Fantastique leçon de fair-play que celle donnée par Joakim Noah, joueur brillant des Chicago Bulls (basket-ball) et un journaliste sportif ! Ce dernier n'a pas arrêté depuis que Joakim a entamé sa carrière aux USA de le dénigrer. Il s'est tellement acharné sur lui que, pressé par les médias, de s'expliquer sur les raisons d'un tel comportement, le journaliste répondit qu'il n'éprouvait aucune haine particulière envers le joueur mais qu'il ne croyait pas en ses mérites en tant que basketteur. Et il s'est engagé à promettre que, si Joakim lui donnait un jour une seule raison qui contredirait ses convictions, il mangera (dans le sens propre) tous les articles négativement critiques où il a dénigré le joueur. Cela vient d'avoir lieu, Joakim a brillé avec le Chicago Bulls à l'occasion de leur victoire (101-87) sur le parquet des Sacramento Kings. Le Français, meilleur rebondeur de la ligne, a régné en maître en captant 14 rebonds. Il a, en outre, inscrit 15 points à 5 sur 8 aux tirs en 36 minutes de jeu. Vaillant chevalier de la plume, le journaliste prit, donc, rendez-vous avec le sportif devant les caméras des télévisions. Il annonça que, puisque Joakim vient d'ébranler ses convictions " négativistes ", le concernant, il se devait - comme la déontologie de sa profession et son éducation le lui dictent - de manger, comme promis, tous les articles " incriminés ". Le voilà qui sauce le premier article avant de le plier et de l'avaler. L'ambiance était très décontractée et Joakim arrêta là les dégâts en soulevant la main du journaliste comme celle d'un héros, en s'exclamant : " Dieu existe ! Dieu existe ! ". On ne sût pas s'il parlait de Dieu ou du journaliste. Mais, ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas sous nos cieux qu'on verrait un tel comportement entre un journaliste et sa " victime ", le Tunisien se prenant pour le plus parfait des êtres vivants et considérant comme crime de lèse-majesté, toute atteinte à la haute idée qu'il a de sa personne. La liberté d'expression n'est pas entravée uniquement par un pan de la société contre l'autre car elle est affaire de tous et elle doit inclure toute la société dans ses diversités. Mais tout cela se passe à l'intérieur du crâne et comme chacun d'entre nous est convaincu qu'il a le meilleur cerveau du monde, nous n'avons, par conséquent, pas besoin de... critique.