A l'initiative de la Société tunisienne d'électricité et de gaz (STEG) et de l'Union des producteurs, transporteurs et distributeurs de l'Energie électrique en Afrique (UPDEA), les comités d'études de cette Organisation africaine spécialisée ont entamé, hier et durant deux jours, à Tunis, des réunions d'évaluation et de réflexion sur les voies et moyens de redynamiser la coopération africaine en matière d'énergie électrique, à l'appel du secrétariat général de l'UPDEA et de son Comité scientifique présidé par M. Othman Ben Arfa, Président Directeur Général de la STEG. Les comités concernés par cette rencontre de Tunis sont respectivement le comité de l'électrification rurale, le comité de la gestion de la clientèle, le comité du financement et de la restructuration du secteur énergétique en Afrique et le comité de la compétitivité des ressources humaines des entreprises membres de l'Union des producteurs, transporteurs et distributeurs de l'Energie électrique en Afrique. Un accès général et de qualité à l'électricité Ouvrant la réunion, le secrétaire général de l'Union, M. Didier Tella a exprimé ses remerciements à la Tunisie pour le soutien permanent qu'elle apporte à l'UPDEA qui regroupe quelque 52 sociétés d'électricité et de gaz réparties sur 42 pays africains, ainsi que plusieurs autres organismes, établissements, entreprises et groupements de l'industrie de l'énergie électrique. Sa mission est de permettre à ses membres d'œuvrer ensemble en son sein au développement et à la promotion de l'énergie électrique dans le continent africain. L'Union compte également 11 entreprises membres affiliés au niveau international. Tunis a abrité plusieurs réunions de l'UPDEA et doit abriter en 2011 son 7ème Congrès général. L'objectif principal est de contribuer aux efforts nationaux et continentaux tendant à assurer l'accès à l'électricité pour tous les peuples de l'Afrique, avec la qualité requise. Sur ce plan, les défis sont nombreux et grands, comme l'a affirmé M. Othman Ben Arfa qui a salué la présence à cette rencontre d'un grand nombre de responsables de compagnies d'électricité africaines et d'éminents experts du secteur de l'électricité. Il a mis l'accent sur « le caractère dénué de tout calcul ou de recherche de profit qui a toujours imprimé les échanges entre les membres des Comités d'études de l'UPDEA, offrant ainsi aux entreprises africaines d'électricité une opportunité précieuse de bénéficier de conseils et d'assistance des plus précieux pour guider leurs choix techniques et stratégiques. » Le secteur électrique en Afrique se caractérise, en effet, par des difficultés et doit faire face à des changements importants aux niveaux continental et international. Il y a aussi une grande disparité dans le développement du secteur d'un pays africain à un autre. Ainsi, la Tunisie a pu enregistrer un taux d'électrification de 100% en milieu urbain et de 99,5% en milieu rural. L'Afrique dont la population représente 17% de la population mondiale assure seulement 4% de la production mondiale d'électricité, mais les prix de l'électricité en Afrique sont souvent nettement plus élevés que la moyenne mondiale, avec une infrastructure électrique et des interconnexions encore à leurs débuts et des ressources énergétiques limitées. Au même moment, le consommateur africain devient exigeant en matière d'électricité et s'intéresse autant à la fourniture d'électricité qu'à la qualité des services fournis. Nombreux domaines de coopération Les compagnies africaines d'électricité rencontrent aussi des problèmes au niveau des compétences et des ressources humaines qualifiées. A cet égard, l'accent a été mis sur la nécessité pour ces compagnies et les entreprises africaines opérant dans le secteur de l'énergie électrique de réaliser des projets énergétiques communs et de consolider leur coopération dans tous les domaines liés à la production, au transport et à la distribution de l'Energie électrique. Les pays africains peuvent unir leurs efforts pour promouvoir les énergies renouvelables. Ainsi, en Tunisie qui est un pays développé dans ce domaine, le combustible servant à produire l'électricité, soit le pétrole et le gaz, représente 70% du coût de revient de l'électricité. Aussi, la séance d'ouverture de cette Conférence tuniso – africaine sur l'Energie électrique a comporté une présentation des diverses activités que la STEG a pu développer pour promouvoir la production, le transport et la distribution de l'électricité en Tunisie et dans le cadre de la coopération africaine, en mettant à contribution toutes les formes d'énergie conventionnelles et renouvelables, une riche expérience qui la met en mesure de prêter toute l'assistance nécessaire aux pays africains frères dans ce domaine