A et S sont deux jeunes amis habitant dans une localité de la banlieue de Tunis. Le soir des faits après avoir bu un bon nombre de canettes de bière, ils ont décidé de sortir à l'air libre faire un petit tour. Et pourquoi ne pas prendre un taxi si jamais l'alcool produit ses effets. Ils ont donc longé le grand boulevard qui mène vers le centre de la capitale. Après avoir effectué quelques centaines de mètres, ils ont décidé de héler un Taxi. Le chauffeur s'est arrêté à leur niveau. L'un a pris place à côté du taximan, le deuxième juste derrière lui sur la banquette arrière. Ils lui ont demandé de les conduire vers l'Ariana puis ils ont changé d'avis en demandant au conducteur de les conduire vers Bab Saâdoun. Chemin faisant et arrivé dans un endroit isolé et sombre, ils ont demandé au conducteur de s'arrêter. Ce dernier a certainement compris la mauvaise intention des deux jeunes hommes a fait mine de s'arrêter, mais a continué son chemin. A ce moment, A. assis près de lui a tiré un couteau qu'il cachait sous ses vêtements et l'a placé au niveau de l'abdomen du chauffeur. Celui-ci s'est arrêté de suite. Il a ouvert la portière et a filé en courant en laissant son taxi aux agresseurs. Après son départ S a pris le volant et il a démarré. Au même moment une patrouille de police qui passait sur les lieux ont remarqué le chauffeur du taxi qui les a informé de ce qui s'est passé. Ils ont pris en filature les deux jeunes hommes. Une course-poursuite s'ensuivit car S a accéléré à fond en voyant les policiers qui le suivaient et leur intimèrent l'ordre de s'arrêter en allumant les gyrophares. C'est au niveau de la banlieue nord que les auxiliaires de la justice ont pu les arrêter. Ils ont déclaré s'être enfui à bord du taxi car ils avaient eu peur de la police. Ils ont déclaré que cela était du à un malentendu qui a surgi entre A. et le chauffeur lequel s'est enfui. Ils ont déclaré que le couteau appartenait au conducteur et c'est au moment où il voulait l'utiliser qu'il l'a laissé tomber. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre des faits dont ils sont accusés à savoir, agression et menace avec arme blanche vol de voiture et refus d'obtempérer aux agents de police. Ils ont réitéré leurs déclarations faites auprès du juge d'instruction. Les deux avocats ont plaidé les circonstances atténuantes en déclarant que les deux jeunes hommes ont agi sous l'emprise de l'alcool. En ce qui concerne la détention du couteau et son utilisation pour menacer le chauffeur, c'est une accusation non fondée, affirmèrent-ils, étant fort probable, que le couteau appartienne au conducteur. Après les délibérations, chacun des accusés a été condamné à 5 ans de prison