La chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis a eu à juger dernièrement les meurtriers de l'émigré qui résidait en Italie, pour homicide volontaire avec préméditation selon l'article 204 du code pénal. Nous avons déjà relaté, sur nos colonnes, cette affaire intitulée " Ses dernières vacances au pays ". Il ressort des faits, qu'un jeune homme originaire, de la Cité d'El Manar et résidant en Italie, avait ramené avec lui une moto qu'il utilisait, de temps en temps pendant ses escapades diurnes. En cours de route, il fut interpellé par deux individus, en quête de renseignements d'un lieu proche, qui s'éloignèrent ensuite pour l'épier de loin. En état d'ivresse notoire, ils ont voulu terminer leur soirée bien arrosée, mais ils étaient à court d'argent. Ils eurent alors l'idée saugrenue de rechercher à travers les ruelles de la capitale une proie pour la voler. Finalement ils tmbèrent nez à nez avec l'émigré qui fut surpris par les deux malfrats. Ces derniers lui barrant la route, et lui rouèrent des coups. La victime essaya de se défendre farouchement, mais les forces en présence étaient inégales. L'un des agresseurs l'aspergea de gaz lacrymogène, tandis que le second lui planta deux coups de couteau mortels. Le laissant dans une mare de sang, les deux assassins prirent la moto pour la vendre à un prix modique. Transportée d'urgence à l'hôpital, l'émigré a rendu l'âme, juste après les premiers secours. Heureusement qu'il y avait sur les lieux un témoin qui a tout vu il ne tarda pas à donner le signalement des agresseurs aux agents de police. Qui les arrêtérent. Déférés au parquet, ils avouèrent les faits qui leur étaient reprochés. Quant à la victime émigrée dans la péninsule depuis quatre ans, elle subvenait aux besoins de toute la famille. Elle était retournée au pays pour des vacances, mais malheureusement elles furent les dernières. Le tribunal de première instance les a condamnés à la perpétuité. Ils ont interjeté appel, et à l'audience, les deux meurtriers ont affirmé qu'ils n'avaient pas l'intention de tuer la victime. La défense sollicita de la cour de diminuer la peine prononcée par la première instance et demanda les circonstances atténuantes. La cour ne l'a pas entendu de cette oreille et a confirmé la condamnation à perpétuité..