitant toutes à aller de l'avant sur la voie de l'édification d'un monde plus juste, plus équilibré, plus sûr et plus stable.


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