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Sortir de l'isolement, innover, s'ouvrir sur l'Autre
L'enseignement des Sciences religieuses dans la société moderne
Publié dans Le Temps le 24 - 02 - 2010

L'Université Zitouna organise depuis hier et jusqu'au 25 févrieren collaboration avec l'ISESCO – Organisme Islamique International de l'Education, des Sciences et de la Culture - une rencontre scientifique sous le thème « l'enseignement des sciences religieuses dans les établissements de l'enseignement supérieur ».
Nombreux professeurs, chercheurs et hommes de religion – de confessions musulmane et chrétienne – venant des milieux Arabes et Occidentaux participent à cette rencontre qui soulève les défis et les objectifs de l'enseignement des sciences religieuses et notamment musulmane. La possibilité d'innover la manière et le contenu a aussi été évoquée, ainsi que l'enseignement des religions dans le cadre des sciences religieuses afin de permettre aux Etudiants de se connaître et de s'ouvrir sur l'autre. Les intervenants ont mis l'accent sur l'isolement que vivent les Institutions religieuses et la nécessité de les intégrer dans les exigences de l'époque. Pour cela et selon M. Salem Bou Yahya, président de l'Université, il faut améliorer les programmes enseignés, ainsi que les méthodes de l'enseignement. Une collaboration entre les différentes institutions est nécessaire. Cela revient à dire qu'il faut améliorer l'enseignement en général et non seulement l'enseignement religieux, ce qui est la base du développement. M. Salem Bou Yahya appelle à la formation des enseignants en matière religieuse, en puisant dans les progrès technologiques et de communication, à améliorer la pédagogie, et à réaliser des études théoriques et pratiques. Ces études doivent contenir l'expérience des pays ayant développé leur système d'enseignement, tout comme le patrimoine afin d'en analyser les déséquilibres et les carences. Pour raffermir le rôle des religions monothéistes dans le rapprochement entre les êtres humains et leur assurer respect et droit de cité, le Ministre de l'enseignement supérieur, M. Bechir Takkeri, a rappelé que la pensée musulmane a toujours incité aux synergies entre pensées et ce dans une logique d'apprentissage et de connaissance de l'autre. Cela permet en effet d'instaurer les valeurs de la tolérance et de dialogue entre les civilisations. Le Ministre reprend ainsi un point de l'intervention de M. Bou Yahya, à savoir que l'enseignement religieux ne peut être isolé de la société, de son dynamisme et des ses exigences. Ce volet est justement l'un des défis à relever par l'enseignement des sciences religieuses. D'autres défis ont été évoqués par le président de l'Université des Sciences Islamiques Internationale en Jordanie, M. Abdennasser Abou El Bassal. Il a parlé en outre de ceux que rencontre la nation musulmane en général, et l'enseignement des sciences religieuses islamiques aussi. La lutte pour monopoliser le pouvoir dans le monde est l'un des plus importants et dans ce dynamisme de lutte, la population musulmane vit des déchirements face à la mondialisation, aux systèmes éducatifs et aux questions civiques. Ici intervient le rôle des Universités dans l'enseignement, mais aussi dans la recherche et l'amélioration des sociétés arabo-musulmanes. Afin de déterminer si les universités accomplissent leur rôle, il faudra les comparer avec les autres ailleurs. Le premier défi est celui de la modernisation ; le second concerne le contenu qui peut parfois séparer la population musulmane au lieu de l'unir. Enseigner les sciences religieuses dans ce contexte sociopolitique devient pour, M. Abou El Bassal, une nécessité car l'ignorance religieuse incite à l'extrémisme et à la délinquance.
Les sciences religieuses et la science des religions Les sciences religieuses ont certes leur importance dans l'évolution de la société. Mais il faut aussi s'ouvrir sur la religion d'autrui afin d'instaurer le dialogue et d'être apte à intégrer l'ère de la mondialisation. Dans ce cadre M. Mohamed Hadad, assistant du poste des Etudes Comparatives des Religions au sein de l'UNESCO, a démontré que la science des religions appartient aux sciences humaines et existe dans tous les pays développés. Il a rappelé par ailleurs que les musulmans du moyen âge avaient excellé dans le domaine et avaient écrit beaucoup d'ouvrages sur la question. Pourquoi ceux d'aujourd'hui refusent-ils ou plutôt se renferment-ils face à la religion des autres ?
Sur ce plan, M. Jean-Philippe Bras, de l'Institut d'Etudes de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman à Paris, évoque que 10% de la population française sont constitués de musulmans et que cela nécessite l'aménagement de la vie professionnelle et, influe sur la vie économique – le halal en matière de consommation – et soulève les questions de la finance islamique ainsi que l'enseignement des sciences religieuses musulmanes. Cette dernière est une question qui se pose à travers plusieurs volets surtout dans un pays laïc comme la France ; est-ce que la question entre dans le registre unilatéral ou celui de la négociation ? Faut-il créer un Institut ? Dans ce cas, faut-il qu'il soit privé ou public ? Quelles relations faut-il instaurer entre les différents instituts ; de concurrence ou de complémentarité ? Les enseignants doivent-ils être tous musulmans ou d'autres confessions, puisque l'institut comprendra quatre blocs : la philosophie, l'histoire, l'islamologie et les sciences sociales, notamment la sociologie et les sciences politiques. Comment structurer ces blocs et comment les combiner ? La question est aussi soulevée au niveau du cadre : université ou mosquée. Le problème de la langue se pose aussi : qui va-t-on former ? Des Imams ? Et le débat n'en finit pas depuis les années 80. Plusieurs projets ont été entamés en France depuis le début du débat. Il a toujours rencontré des hostilités de la part des partisans de la laïcité et des catholiques aussi. Actuellement, le projet a redémarré depuis 2002 à la mosquée de Paris. D'autres questions se posent alors aujourd'hui : Faut-il créer un Institut d'Etudes de l'Islam et quel genre d'Imam peut-on former : des classiques s'arrêtant aux questions religieuses, guides de prières et prônant la « khotba » ou alors des Imams qui participeront à la résolution du problème de l'intégration…


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