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… Plutôt familles patchwork !
Familles recomposées
Publié dans Le Temps le 09 - 01 - 2010

« Prendre un enfant pour le sien… » Chantait Yves Duteil.
Mais est-ce si évident ?
En tout cas il faut apprendre à gérer la situation sans trop de casse, d'autant plus que les familles recomposées ne constituent plus une curiosité dans notre société.
En effet, en Tunisie 11576 divorces ont été prononcés rien que pour l'année 2004, selon les dernières statistiques.
Les chiffres disent aussi, que c'est après quatre ans de mariage, que 50 % des couples se séparent généralement.
En outre, les femmes divorcent très jeunes, à l'âge de 23 ans en moyenne.
Les jeunes divorcés ont donc des chances de refaire leur vie et surtout d'avoir des enfants issus de la nouvelle union. Enfants et beaux parents doivent cohabiter avec les enfants issus du précédent mariage.
Tout un programme en ces temps qui courent, car le phénomène a toujours existé chez nous, mais les conditions étaient plus favorable à ce genre de cohabitation.
En effet on ne parlait pas jadis de familles recomposées, mais c'était dans l'ordre des choses. Et c'était plutôt des unions raisonnées, pour protéger les enfants de part et d'autres, et pour éviter que la famille ne s'éparpille. Généralement ça ne faisait pas de vagues, et on s'arrangeait comme on pouvait. Les enfants jouaient ensemble, grandissaient ensemble, et grosso modo, ça allait sans heurts, -sauf exception- puisque la règle était de nourrir les enfants, de les habiller, de les envoyer à l'école, et ça s'arrêtait là. On ne parlait ni de tendresse, ni d'amour, parce qu'à l'époque on n'en parlait tout simplement pas. Il y avait d'autres priorités et les sentiments n'étaient pas ce qui prévalait. En tout les cas on ne les affichait pas. Il y avait une certaine pudeur qui entrait en ligne de compte. De l'indifférence aussi parfois. Ou les deux à la fois. Est-ce que les enfants en avaient conscience ? Est-ce que les parents respectifs y attachaient de l'importance ? Comme tout cela se vivait à vase -clos, on peut tout juste avancer des suppositions. Des statistiques ? Certes pas. Ça n'intéressait personne et puis on vivait les uns sur les autres, dans les grandes demeures ancestrales, et les « bobos » à l'âme devaient être monnaie courante. Mais comme on ne mettait pas de mots dessus, ça ne prenait pas plus d'importance que ça, et puis les années aidant, une fois parvenus à l'âge adulte, la mémoire étant sélective, l'oubli se chargeait d'ensevelir les anciennes plaies sous une chape de plomb. Et on passait à autre chose.
Aujourd'hui, les choses ont changé. Parce qu'il y a eu d'abord changement de mœurs, avec l'avènement de la famille « nucléaire », et la dissolution de la culture du « patriarcat », ce qui n'a pas contribué, pour peu, à installer une autre logique d'équilibre familial, à l'intérieur de laquelle, chaque changement est vécu comme une rupture, à gérer avec beaucoup de doigté. Et chaque nouvelle intrusion, comme une petite (grande) guerre à mener, pour que chacun puisse trouver son compte, délimiter son territoire, afin que le calme, voire même l'harmonie, s'installent dans le foyer, recomposé.
Car ce n'est pas gagné d'avance, dans la mesure où la « fratrie » ne peut se (re) constituer sans fracas. Avec des « gants » pour certains, et recours au pédopsychiatre de service ; et au petit bonheur la chance pour d'autres, avec en otage, la souffrance des enfants, qui en pâtissent bien souvent jusqu'à en être marqués à vie, parce qu'à eux on ne peut pas mentir. Et derrière le sourire mielleux, savent deviner le rictus de haine, parce qu'il les atteint en plein cœur.
Dans les familles recomposées, si jamais les choses se passent bien, on parle d'exception. Et ce n'est pas normal. Parce qu'un enfant, d'où qu'il vienne, c'est comme un petit oisillon, perdu au cœur de l'hiver, qu'il faut prendre naturellement sous son aile, pour le réchauffer, en lui donnant beaucoup d'amour. Tout simplement. Sans y penser, parce que la tendresse ne connaît pas de frontières, et n'a rien à voir avec les liens du sang.
Cela dans le meilleur des mondes…
Samia HARRAR
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Témoignages
Dalila, 42 ans, technicienne supérieure de la santé : " Mon nouveau mari était jaloux de mon fils "
« J'ai divorcé à l'âge de 29 ans. Je n'en pouvais plus des incartades de mon ex. J'ai eu la garde de mon fils, âgé alors de 7 ans.
Comme j'étais jeune et mignonne, j'ai rapidement trouvé l'âme sœur. Un jeune homme divorcé et père d'une fillette qui a le même âge que mon fils. Nous nous sommes remariés et nagions en plein bonheur, car chacun de nous considérait l'enfant de l'autre comme son propre enfant.
Les choses ont commencé à changer lorsque nous avions eu un enfant. Je n'avais plus assez de temps pour m'occuper de trois enfants à la fois. J'ai alors proposé que chacun s'occupe de son enfant pour les devoirs scolaires. Il l'avait pris très mal et a transféré son amertume sur mon fils, le grondant et le battant pour la moindre faute. Il refusait même qu'il nous accompagne chez ses parents sous prétexte qu'il a honte d'avoir un beau-fils qui ne fait plus enfant.
En fait il commençait à en être jaloux. Il ne supportait pas la complicité que j'avais réussie à établir avec mon fils, dans le but justement, de lui faire sentir qu'il a toujours une place dans ma vie.
De son côté, mon fils commençait à lui rendre la monnaie de sa pièce, en nous dérangeant et nous coupant la parole chaque fois qu'il nous trouvait seuls ensemble.
C'était devenu infernal, et j'étais alors obligée de confier mon enfant à sa grand-mère. Mais il se sentait abandonné et ses résultats scolaires étaient en chute libre.
Je l'ai repris, mais la situation chez moi n'était pas meilleure. Son beau-père l'excluait carrément de toute vie familiale, exigeant qu'il ne se mette pas à table avec nous, sous prétexte qu'il coupait la parole à tout le monde. Mon fils se renfermait sur lui-même et devenait méchant, il entaillait les costumes de son beau-père, cassait ses flocons d'after-shave...
Un soir après une correction particulièrement dure infligée par son beau-père, et une fois tout le monde endormi, mon fils se faufila dans la chambre de la fille de mon mari, et lui fit subir des attouchements. Nous nous sommes réveillés sur les cris stridents de la petite, et son beau-père, hors de lui, exigea que mon fils, âgé alors de dix ans, quitte la maison immédiatement, sinon il alerterait la police.
J'étais donc obligée de l'accompagner chez sa grand mère en emmenant le petit que j'ai eu avec mon second mari. Je ne suis pas revenue depuis.
Et me voilà divorcée pour la seconde fois, avec deux enfants de pères différents. Il n'est plus question pour moi de refaire ma vie ».
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Radhia, 39 ans, enseignante : «c'est enrichissant "
« J'ai divorcé, en consentement mutuel pour incompatibilité d'humeur, et j'ai eu la garde de ma fille qui avait un an à l'époque. J'ai gardé de bonnes relations avec mon ex.
Je me suis remariée avec un homme qui était dans la même situation que moi, c'est-à-dire divorcé, père de deux enfants et ayant gardé de bonnes relations avec son ex qui est étrangère.
Nous avions eu un enfant ensemble. Nos deux ex ont de leur côté refait leur vie, et ont eu des enfants avec leurs nouveaux conjoints.
Ce qui fait que nos enfants respectifs, de la précédente union, avaient maintenant plusieurs demi-frères et sœurs issus de couples différents, sans compter le fait que ma fille et les fils de mon mari, sans avoir en fait aucun lien de sang, se sentaient plus frères et sœurs que leurs demi -frères respectifs, puisqu'ils vivaient pratiquement ensemble. Dieu merci, cette smala s'entendait à merveille au point qu'ils exigèrent l'été dernier de passer les vacances ensemble chez moi dans ma maison au bord de la mer.
Lorsque à la fin des vacances, mon ex est venu chercher ses enfants et le nôtre, il était obligé de passer la nuit chez nous, car notre île est vraiment coupée du monde. Il devait attendre le bac qui passait une fois par jour seulement. J'avoue que j'étais au début un peu gênée, mais nous avions fini la soirée à jouer au Monopoly, et j'avais remarqué que ma fille était aux nus de nous voir aussi bien.
