H est un quinquagénaire, qui occupait le poste de gardien de nuit dans une prairie non loin de la capitale. Son employeur le chargeait également de quelques travaux pendant le jour et surtout il veillait sur les troupeaux de bovins. Il assurait cette fonction pendant plusieurs mois jusqu'au soir des faits. Trois personnes ont fait irruption au pâturage. Ils ont agressé le gardien et ont pu s'approprier 24 Brebis et un mouton. Cette version du quinquagénaire n'était pas pour convaincre le propriétaire des lieux, d'autant plus que le gardien aurait pu faire appel à un deuxième gardien assez bien bâti qui aurait pu avec lui faire face aux agresseurs. Le propriétaire a donc déposé plainte auprès des auxiliaires de la justice en déclarant avoir des doutes concernant le comportement du gardien H. Convoqué, ce dernier a montré des hésitations au niveau de ses déclarations. Il n'a pu fournir aucun détail concernant ses agresseurs, Il n'a pu s'expliquer sur son silence pendant l'agression et le fait de n'avoir pas crié pour demander du secours auprès du deuxième gardien. Devant le juge d'instruction, ll a fini par avouer avoir été l'instigateur de ce vol. Par contre il n'a pas donné l'identité de ses complices car il ne les connaissait pas. Il a été arrêté et traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de son forfait. Interrogé par le juge, il a nié complètement avoir été l'instigateur de ce vol. Il est revenu complètement sur ses déclarations faites auprès du juge d'instruction. Il a clamé son innocence en déclarant qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse de son patron. L'avocat s'est penché sur un point essentiel à savoir que les personnes responsables de ce vol n'ont pas été, à ce jour, identifiées. Qui sont-elles ? Son client ne peut en aucun cas commettre un vol pareil car voler une quantité de brebis nécessite des moyens (présence d'hommes et moyens de transports). Cela n'a pas été élucidé. L'inculpé, même s'il est concerné par le vol, n'est qu'un maillon de la chaîne à condition d'apporter des preuves irréfutables. L'avocat a déclaré que l'inculpé n'a pas pu appeler du secours lors de l'agression, à cause de l'état de fatigue dans lequel il se trouvait. Un doute réel entoure l'accusation portée contre l'inculpé et ce doute ne peut profiter qu'à l'accusé, par conséquent l'avocat a demandé l'acquittement pur et simple. Après les délibérations, les juges convaincus de l'inculpation du gardien l'ont condamné à une peine de trois ans de prison ferme.