8256 Tunisiens ont participé au sondage effectué par Radio Mosaïque FM Le bonheur, un but en soi. Une quête souhaitée et enviée que l'être humain depuis sa création n'a cessé d'entreprendre. Depuis les premiers temps jusqu'à notre époque, qualifiée d'époque de l'individualisme et du matérialisme par excellence, le bonheur tourmente toujours les âmes humaines. Pourquoi donc ? On peut tout avoir et ressentir encore qu'il existe un besoin à satisfaire, ce vide dont on ne comprend ni les raisons ni la cause risque de nous tenir éloignés du bonheur. Par contre, Certaines personnes démunies, sont pourtant heureuses. Pourquoi le sont-elles ? On peut essayer de créer une société, égalitaire, équitable, mais on échouera toujours à rendre tous les citoyens heureux. Chacun ayant ses propres motivations et besoins, conscients ou inconscients, il peut les connaître et les combler, il peut passer sa vie à les chercher. C'est ce qui fait que le bonheur reste un idéal. Le bonheur chiffré 8256 Tunisiens ont participé au sondage effectué par Radio Mosaïque concernant la question et les sources du bonheur pour eux se classent comme suit : En premier lieu vient la santé. Etre en bonne santé semble être une source de bonheur pour le Tunisien. Sur les 8256 participants, 2943 ont en effet voté pour la santé, ce qui représente 35.65%. Vient ensuite, la famille ! Les Tunisiens ne sont alors pas aussi individualistes que le sont certaines populations ailleurs. Le bonheur de la famille fait le bonheur de l'individu chez nous et 2005 personnes ont voté pour, ce qui est un pourcentage de 24.29%. Seulement, nos concitoyens n'ont pas l'air d'avoir des grandes ambitions professionnelles, puisque la réussite dans ce domaine ne prend que la troisième place dans la classification des indices du bonheur. 11.7%, et donc un nombre de 970, personnes ont voté que l'ascension professionnelle pourrait leur procurer le bonheur. D'ailleurs, nos concitoyens ne s'avèrent pas, comme on le laisse penser, matérialistes. Une contradiction avec la société de consommation que nous représentons certes, mais, l'argent ne prend en effet que la quatrième place avec 10.19% des voix, 841 personnes affirment par ce vote que l'argent ne leur est pas essentiel pour être heureux… Diverses sources qui ne sont pas spécifiées dans le sondage viennent ensuite avec 529 voix, et seulement 6.41%. A la dernière place se classe… le partage. Il semblerait que partager et donner à autrui n'est pas une source de bonheur pour les Tunisiens. Ces derniers n'en ont pas la notion ou alors le temps ? On ne peut déterminer les raisons, mais rendre l'autre heureux ne procure pas le bonheur chez nous… Hajer AJROUDI ----------------------------------------------- « Indice » et paradoxes du bonheur - L'indicateur du développement humain (IDH) est basé sur l'espérance de vie à la naissance, le niveau de scolarisation, le taux d'alphabétisation des adultes, et le niveau de vie par habitant. Source : l'ONU. Une publication datant de janvier 2009 montre que les cinq pays les « plus heureux » selon ses éléments sont : l'Irlande, la Norvège, les Pays-Bas, le Suède, la Suisse. - Selon « L'électron libre », l'économiste britannique Richard Layard, ancien conseiller de Tony Blair, considère que le bonheur est notre principale source de motivation. Nombre de scientifiques s'aperçoivent aujourd'hui que le bonheur ne dépend plus des ressources matérielles, en tout cas au-delà d'un certain seuil de développement. Ce constat va à l'encontre de la règle d'or de l'économie selon laquelle le bien-être est tout simplement fonction des revenus. Depuis peu, des indices de bonheur ont vu le jour dans des pays aussi différents que le Royaume-Uni, l'Australie, la Chine ou la Thaïlande, sans parler du Bhoutan, petit royaume sur la bordure de l'Himalaya, qui, lui, a instauré, depuis 1972, le Bonheur national brut pour apprécier le bien-être de sa population. En effet, le PIB ne mesure que la quantité de la production nationale. D'où d'incroyables aberrations: les catastrophes naturelles (ouragan, tremblement de terre, marée noire...) font augmenter le PIB, car elles engendrent des dépenses de reconstruction. Plus significatif encore: lorsque la santé de la population s'améliore, le PIB diminue!!! Entre 1973 et 2007, la richesse par habitant a augmenté de 80% en Belgique, mais, pendant la même période, la satisfaction de vie moyenne a diminué de 8,8%. Cela démontre que la croissance profite surtout aux plus riches et donc que les inégalités s'approfondissent. Pour résumer, une étude scientifique démontre tout simplement que l'argent ne fait pas le bonheur. Cette étude démontre aussi que le système actuel profite surtout aux riches.