Du coup j'ai invité l'ex de mon mari à passer quelques jours chez nous avant de reprendre ses enfants. Elle a passé trois jours avec son mari. Nous sommes depuis devenues amies. Elle m'appelle souvent, et surtout au moment des passations, lorsque ses enfants doivent passer quelques jours avec leur père, mon mari actuel.
Je trouve cela, à la limite, enrichissant. Tout le monde y gagne et surtout les petits qui n'ont pas demandé à être séparés de leurs parents, pour leur faire subir en plus un rejet de la part des beaux-parents ».
Recueillis par Hajer AJROUDI
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Plus de mille divorces par an
50% des couples rompent leur uninon après 5 ans de mariage
La Tunisie occupe la 4ème position mondiale en terme de divorce. Cette information qui circule lors des dernières années dans les médias et sur Internet n'a jamais été confirmée par les ministères des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes Agées et de la Justice et des Droits de l'Homme. Au contraire, elle a suscité le débat et a provoqué plusieurs réactions. La ministre des Affaires de la Femme, de la Famille de l'Enfance et des Personnes Agées l'a nié carrément à la Chambre des députés, tout en expliquant qu'aucune étude nationale n'a été réalisée depuis des années pour confirmer ce constat. Est-ce le chiffre de la honte qui sera confirmé où une façon de camoufler la réalité ?
En fait, les derniers chiffres disponibles remontent à cinq ans en arrière. Au total 11576 divorces ont été prononcés par les tribunaux de 1ère instance lors de l'année judiciaire 2004-2005, d'après les statistiques de l'INS. Le rythme de croissance de ce phénomène allait en crescendo durant le quinquennat (2004-2005).
Une nette augmentation a été enregistrée à ce niveau pour passer de 9706 divorces en (2000-2001) à plus de 11 mille il y a cinq ans. C'est dans le gouvernorat de Tunis que ce problème se constate le plus avec 2352 divorces en 2004-2005.
L'Ariana occupe la deuxième position avec 1143 divorces durant la même période, et Ben Arous le troisième rang, soit 758 cas, toujours d'après la même source.
Les causes de divorce
Quand est-ce que le mariage se brise-t-il ? Généralement, c'est après quatre ans de mariage que les couples se séparent. A cet égard, les spécialistes confirment que 50 % des mariés rompent leur union en cette période. Presque le tiers, l'ont rompue après la dixième année de mariage. Les études, réalisées il y a plus de vingt ans par des sociologues, ont démontré que les hommes demandaient plus le divorce. Leur principal mobile est la conduite morale de leurs conjointes. Quant aux femmes, elles demandent le plus souvent d'arrêter le mariage à cause du mauvais traitement, de la violence, en plus des conflits liés à la gestion du budget familial et l'intervention de la belle mère.
La donne a changé au fil du temps. Les femmes commencent quant à elles de demander de plus en plus de mettre fin au mariage. Fini l'époque où le divorce est sollicité le plus par l'homme. D'ailleurs, 28 % des ruptures s'effectuent suite à un consentement mutuel, 35 % ont lieu par caprice (incha) à la demande de l'homme et 20 % à la demande de la femme. Les divorces par préjudice, à la demande du mari, sont de l'ordre de 7 % alors qu'ils sont de 10 % suite à la demande de l'épouse.
Autre fait inquiétant est que la femme divorce assez jeune parce que 60 % des divorcées s'étaient mariée avant l'âge de 23 ans. Très souvent c'est à cause de la cohabitation avec les parents de l'époux et les modalités du choix du conjoint que les problèmes se déclenchent et mènent au divorce. C'est ce qu'a démontré l'analyse approfondie de l'enquête PAPFAM.
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Eclairage : de Brigitte Durieux, Psychologue diplômée de l'Université Bordeaux II - Vivre avec l'enfant de l'autre
«Gérer une famille recomposéeest difficile pour de nombreuses familles. Chacun doit inventer une nouvelle place pour chacun, et souvent enfant et conjoint doivent s'apprivoiser. L'enfant dans la plupart des cas voudra réconcilier ses parents et voit le nouveau conjoint comme un obstacle à ce désir. Il pourra essayer de casser ce nouveau couple en déstabilisant le nouveau venu, en lui renvoyant, entre autre, qu'il n'a pas de rôle défini envers lui, donc que lui, l'enfant, n'a pas à recevoir d'ordre de ce conjoint. L'enfant peut ainsi rendre la vie impossible à cette nouvelle famille, tentant de mettre son parent de son coté et de renvoyer une image peu sympathique du conjoint.
