L'hôpital psychiatrique est un centre de soins qui, comme tous les autres, est destiné à recevoir tous ceux dont l'état mental nécessite leur internement pour quelque temps. La personne concernée peut s'y rendre d'elle même afin de consentir à subir le traitement idoine lui permettant de recouvrer sa santé mentale ; D'autres ne sont pas cependant en mesure de donner leur consentement, sont internés le cas échéant et lorsque le psychiatre le juge nécessaire. Quoi qu'il en soit, l'avis du médecin doit être requis dans tous les cas. L'hospitalisation sans le consentement de l'intéressé intervient dans les situations où la personne concernée se trouve dans un état de trouble mental tel qu'il devient dans l'incapacité absolue de se prendre en charge, ce qui rend son comportement dangereux aussi pour son entourage que pour lui-même. Lorsqu'il s'agit d'un mineur, le consentement de son tuteur légal est nécessaire. A moins, qu'il s'agisse d'un internement sur ordre du procureur de la République suite à un trouble de l'ordre public, causé par une personne aliénée ou sujette à des troubles nerveux.. L'intervention du médecin psychiatre, doit être requise dans tous les cas. Il n'en reste pas moins que tout internement affecte la liberté individuelle. Mais comme l'affirme le philosophe Michel Foucault dans son ouvrage " Histoire de la folie à l'âge classique " le regard porté sur la folie prend la forme inédite d'un regard d'exclusion, laquelle est matérialisée par l'internement dans un centre spécialisé. A partir de là, deux problèmes se posent :L'un ayant trait à la preuve de la nécessité de l'internement de l'intéressé et l'autre concernant les thérapies destinées à le sortir de cet état par lequel il constitue une menace pour lui et surtout pour les autres. Certains cas d'internement d'un parent menaçant ou d'un époux au cours d'une dispute où un époux entre dans un état excessif de colère est taxé par son épouse de dangereux et menaçant, parvenant de la sorte à obtenir son internement forcé. Les méthodes utilisées pour le prendre à l'institution psychiatrique sont parfois abusives. Les agents chargés de le faire rétorqueront que pour quelqu'un en crise, la camisole de force est nécessaire. De même qu'au sein de l'institution psychiatrique certains internés subissent des traitements par sédation, ou même par contention, afin de commander leurs mouvements ou leurs actes. Certes cela empêche des accès de leur part pouvant tourner au drame. Mais ces contentions par lesquelles le patient est immobilisé, soit en étant attaché à son lit soit en étant ligoté de manière à ne pas pouvoir commander ses mouvements peuvent être la cause de beaucoup de drames. Dernièrement à l'hôpital Errazi un quadragénaire attaché à son lit a péri suite à un incendie qui s'est déclaré dans les lieux. A qui incombe la responsabilité dans ce cas même s'il s'agit d'un incendie criminel ? Ces méthodes ne devraient-elles pas être révisées eu égard à l'état des intéressés qui même s'ils sont déclarés dangereux, ne doivent pas être traités comme des criminels. L'internement forcé ne doit pas être arbitraire ou abusif, et ce conformément à la loi qui prévoit une sanction pour ceux qui s'avèrent être la cause de tels agissements. En vertu de la loi, quiconque se considère avoir fait l'objet d'internement abusif est en droit de formuler un recours judiciaire afin d'obtenir réparation.