Korba, le royaume des fraises par excellence, cette baie rouge offre une originalité et une particularité agricole à plus d'un titre. Cette cité est connue pour ses fraises qui poussent terre à terre et qui tiennent le haut du pavé et la dragée haute à la majorité des autres fruits réunis. Cette culture fait tâche d'huile au Cap-Bon et gagne du terrain aux dépens des autres fruits. Elle envahit en cette période printanière nos cuisines et nos desserts. Ces fruits rouges alléchants par leur goût sont très prisés par les consommateurs. Il suffit de faire une virée du côté de nos marchés municipaux pour voir des centaines de citoyens acquérir cette denrée alimentaire.
Avril sonne à nos portes. Les dernières variétés d'agrumes se font de plus en plus rares. Les fraises font leur apparition depuis quelques temps sur nos étals. Ces Fruits arrivent au bon moment pour assurer la mutation quantitative et qualitative nécessaire pour fournir un produit de choix aussi bien pour le marché intérieur que pour le marché extérieur. Le Cap Bon demeure la première région du pays où on cultive ce fruit. Il suffit de se promener du côté de Ben Aichoun,Korba et Tazerka pour voir ces serres envahies par ces fraises et ces fellahs,hommes et femmes en train de cueillir et transporter ces caisses de fraises. Cette région du Cap-Bon qui produit 90% de la production nationale connaît ces derniers jours une animation particulière avec ce va-et-vient des commerçants de fruits à la recherche de cet or rouge. Les estimations tablent sur une bonne production de l'ordre de 8000 tonnes. Le calibre et l'aspect permettent d'ores et déjà d'affirmer que ces fruits arrivent à maturité. Comme des chevelures bien épandues qui refusent l'injure des ciseaux, ces fraisiers sont pleins de fruits que les mains des ouvriers cueillent doucement. Ces fraises plantées depuis le mois de septembre sont bien suivies par les fellahs car pour avoir une bonne récolte,il faut assurer un bon entretien. Si la majorité de la production est acheminée vers nos marchés, une quantité estimée à 20 tonnes est exportée à l'étranger notamment vers l'Arabie Saoudite et les pays du Golfe. La variété Camarosa est très prisée pour son goût sucré. Il est vrai que plusieurs raisons entravent l'exportation de ces fraises notamment le retard dans la maturité du fruit, la nature même du fruit,la concurrence étrangère,l'éloignement des marchés,le coût du transport,les avatars naturels et le problème d'emballage car il faut importer les barquettes d'Europe. C'est dire qu'une campagne de valorisation de ces fraises a été déjà lancée notamment la mise en valeur des vertus du produit qui peut être exploité de diverses façons : salades, boissons, pâtisseries, compote, gelée...D'ailleurs une usine de surgélation de fraises vient de voir le jour à Lobna et qui exporte une quantité surgelée vers l'Europe afin d'être utilisée dans la production des yaourts. Ainsi de nombreux atouts militent en faveur de cette réconciliation du tunisien avec les fraises. Ces fruits qui sont à la portée de toutes les bourses, sont très prisés surtout après la fin des variétés des agrumes. Un jus de fraise ou une tarte aux fraises tiennent toujours une place de choix dans nos cœurs alors n'hésitez pas à se ravitailler en quantités importantes surtout que ces fruits envahissent nos étals.