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A la chasse des pilleurs de trésors
Protection du Patrimoine et de la propriété intellectuelle
Publié dans Le Temps le 02 - 03 - 2010

Le Président de la République a appelé jeudi les responsables concernés du gouvernement à "prendre toutes les mesures réglementaires adéquates pour lutter contre le piratage et la reproduction illicite". Le chef de l'Etat qui présidait la journée de la culture, a en outre recommandé de mettre au point "sans tarder" un plan national visant à assurer la protection des musées et des sites archéologiques contre le pillage, le vol et la contrebande.
Selon le ministre de la Justice et des Droits de l'homme " La Tunisie a durci sa législation pour protéger son patrimoine archéologique important et lutter contre les fouilles sauvages et la chasse aux trésors très en vogue ces dernières années"

En Tunisie, les divers aspects du patrimoine matériel et immatériel tel que définis par l'Unesco, sont encadrés juridiquement. Cela va des points de broderie au chant folklorique, en passant par les plats culinaires traditionnels. Mais la loi à elle seule ne saurait garantir une protection efficace, comme nous venons de le constater lors du récent démantèlement d'un réseau international de trafic d'objets archéologiques. Ce trafic qui implique 21 Tunisiens et étrangers, porte sur des pièces archéologiques de première importance dont des statues et des céramiques antiques. Ces pièces pillées devaient être écoulées en Europe et aux Etats-Unis sur le marché traditionnel de l'art.

La plupart des pays arabes souffrent de ce phénomène dont les plus graves sont le pillage subi par les sites archéologiques de première importance en Irak et la tentative d'appropriation du vêtement traditionnel palestiniens " le fameux Thoub " par Israël qui a d'ailleurs lamentablement échoué. Israël a récidivé en s'appropriant le fameux plat de pois chiche " hommos" commun à la région du Chem. Le Liban vient de livrer ce qu'on a désormais nommé la guerre du "Hommos" pour sauver son bien.

C'est la raison pour laquelle nous estimons que l'aspect répressif et pénal, nécessaire certes, n'est pas suffisant. La construction d'une culture relative à l'importance de ce qui est considéré par la troisième génération des droits de l'homme comme étant un patrimoine commun de l'humanité, demeure le moyen le plus efficace contre les dérives. Cette culture passe par la sensibilisation de nos enfants à travers les programmes scolaires et les activités culturelles scolaires.

Atteinte au patrimoine national
Préserver les sites archéologiques est devenu de plus en plus une priorité tant au niveau national qu'international. Outre les lois et législations en vigueur punissant sévèrement le trafic de pièces archéologiques, plusieurs associations et organisations mondiales se déploient à l'effet de dénoncer tout trafic spoliation pillage dans ce domaine.

A titre d'exemple, " l'association des archéologistes " en Egypte, dont les membres qui ne sont pas forcément des spécialistes( archéologues), œuvrent à la protection des pièces archéologiques du pillage et du vol.

Parmi ces membres il y des cinéastes dont notamment Omar Charif, des médecins des hommes de lettres et des intellectuels de tout bord.

Le législateur tunisien est intervenu dans ce sens pour réprimer sévèrement aussi bien le trafic que le pillage de nos sites archéologiques.

La vigilance des auxiliaires de justice, a permis dernièrement le démantèlement de tout un réseau international de trafic de pièces archéologiques, dont certains compatriotes sont membres.

Ces sites archéologiques font partie de notre patrimoine. Ils constituent un indice important de notre histoire et de notre civilisation.

Dilapider des pièces archéologiques pour une contrepartie pécuniaire est un crime contre l'humanité, car ces pièces ne correspondent à aucune valeur vénale, et c'est en cela même qu'elles constituent un patrimoine national que personne ne peut s'approprier ni exploiter à son propre profit.

Nous devons tous prendre conscience de cet état de fait, et réagir spontanément afin d'œuvrer par tous les moyens à la protection de nos sites archéologiques.

Le citoyen qui découvre dans son terrain, suite à des travaux, des pièces de monnaie anciennes, ou des statuettes datant de l'époque romaine par exemple, est tenu de les remettre sans tarder aux autorités qui savent les utiliser à bon escient.

D'ailleurs les particuliers qui découvrent un trésor dans leur propriété sont récompensés s'ils en avisent les autorités, en ayant un certain pourcentage sur la valeur de ce trésor.

Par contre, quiconque s'abstient sciemment de le faire, encourt une peine de prison ainsi qu'une amende et ce en vertu de l'article 281 du code pénal modifié par la loi n°2005-46 du 6 juin 2005.

Bien sûr le trafic est beaucoup plus sévèrement puni, même si les pièces concernées ont été découvertes dans une propriété privée.

En tout état de cause la place d'une pièce archéologique n'est pas dans la niche d'une somptueuse villa d'un particulier, son utilité n'étant pas seulement ornementale, car elle est tout à fait d'une autre dimension.

La préserver est une attitude patriotique, de tout citoyen soucieux de l'identité nationale et de l'intérêt collectif.


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