M. a été, pendant sa jeunesse, attaché à sa cousine . Ils ont toujours vécu ensemble. Pour M. c'était l'élue de son cœur et ne pouvait admettre ni penser qu'elle épouserait autre que lui. Mais voilà que l'information qui lui est parvenue l'a fait sortir de ses rêves. Sa bien aimée a été fiancée à un autre cousin et ils vont se marier bientôt. Ne pouvant admettre la chose, et se sentant trahi par le père de sa bien aimée, il a décidé de changer le cours des évènements. Jamais elle n'épouserait quelqu'un d'autre. Il a planifié avec un de ses cousins de kidnapper la jeune fille. Connaissant parfaitement les lieux , il s'est faufilé avec son cousin à l'aube d'une des journées du mois de juin dans la chambre de sa cousine qu'elle partageait avec sa sœur. Armés de couteaux, les deux " kidnappeurs " l'ont obligée à se taire et ne pas appeler du secours, ils l'ont fait sortir de force. Ils ont fait une belle trotte à travers les champs et ont trouvé un coin où ils ont ligoté la fille des mains et des pieds. Aussi le cousin complice a ôté son tee-shirt et a masqué le visage de la jeune fille . Ils l'ont menacée qu'en cas de mariage avec son prétendant, elle serait morte. Ils ont laissé la jeune fille ainsi et ont quitté les lieux. Comme le hasard fait bien les choses, le père de celui qui a planifié ce kidnapping était de passage dans les environs, en voyant la jeune fille , il lui a ôté le tee shirt qui masquait son visage et l'a libérée. Par la suite il a vite fait d'alerter ses parents et ensemble ils l'ont transportée à l'hôpital où elle a pris un tranquillisant et rentrée chez elle. Interrogée par son père, elle a relaté les faits en donnant le nom de son cousin. Le père du kidnappeur présent a promis de régler cette histoire et a prié le père de ne point déposer une plainte. Mais cette promesse n'était pas pour tranquilliser le père de la victime qui avait peur des menaces lancées à sa fille il a tenu à l'emmener au poste de la garde nationale afin de porter plainte. Interpellés , les deux cousins ont nié totalement avoir été les auteurs d'un tel acte. Chacun a donné une version dans laquelle au moment des faits, ils étaient chacun chez lui en train de dormir. Devant l'insuffisance de preuves les deux inculpés ont été laissés en liberté provisoire. L'enquête a été transmise à la brigade criminelle qui après les investigations les deux inculpés on été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de kidnapping d'une fille, de menaces et d'agression. Ils ont comparu devant le juge en liberté. Le cousin a expliqué qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse de la part de sa cousine qui a décidé de se venger de lui quand il a refusé de l'épouser la considérant, d'après lui, comme une sœur. Son compagnon de cousin a nié les faits qui lui sont reprochés en déclarant que le jour des faits il était entrain de dormir car la veille il est rentré très tard chez lui. L'avocat des deux inculpés a essayé le long de la plaidoirie d'expliquer aux juges qu'il s'agit de plusieurs familles qui habitent ensemble. Aucun acte ne pourrait passer inaperçu. Il est fort probable que les déclarations de la plaignante sont diffamatoires. Il est possible qu'elle ait demandé à une personne de sa connaissance de la ligoter pour accuser son cousin. Pour l'avocat, il s'agit d'un doute réel qui plane autour des déclarations de la jeune fille qui est maintenant mariée à celui qui a demandé sa main. Les familles continuent à cohabiter et le problème a été oublié. Par conséquent il a prié le juge de classer cette affaire et prononcer l'acquittement. Après les délibérations, les deux inculpés ont été condamnés à une peine de trois ans de prison ferme. Ils ont fait opposition. Ainsi ils restent en liberté jusqu'à leur comparution de nouveau devant la cour d'appel.