Les deux médiateurs dans l'affaire de la Ligue Tunisienne pour des droits de l'Homme (LTDH) l'ancien bâtonnier Me Abdelwaheb El Béhi et M. Moncer Rouissi, président du Haut comité des droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales ont tenu hier au siège de l'ATCE à Tunis une conférence de presse consacrée au déroulement des négociations entre les deux parties concernées dans cette affaire, la commission issue du comité directeur de la Ligue chargée du dialogue et les plaignants, ainsi qu'au blocage de ces négociations. M. Rouissi a commencé par souligner que " toutes les parties concernées s'accordent sur le fait que la Ligue est un acquis national à préserver et qu'elle doit garder son indépendance totale. Lors de ces négociations nous avons réalisé plusieurs avancées et le dialogue entre les deux parties s'est déroulé dans le calme et le respect. Mais, malheureusement on est pas arrivé à un accord final. Nous comptons sur les deux parties pour réviser leur position afin qu'on puisse avancer et tenir un congrès basé sur le consensus ". Espoir Me El Béhi a indiqué pour sa part qu'il n'y a ni "un succès total des résultats des négociations, ni un échec total. La porte n'est pas fermée, mais elle n'est pas non plus ouverte. Nous gardons espoir". L'ex-bâtonnier a rappelé que "le porte-parole des plaignants, Me Chedli Ben Younès a fait une concession importante dès le départ en reconnaissant au nom des plaignants, les 24 sections dont les congrès ont été organisés par le comité directeur. Donc les négociations ont été axées sur les 7 sections fusionnées et dont les congrès ont été tenus sans l'aval du comité directeur qui les considère donc illégaux". "Les membres de la commission ont proposé la reconnaissance des bureaux issus de ces congrès mais en y injectant de nouveaux membres choisis, parmi les adhérents, par le comité directeur", a souligné Me El Béhi en ajoutant que "les plaignants qui, au départ, ont rejeté cette proposition l'ont acceptée mais en fixant le nombre de nouveaux membres à un seul ou deux au maximum". Réunion Lors de la réunion du 20 mai, les deux parties se sont mises d'accord sur plusieurs points, a rappelé l'ex-bâtonnier, à savoir la tenue d'un conseil national de la Ligue avant la fin du mois de juin et la fixation de la date du congrès dans les 45 jours suivants. Mais le désaccord sur le nombre des membres à renouveler dans les bureaux des sections concernées demeure. Les plaignants maintiennent celui de deux au maximum. Mais les membres de la commission ont proposé lors de la réunion du 26 mai de renouveler deux membres des bureaux des sections de Séjoumi, Montfleury et Tataouine et cinq des sections de Nabeul - Hammamet, Sbeitla Kasserine et le Kef. Une proposition qui a été rejetée par les plaignants qui estiment "qu'ils ont fait d'importantes concessions alors que le comité directeur n'a rien fait pour faire avancer les choses". Mais pour les deux médiateurs l'espoir de trouver une solution demeure.