L'enfant peut être jaloux de la nouvelle place du nouveau venu. Il peut tester le conjoint pour vérifier qu'il est suffisamment bien pour son parent et qu'il ne va pas l'abandonner. Il peut aussi avoir des difficultés à investir cette nouvelle famille s'il sait le parent « laissé pour compte » seul. Il peut être triste pour lui et culpabiliser de ne pas être avec lui pour le soutenir.
Les enfants vont devoir fraterniser avec les enfants du nouveau conjoint et l'entente n'est pas forcément au rendez-vous. Un enfant peut se sentir trahit et abandonné par sa fratrie qui ferait alliance avec les enfants du conjoint.
Le nouveau conjoint peut se sentir agressé, évalué, rejeté par les enfants de son amie. Le conjoint peut avoir du mal à accepter un enfant qui est tout l'inverse de ce qu'il apprécie, en bonne manière, en goût, ou par sa trop grande ressemblance avec l'ex de son nouveau partenaire.
Rien ne va plus entre le couple qui a pris la décision de se séparer. Les enfants en sont très malheureux et ils réagissent chacun à leur manière surtout qu'ils seront confrontés plus tard à de nouveaux « frères »ou « sœurs ».
Mais peut-on concilier dans cette nouvelle vie, les enfants issus d'un premier mariage et les nouveaux enfants ?
« C'est aux adultes de faire un premier effort de conciliation. On oublie trop souvent que les enfants n'ont jamais rien demandé dans ces histoires de famille recomposée. Le premier effort va être celui de l'adaptation. Chacun va devoir s'adapter aux habitudes, aux rythmes, aux valeurs éducatives des autres. Le nouveau foyer va trouver son propre rythme, créer ses propres règles de fonctionnement. Enfants et parents ne vont pas trop savoir quoi attendre des autres, ou au contraire, ils auront des idées trop rigides, et la déception ou le mécontentement sera grand. Il faut que le nouveau couple s'entende sur les règles de ce foyer, que ces règles soient comprises par tous. Pour qu'elles soient acceptées il faut que ce soient les mêmes pour tous, qu'il n'y ait pas d'injustice. C'est d'autant plus important que chaque parent va inévitablement garder une préférence pour ses propres enfants.
Injustice et comparaison entre enfant « mon fils fait mieux que le tien » ou « ton fils au moins il sait se tenir à table » vont provoquer rancœur, souffrance, jalousie, colère.
Il faut que les adultes favorisent le dialogue avec tous les enfants, que chacun ait sa place, son moment d'expression. Il faut que les adultes valorisent aussi ce que font les enfants, dans leur nouveau foyer mais aussi avec l'ex, qui existe toujours pour l'enfant. L'enfant sera à l'aise avec son papa et sa maman séparés s'il ne sent pas ses parents rivaux, s'il n'est pas en proie au chantage affectif.
Le nouveau conjoint peut t-il remplacer le parent absent ?
« Le nouveau conjoint doit favoriser l'entente, faire respecter les règles dans ce nouveau foyer. Il peut être celui qui a une place privilégiée s'il est accepté, place où il peut conseiller, soutenir, écouter sans avoir le rôle de parent. Cela se passe mal quand chacun apporte dans cette nouvelle famille des histoires non achevées, des craintes, de la tristesse ou de la colère. Cela peut être la tristesse de laisser une partie de sa fratrie chez l'autre parent, d'en éprouver de l'injustice. Les adultes peuvent facilement voir un thérapeute pour parler de leurs difficultés. Les enfants peuvent ne pas comprendre ce qui leur arrive et subir en silence. Ils peuvent exprimer leur souffrance par des problèmes à l'école, échec ou indiscipline. Aux parents d'être vigilants aux changements de
comportement de leur enfant et d'aller consulter si nécessaire. Les adolescents peuvent plus facilement trouver un parent soucieux de leur mal être pour passer la porte d'un thérapeute. Là ils peuvent bénéficier d'une écoute et d'un soutien nécessaire pour aller de l'avant, malgré tout. Comprendre ce qui se passe et sortir de sa position de victime … pour arriver à accepter une nouvelle famille. »


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