Depuis que le culte des terrasses s'est emparé des gérants de cafés, les piétons ne savent plus à quel macadam se fier. Au centre-ville, des trottoirs larges de deux mètres abritent deux chaises, une table et une chicha... et obligent les passants à se faufiler entre les voitures pressées. Les grandes avenues échappent à cette gabegie mais les ruelles et les rues sans prétention commerciale défient le bon sens piéton. D'ailleurs, sur les berges du lac, le phénomène est contagieux. Certaines terrasses de café se sont appropriées la totalité du trottoir adjacent. Ils y ont même démarqué leurs frontières en y plantant de gros bacs à fleurs sans fleurs que la plupart ont transformé en énormes cendriers. Mais le phénomène le plus « choquant» c'est le fait que les voitures aient squatté le trottoir aux dépens des citoyens « pédestres ». Là aussi, la chaussée remplace les trottoirs sans que les camions de fourrière ne s'en émeuvent. Bientôt, on devra aller d'un bout à l'autre des Berges en nageant via le Lac. Là, au moins on se mouillera pour de bon...