Le Temps-Agences- L'ETA a de nouveau été frappée à la tête hier, avec l'arrestation en France de son numéro un présumé et de deux autres membres présumés de l'organisation, prêts, selon Madrid, à entrer en Espagne pour commettre des attentats. Ibon Gogeascoechea Arronategui, 54 ans, arrêté hier avec deux autres membres présumés de l'ETA à Cahan, un petit village de l'Orne en Basse-Normandie (nord-ouest), a été présenté par le gouvernement espagnol comme "le chef militaire" et "plus haut responsable" actuel de l'organisation. Deux pistolets et un revolver, des faux documents, une petite quantité d'explosifs, de l'argent et du matériel informatique ont été saisis au cours de cette opération conjointe de la police française et de la garde civile espagnole, qui était toujours en cours dimanche en début d'après-midi. Il s'agit d'une opération "de grande importance", a déclaré le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, lors d'une conférence de presse à Madrid. L'ETA est de nouveau frappée au sommet, après les arrestations en France, en novembre 2008 de Garikoitz Aspiazu, "Txeroki", alors chef militaire de l'organisation, puis de ses successeurs Aitzol Iriondo, en décembre 2008, et Jurdan Martitegui, en avril 2009.