Il a quitté le domicile de ses amis chez lesquels il était invité. C'était vers 2H du matin. Il s'est dirigé vers le parking où il a garé sa voiture. Il a mis sa main dans la poche de son veston pour tirer les clés, quand tout d'un coup quelqu'un se présenta devant lui en déclarant qu'il était le gardien du parking. Il pensait qu'il voulait encaisser un petit pourboire et c'est au moment où il allait le payer que ce gardien a tiré un grand couteau et lui balafra d'un coup sec la joue. Tenant sa tête entre les mains,il essayait par n'importe quel moyen de stopper l'hémorragie. Profitant de cet instant de désarroi l'agresseur continua de plus belle en agressant la victime par d'autres coups de couteau avant de prendre la fuite. Transporté à l'hôpital dans un état piteux, le bonhomme a été gardé en observation et par la suite il a subi une opération chirurgicale. A peine rétabli, il a reçu la visite des auxiliaires de la justice qui l'ont interrogé. MK a donné le signalement de son agresseur en demandant de le poursuivre pénalement. Quelque temps plus tard, le prétendu gardien de nuit a été arrêté. Son signalement correspondait à celui qui a été donné par la victime. Lors d'une confrontation effectuée dans les locaux de la police judiciaire, la victime a eu de la peine à reconnaître l'agresseur. Il a déclaré en effet qu'il lui était difficile d'affirmer qu'il s'agissait de la personne qui l'avait agressé. D'autant plus que cela se passa pendant la nuit. L'affaire a été traitée par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis où l'accusé a comparu en état d'arrestation. Le plaignant était également présent et devant le juge il a affirmé ne pas reconnaître la personne se trouvant au box des accusés. Suite aux demandes des avocats, l'affaire a été reportée à maintes reprises et c'est finalement au cours de cette semaine que l'affaire a été traitée de nouveau par la même chambre. Interrogé par le juge, l'inculpé a affirmé qu'il n'avait jamais agressé le plaignant et que le soir des faits il était absent des lieux. Aussi et contrairement à ce qu'a affirmé la partie civile, il n'a jamais chargé quelqu'un d'agresser la victime. Son avocat a plaidé l'innocence de son client affirmant que la plainte est démunie de toute preuve pouvant compter comme partie à charge. Il a déclaré que le signalement fourni par le plaignant se rapportant à l'agresseur est tout à fait différent du signalement de son client. Le plaignant n'a pu reconnaître son client lors de la première confrontation et ensuite devant les juges. Pour toutes ces raisons, les trois avocats qui se sont relayés ont demandé l'acquittement. Après les délibérations, le tribunal a prononcé l'acquittement.