* La force d'une équipe réside dans la solidarité du groupe * Mongi Delhoum (ex-international) : « Les trois réfractaires seront les grands perdants » Je veux commencer par dire que la seconde partie de la préparation de l'équipe nationale sera la plus importante car axée sur le volet technico-tactique. C'est pourquoi je ne conçois pas qu'une préparation s'effectue sans rencontres amicales. Vous me dites que la Tunisie rencontrera la Gambie le 9 janvier. Trop peu pour un entraîneur qui vient à peine de débarquer en équipe nationale. Et là je me pose une question : qu'a-t-on fait depuis le tirage au sort de la CAN effectué en Angola ? Pourtant, Habib Mejri et un membre fédéral étaient sur place. Ils pouvaient négocier avec les entraîneurs venus à Luanda assister au tirage au sort. Et d'un. Vous me dites ensuite qu'on n'a pas pu dénicher de sparring-partners aux Emirats Arabes Unis. Je réponds que c'est faux, car, à ma connaissance, plusieurs équipes européennes sont à pied d'œuvre aux EAU à l'instar du Bayern, de l'Inter de Milan, de Salzbourg et j'en passe. Je ne pense pas qu'une parmi les équipes présentes a refusé de rencontrer la Tunisie. FaouziBenzarti a ensuite évoqué la non participation de Ben Khalfallah, Yahia et Mehdi Nafti, où est le problème, a poursuivi Nabil Maâloul. Depuis quand une équipe nationale repose-t-elle sur deux, trois joueurs voire plus. Yahia et Nafti n'ont d'ailleurs pas été convoqués pour la première étape de la préparation, qu'ils restent là où ils sont actuellement. Même raisonnement pour Ben Khalfallah qui, après avoir dit oui, a préféré s'éclipser. Je dis et je persiste : une équipe nationale est un groupe de joueurs, elle ne repose pas sur des individualités. C'est la solidarité du groupe qui fait sa force. Inutile donc de regretter leur absence car c'est un faux problème. Rafik BEN ARFA ----------------------------------------- Mongi Delhoum (ex-international) : « Les trois réfractaires seront les grands perdants » Le stage de Sousse, je le considère comme une simple entrée en matière de la préparation de la CAN dans la mesure où le plus important du travail, touchant les aspects techniques et tactiques, sera effectué lors du second stage prévu aux Emirats. A propos des Emirats, j'aurai bien voulu voir le staff technique choisir comme lieu du stage, un pays africain où les conditions climatiques sont semblables à celles prévalant en Angola. Tout comme j'aurais souhaité que notre équipe représentative dispute entre deux et trois matches amicaux en prévision de la CAN. Un seul test face à la Gambie est vraiment insuffisant pour une meilleure application des schémas tactiques que les nôtres comptent préconiser en Angola. Est-il à ce point difficile de contracter un test soit contre l'Algérie, par exemple, qui aurait été d'une grande utilité à la fois pour nous que pour les Algériens ? Quant au refus de Faouzi Benzarti de jouer contre le Rayan de Qatar, je trouve qu'il a complètement raison dans la mesure où pareil sparring-partner ne pourra nous être d'aucun apport dans notre préparation. Concernant le refus du trio Fahd Ben Khalfallah, Alaeddine Yahia et Mehdi Nafti de rejoindre les rangs de l'équipe nationale, je dirai qu'ils seront finalement les grands perdants en ce sens que le fait de disputer la CAN et si tout marche bien pour notre onze, ils pourraient être l'objet d'offres des clubs de plus grande envergure, que ceux où ils évoluent actuellement. Libre à eux donc, de ne pas revenir et la sélection n'a pas besoin de joueurs qui manquent de suffisamment de motivation pour défendre comme il se doit les couleurs nationales. La déception essuyée à Maputo est encore vive dans nos esprits. La Tunisie a besoin de véritables guerriers en Angola pour espérer aller le plus loin possible dans cette CAN. Les joueurs blasés nous n'en avons pas vraiment besoin. Et puis, en tant qu'entraîneur, je suis mieux placé pour souligner qu'au-delà des individualités, une équipe c'est un ensemble homogène où l'esprit de groupe prime.