Ragued, Korbi, Mrabet, Hammami, Msakni, Darragi, Ben Saâda : bien des sélectionneurs aimeraient avoir, comme Faouzi Benzarti, l'embarras du choix dans cette partie vitale du terrain, à la veille d'une compétition aussi prestigieuse que la CAN. Bon, le forfait de Ben Khalfallah règle de lui-même quelques problèmes côté droit, mais avant le rendez-vous d'Angola, il y'a encore du monde pour pas assez de places. Dans le premier rideau, cinq joueurs sont en concurrence. Le sélectionneur tranchera-t-il pour Ragued-Korbi ? Marier l'intelligence tactique, le volume du jeu, la qualité de récupération du sociétaire du Slavia Prague et du « sang et or ». Leur complémentarité n'a, pourtant pas toujours sauté aux yeux, leur savoir-faire pour assurer la transition des phases défensives en phases offensives et délivrer la « passe-surprise » vers l'avant a souvent été défaillant. Dans ce cas, Benzarti inclurait-il Mrabet, Hammami ou, plus aptes à se projeter devant, à assurer avec un égal bonheur le double rôle défensif et offensif ? Nous ne voyons pas le sélectionneur se hasarder à changer de milieux récupérateurs à quatre jours du match contre la Zambie et de l'épreuve continentale. D'autant que pour défendre, protéger la charnière, soulager les milieux offensifs, le duo Ragued-Korbi répond présent. Mais, lorsque l'équipe a le ballon, domine, attaque, il doit faire plus et surtout beaucoup mieux dans les relais, les transmissions et la percussion. Et nous arrivons à l'animation offensive où trois joueurs, Msakni, Ben Saâda, Darragi et sont candidats pour deux places. Lors des derniers matches précédant la trêve, l'éclaircie pour l'EST est venue d'un petit « sang et or » qui avait au fond un grand talent. Youssef Msakni a retrouvé avec l'arrivée de Benzarti, du mordant, il est devenu plus tranchant, plus décisif . Physiquement au point, il se sent mieux dans sa tête. Depuis l'entame de la saison, tout suit, le physique et le mental. Il est si fort balle au pied, si déterminant qu'il a su « pallie » l'absence de régime de son camarade Oussama Darragi que nous considérons, personnellement, comme le footballeur tunisien le plus complet du moment. Et quand un sélectionneur dispose d'un joueur qui sait (pratiquement) tout faire, marquer, faire marquer et afficher une grande efficacité dans le jeu aérien, il ne peut ne pas lui « réserver » une place sur les côtés ou dans l'axe. Apparemment, Darragi et Msakni sont partants certains. Une cinquième place à l'entrejeu serait vacante si Benzarti optait pour le 4-2-3-1 Chawki Ben Saâda pourrait être aligné au détriment d'un attaquant de pointe.