Habib Bourguiba junior, fils du leader défunt Habib Bourguiba est décédé, hier matin, à l'âge de 82 ans des suites d'une longue maladie. Le défunt a poursuivi, en France, ses études supérieures en Droit avant de s'inscrire au Barreau de Tunis en 1953. Il a assumé plusieurs fonctions diplomatiques au lendemain de l'indépendance du pays occupant, successivement et en particulier, les postes d'ambassadeur de Tunisie à Rome, à Paris, à Washington, à Ottawa et à Mexico, en plus des missions dont il avait été chargé au sein des structures spécialisés des Nations unies dans différentes régions du monde. Il a également occupé plusieurs responsabilités politiques en tant que ministre des Affaires étrangères (1969), ministre de la Justice (1970) avant de diriger, jusqu'en 1988, la Banque de Développement Economique de Tunisie dont il est le fondateur. Député à l'Assemblée nationale de 1964 à 1969, M. Habib Bourguiba Junior a aussi occupé plusieurs fonction au sein du Parti Socialiste Destourien (PSD) au niveau du Comité central avant d'être nommé au Bureau politique du parti en 1974. Il est Grand Cordon de l'Ordre de la République et de l'Ordre de l'Indépendance. En février 1987, Il a fondé l'Ecole Nationale des Sciences Informatiques (ENSI) et l'Institut Régional des Sciences Informatiques et des Télécommunications (IRSIT). En considération pour sa place et sa contribution à l'édification de l'Etat tunisien moderne ainsi que pour son rôle dans le rayonnement de la Tunisie, le Président Zine El Abidine Ben Ali a entouré Habib Bourguiba Junior de sa sollicitude et de son affection, après le Changement du 7 Novembre, veillant à prendre conseil auprès de lui et le chargeant de missions nationales notamment au Machrek arabe ainsi qu'en Italie et aux Etats-Unis d'Amérique dans le cadre de ses relations avec les milieux économiques et financiers dans ces pays.
né le 9 avril 1927 à Paris[1] et décédé le 28 décembre 2009, était un homme politique tunisien. Fils unique d'Habib Bourguiba- libérateur puis bâtisseur de la Tunisie moderne en devenant son premier président en 1957 - et de sa première épouse Mathilde Lefras (née Lorain), il occupe divers postes diplomatiques à travers le monde avant de servir comme conseiller de son père. Fils unique d'Habib Bourguiba[1] - libérateur puis bâtisseur de la Tunisie moderne en devenant son premier président en 1957 - et de sa première épouse Mathilde Lefras (née Lorain), il occupe divers postes diplomatiques à travers le monde avant de servir comme conseiller de son père.
En 1956, il fait la connaissance de John Fitzgerald Kennedy, alors que celui-ci est encore sénateur, pour le sensibiliser à la question de l'indépendance algérienne[2]. Alors ambassadeur de Tunisie à Washington, il sera le premier ambassadeur à présenter à Kennedy ses lettres de créance au lendemain de l'accession de celui-ci à la Maison Blanche. " Vous vous rendez compte que nous créons un précédent " déclare alors Kennedy. " C'est la première fois qu'un ambassadeur fils de président présente des lettres de créance à un président fils d'ambassadeur ".
Il fut ambassadeur à Rome, puis deux ans plus tard, en novembre 1958, il est nommé ambassadeur de Tunisie en France. La rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en juillet 1961, marquant les prémisses de la crise de Bizerte, met fin à ses fonctions. En 1964, il remplace Mongi Slim comme ministre des affaires étrangères. Le 3 février 1969, il est le premier membre du gouvernement tunisien à être reçu en France depuis l'indépendance[3]. Il conserve la direction du ministère jusqu'en 1970 puis devient brièvement ministre de la justice (juin à novembre 1970) avant d'être nommé par son père, le 26 décembre 1977, comme son conseiller spécial. Il est évincé du palais présidentiel, dans le cadre de la lutte pour la succession de son père, le 7 janvier 1986.
Il fonde puis dirige, de 1971 à 1988, la Banque de développement économique de la Tunisie, qui joue un rôle essentiel dans l'essor économique du pays en drainant de nombreux capitaux étrangers, dont ceux des pays du Golfe[2]. Il est par ailleurs l'un des premiers responsables tunisiens à découvrir l'informatique à ses tout débuts, en 1983, et à comprendre le potentiel qu'il offre alors. Immédiatement, il fonde l'Ecole nationale des sciences de l'informatique et créé l'Institut de recherches des sciences informatiques de Tunis[2]. Aujourd'hui actionnaire (à hauteur de 5,4 %) et administrateur de la Banque internationale arabe de Tunisie, il est membre du Club de Monaco constitué en mars 2002 par des personnalités internationales, dont le prince Albert II de Monaco, en vue de contribuer à la recherche de la paix dans le bassin méditerranéen. Bourguiba Jr. est marié à Neïla Zouiten, fille de Chedly Zouiten (figure de l'Espérance sportive de Tunis), et père de trois enfants : Mouezz, Mahdi et Meriem. Le président français Valéry Giscard d'Estaing lui décerne en 1976 la Légion d'honneur dont il obtient le grade de grand officier.