Ridha Sarsar, alias Risa, à combiné son exposition «Allons les verts » avec la sortie de son recueil de poèmes «Amour éthéré » sorti chez l'éditeur « l'Or du temps». Plutôt que de parler d'un bestiaire, quand il évoque ses peintures, il préfère dire qu'il s'agit d'un véritable cri d'alarme d'écolo. Sans avoir suivi de cours d'art, « Tout a commencé à l'âge de 5 ans, j'avais dessiné sur le mur de ma chambre un grand soleil bleu, mes parents mécontents au départ m'ont encouragé à continuer sur du papier ». Inspiré par le fauvisme et plus particulièrement par Matisse, il peint la Vache folle, la grippe aviaire, la famine, dénonce les insecticides, les phénomènes climatiques, les guerres, et aucuns des maux de la terre ne sont laissés pour comptes. Aujourd'hui, le cheval est remplacé par des moyens de transport polluants, le coq est peint avec des pattes bien longues pour accuser le clonage. Ici, un jeu d'échecs de coqs contres poules représentant l'égalité des sexes. Les deux seuls humains, apparaissant sur les cimaises de la galerie, jouent de la musique et sont assimilés à des animaux pensant selon Risa. « En tant qu'humain, nous chantons toujours malgré les problèmes qui se passent dans le monde ». Cependant, telle une éponge spongieuse, l'artiste absorbe tous les maux du monde « Et je suis le plus fou des artistes car je prends tout à la légère». En somme, à travers son travail, Risa déplore le manque de civisme des humains, les animaux dit-il sont davantage ordonnés. Il faut se laisser séduire par ses tableaux à la facture jeune voire naïve parfois, qui mettent en lumière toute la toile et l'œuvre, pour arriver à rendre discutable ce qui nous tient muets. « Dans mon recueil de poésies « Amour Ethéré », j'écris l'amour, de mon enfance, de mon adolescence, de mon île, de ma patrie, et mes fantasmes. Il s'agit d'un choix de poèmes comme beaucoup d'autres qui expriment une escapade où le plaisir et la nostalgie se mêlent et où les souvenirs harcellent le présent. » Dans ce recueil, les poésies se veulent des haïkus, forme poétique d'origine japonaise, à forte composante symbolique qui incite à la réflexion. «Dans mon prochain roman je parlerai des problèmes de société mais il y en a tant qu'il est très difficile de les mettre en forme ». À suivre assurément…