Signature d'un accord de partenariat stratégique entre le Fonds Mondial pour la Nature, WWF Afrique du nord et Attijari bank Tunisie    Biden : le mandat d'arrêt contre Netanyahou est scandaleux !    Kaïs Saïed ordonne d'amender l'article 96 pour asservir les fonctionnaires    Elections présidentielles en Iran fixées à cette date après la mort tragique du président Raïssi    Kais Saied initie une révision cruciale de l'article 96    Tunisie – Jendouba : Deux jeunes de 17 et 18 ans se noient dans des lacs de montagne    Tunisie – Siliana ; Saisie de plus de 28 tonnes de fourrage subventionné destiné à la spéculation    Arrestation de la journaliste Thouraya Ferchichi    Concours mondiaux 2024 : Médailles en rafale pour l'huile d'olive tunisienne    Le bilan s'élève à 35 562 martyrs à G-a-z-a, la plupart sont des femmes et des enfants    Tensions commerciales entre la Chine et l'UE : Pékin lance une nouvelle enquête    Maroc : Un ambitieux contrat avec le n°1 mondial pour doubler les nuitées touristiques    Parution de l'édition d'Avril 2024 du Magazine "TN le Mag"    Comment est choisi le nom du plat tunisien « Nwasser » ?    Prologation des délais d'inscription au programme d'appui aux PME en difficulté    Tunisie : Engagement pour la recherche technologique en santé    Gabès : Vent de sable réduisant considérablement la visibilité    Appel à Kais Saied : Plafonnement urgent des prix des viandes rouges    Mort du président iranien : Ses funérailles auront lieu demain    Le 225ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac    Daily brief régional du 20 mai 2024: Korba: 23 migrants tunisiens portés disparus en mer    Abdellaziz Ben-Jebria: Passion Pulmonaire    Tahar Bekri: Arbre du voyageur    Prix de l'or au 17 Mai 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Algérie : Tebboune confirme le seuil des 400 milliards de dollars de PIB en 2027, et ce n'est pas tout…    Intervention chirurgicale réussie pour Ali Maaloul    Classement WTA : Ons Jabeur toujours dans le top 10    Urgent : Sonia Dahmani, aujourd'hui devant la justice    Mort du président iranien : Ce pays annonce une journée de deuil national    Les partis progressistes appellent à la libération des détenus politiques    Athlétisme : Mohamed Amine Jhinaoui qualifié pour les JO    Le CA à la croisée des chemins : Dépassionner les débats et choisir...    Observatoire National de l'Agriculture : Le prix du poulet a reculé de plus de 7%    La Tunisie proclame sa solidarité avec l'Iran    Expatriés : Ltaief rejoint Twente    Une vague d'attaquants buteurs qui émerge en championnat : La piste à ne pas sous-estimer    Symposium international, à Beit al-Hikma : Trois jours pour imaginer l'avenir du monde    «Goodbye Julia» de Mohamed Kordofani, actuellement dans les salles : La déchirure    Entre histoire et légende : Voyage envoûtant au cœur de la Cité Interdite et de la Grande Muraille de Chine    Les Filles d'Olfa remporte trois prix lors de la 8e édition des Prix des Critiques pour les films arabes    Comment va s'organiser la succession du président iranien ?    ISIE : Début de l'actualisation du registre électoral    Météo : Températures atteignant les 43 degrés au sud    Décès confirmé du président iranien Ebrahim Raïssi    Le président colombien réagit au tifo de l'Espérance sportive de Tunis    Classement des gouvernorats par nombre de lits dans les hôpitaux publics    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cinéma du Maghreb … l'arlésienne
Va savoir
Publié dans Le Temps le 02 - 04 - 2010

Nul ne peut ignorer aujourd'hui que le cinéma tunisien vit la période la plus sombre de son histoire. Une histoire qui ne date pas d'hier comme certains le croient puisque le premier film de fiction tunisien et arabe était «Ain al-Ghazal» de Shamama Chikly date de 1924, bien avant « Layla » de l'Egyptienne Aziza Amir.... Il va sans dire que l'Egypte dispose d'une industrie quand nous – pour des raisons multiples – nous nous sommes cantonnés dans l'amateurisme dans tous ses sens.
De 1924 jusqu'à 2010, la Tunisie n'a produit environ que 150 films de long métrage fiction quand l'Egypte grâce à son industrie en a produit plus de 5000. Certes, on ne peut comparer « la plaine du Kef au bourg de Siliana », mais force est de remarquer que nous avons raté là une occasion, comme d'autres occasion pour que notre cinéma se transforme en industrie.
Et si nous pointons de l'index la misère de notre cinéma national, nous ne désignions nullement l'esthétique de l'image, l'argument discursif, la direction d'acteur, la direc-tion de la photo, l'étalonnage, le mixage et tutti quanti de ce qui fait la technique de l'image et du son… Loin s'en faut, de l'avis des professionnels internationaux, nos films sont d'une qualité technique irréprochable et maints films aujourd'hui reconnus ont été développés de la SATPEC à et montés chez nous quand les laboratoires Gammarth, devenus LTC Gammarth, étaient les plus importants au Maghreb, dans le monde arabe et sur le continent… Pourquoi ont-ils perdu leur âme, là c'est une autre paire de manche…
Le talon d'Achille
Le père du cinéma africain Tahar Chériaa, au moment de son bras de fer en 1969 avec les grandes sœurs américaines (les majors compagnie) croyait dur comme fer qu'il est possible d'avoir une immunité cinématographique grâce à la « géo-culture » qu'il entendait dans sa dimension maghrébine et africaine…
Si la dimension africaine est mortenée avec la défunte FEPACI (fédération panafricaine des cinéastes), la dimension maghrébine est devenue le talon d'Achille du cinéma tunisien. Bien plus, une malheureuse concurrence a fait en sorte que l'essor du cinéma marocain tant dans l'infrastructure (Studios et Cie) que dans les prestations de services pour les films étrangers, cet essor s'est fait au détriment du cinéma tunisien… et du coup, la production nationale marocaine a eu le vent en poupe (15 films/an)… Le cinéma algérien, pour cause d'insécurité et de délabrement de l'infrastructure, a émigré grosso modo vers la France… les cinéastes algérien pour être sont obligés à « faire survivre leur art à travers les aides du CNC (Centre national du cinéma français), des réseaux de connivence et des chaînes TV européennes qui appliquent, à la limite du code de l'indigénat, une politique d'intégration. Avec l'obligation non écrite de la perte d'une partie de son âme restée dans le terroir originel. » écrivait le critique Ab-dou B… Quant aux deux autres pays maghrébins, la Mauritanie et la Jamahiriya, le cinéma y demeure une primeur et chaque film est une hirondelle qui annonce un printemps qui ne vient jamais…
Dans ce tableau, le cinéma tunisien a pu profiter pour un court temps de la présence au Maroc d'un homme de talent, M. Noureddine Sail lorsqu'il était à la tête de 2M ou maintenant à la tête du CCM ou de Chawqi Hamraoui lorsqu'il était à la tête de la télévision algérienne et ce pour avoir des participations algérienne et marocaines dans des productions tunisiennes. Le dernier film tunisien en date qui fait grâce à l'une de ces aides est celui de A. Ben Ammar… En revanche, la Tunisie n'a pas déboursé un kopeck pour un film marocain ou algérien…
L'Arlésienne
Les disparités en tout genre entre les cinq pays maghrébins ne sont un secret pour per-sonne. Et si l'UMA est un vœu pieu… l'unité culturelle entre les pays maghrébins est une Arlésienne… Ailleurs, la constitution d'ensemble est un chemin vers le bout du tunnel, chez nous, le non-Maghreb est une réalité tangible… Imaginons un film (tunisien) coproduit entre les trois pays du Maghreb central… Et si nous pensons que le cinéma est une industrie, nos treize salles conjuguées avec ce qui en reste en Algérie et les trois cents salles marocaines, il y a là un marché juteux tant au niveau du capital qu'au niveau de l'expression, fut-elle d'un niveau commercial… Mais, les vents ne soufflent pas selon le désir des barques… et ces barques sont nos cinéastes emportés par une politique cinématographique nationale encore timide en matière de production d'images. Le non-Maghreb n'est pas encore chiffré au niveau culturel… mais la facture est forcément salée au niveau du cinéma et de la production télévisuelle… L'absence de ce cinéma de nos grands et petits écrans est en réalité une tragédie… car, le jour où la télévision tunisienne a diffusé des films algériens et marocains, le public n'a pas forcément adhéré. Et c'est normal puisqu'il est gavé « d'orientalitudes »… Mais pourquoi n'a-t-on pas maintenu cette expérience? va savoir !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.