La propriétaire et gérante d'une agence de location de voitures a pris l'habitude d'effectuer elle-même les opérations d'usage dans les transactions. Elle gère elle-même son agence. Elle établit les factures et encaisse contre des reçus remis aux clients. Elle n'a comptable ni comptable ni secrétaire. Il n'y a que le gardien qui entame son service la nuit à l'heure de fermeture de l'établissement. Le jour des faits, la gérante allait fermer le garage quand un client est arrivé pour remettre la voiture qu'il avait louée. Elle fit les vérifications d'usage, mais elle n'a pas encore enlevé les clés de contact de ladite voiture, quand surgit tout à coup un inconnu qui ouvrit la portière et prit place dans la voiture. Il essaya de démarrer, mais la dame réagit pour l'en empêcher. Peine perdue car l'intéressé était déterminé à voler la voiture. Par revers de la main il la repoussa hors de la voiture et appuya sur l'accélérateur, et fila à l'anglaise. Reprenant ses esprits, la bonne-dame s'est dirigée vers le au poste de police où elle a déposé une plainte en donnant aux agents de la brigade criminelle, le signalement du voleur. Trois jours plus tard la voiture a été retrouvée quelque part dans un lieu isolé à proximité d'une route nationale. Quelque temps après, et suite à des recherches minutieuses effectuées par les auxiliaires de la justice, l'intéressé a été appréhendé par les enquêteurs. Confronté avec la propriétaire, il a nié les faits quand bine même la propriétaire l'ait bel et bien reconnu. Il a été écroué et accusé de vol. Il a été traduit e devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Devant le juge qui l'interrogeait, il a complètement nié les faits qui lui sont reprochés. Il a déclaré avoir loué une voiture du même garage trois mois auparavant, et n'a jamais pensé qu'il serait inculpé de vol. Malgré le signalement précis donné par la victime et sa reconnaissance lors de la confrontation, il a continué à nier en clamant son innocence. L'avocat lors de la plaidoirie n'était pas du même avis que son client. Il a déclaré que le vol a bien eu lieu mais a rejeté l'accusation de l'agression car a-t-il dit, il n'y a eu jamais eu de traces d'agression ni de blessures. À ce titre il a demandé l'acquittement en ce qui concerne l'agression et le minimum de peine pour le vol de la voiture. Après les délibérations l'accusé a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme.