Le Temps-Agences- Les efforts américains visant à relancer les pourparlers de paix au Proche-Orient sont dans l'impasse en raison de la poursuite de la colonisation juive à Al-Qods-Est et en Cisjordanie, estime le principal négociateur palestinien, Saëb Erekat. L'Autorité palestinienne exige un gel des constructions israéliennes dans la partie arabe de la ville sainte ainsi que sur la rive occidentale du Jourdain avant la reprise du dialogue suspendu depuis décembre 2008. Pour Saëb Erekat, les Palestiniens veulent des garanties américaines que l'Etat hébreu ne délivre plus aucun appel d'offres pour construire sur des terres censées accueillir un Etat palestinien indépendant, y compris à Al-Qods-Est. Selon lui, Israël doit aussi annuler ses projets annoncés en mars de bâtir de nouvelles constructions dans le secteur de Jérusalem conquis, comme la Cisjordanie, lors de la guerre des Six-Jours de juin 1967. "C'est ce que nous attendons", a déclaré Saëb Erekat au micro de la Voix de la Palestine. "Mais il semble que toutes les consultations engagées avec le gouvernement israélien, l'administration américaine et d'autres sont dans l'impasse, les Israéliens insistant sur une poursuite des constructions". Le négociateur palestinien a indiqué que le président palestinien Mahmoud Abbas avait rencontré lundi le consul général des Etats-Unis, Daniel Rubinstein. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a rencontré en mars le président Barack Obama à la Maison blanche, n'a toujours pas répondu officiellement à la demande américaine de mesures propices à créer un climat de confiance pour tenter de persuader les Palestiniens à revenir à la table de négociation. La semaine dernière, le quotidien israélien Haaretz a affirmé que le chef de l'exécutif américain souhaitait que l'Etat hébreu gèle les constructions à Jérusalem-Est pendant quatre mois dans l'espoir d'inciter les Palestiniens à renouer le dialogue. Soulignant les profondes divisions existant à propos d'Al-Qods, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a fait savoir qu'Israël refuserait un quelconque gel des constructions dans la ville sainte. "Pas plus dans la partie occidentale que dans le secteur oriental, que ce soit pour les juifs ou pour les Arabes", a martelé sur les ondes de Radio Israël le chef de file du parti d'extrême droite Yisrael Beitenu.